« Les Fleurs du mal (1861)/L’Idéal » : différence entre les versions

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{{FleursDuMal|'''[[Les Fleurs du mal]]'''|S<small>PLEEN ET IDÉAL</small>|L’Idéal|[[La Beauté (Les Fleurs du mal)|La Beauté]]|[[La Géante]]}}
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'''XVIII. — L’Idéal'''
 
Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits avariés, nés d’un siècle vaurien,
Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui sauront satisfaire un cœur comme le mien.
 
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Je laisse à Gavarni, poëte des chloroses,
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Son troupeau gazouillant de beautés d’hôpital,
Car je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal.
 
Ce qu’il faut à ce cœur profond comme un abîme,
C’est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve d’Eschyle éclos au climat des autans ;
 
Ou bien toi, grande Nuit, fille de Michel-Ange,
Qui tors paisiblement dans une pose étrange
Tes appas façonnés aux bouches des Titans !
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