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la terre (qu’elle prétende maintenir l propriété
ou procéder au partage, la louer cher ouà bon
marché) ne serait, en lin de compte, de la moindre
utilité au peuple, aussi longtemps que la lutte géné-
rale pour la vie, et pour les moyens de vivre, res-
tera. une lutte de concurrence brutale. Cette lutte
dans une nation sans principes prendra une forme
ou une autre, mais toujours implacable, quelles
que soient les lois que vous lui opp0sicz.Ainsi,
par exemple, ce serait une réforme tout à fait bien-
, faisante pour l’Angleterre, si on pouvait la faire
accepter, que des limites maxima soient assignées
aux revenus, selon les classes ; et que le revenu
de chaque seigneur lui soit versé comme un salaire
fixe ou une pension que lui ferait la nation, au
· lieu d’être arrachée en sommes variablesà ses tenan-
,· ciers pressurés à sa discrétion. Mais si vous pou-
-‘ viez faire passer demain une telle loi, et si, ce qui
F en serait le complément nécessaire, vous pouviez
prendre, comme unité de ces revenus fixés par la
· loi, un certain poids de pain de bonne qualité qui
correspondrait àune certaine somme d’argent, douze
*· mois ne s’écouleraient pas sans qu’un autre cours
se fût tacitement établi, et que le pouvoir refermé
de la richesse accumulée ait fait de nouveau valoir 4
·` ses droits,en quelque autre article ou quelque autre
1Ã valeur fictive. Il n’y a qu’un remède à la misère du
peuple, c’est l’éducation du peuple, dirigée de ma-
i nière à rendre l’homme réfléchi, pitoyable et juste.
9 On peut en effet concevoir beaucoup de lois qui peu
y à~‘peu amélioreraient et fortitieraieutle tempérament
le dela nation, mais,pour la plupart, elles sont telles