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vunmcs ou Tnantrcrrzun 33
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peut-êtrequc nous ne pouvons recevoir la vérité
de personne, et que nous devons la créer nous-
même), ce qui est le terme de leur sagesse ne nous
apparaît que comme le commencement de la nôtre,
de sorte que c’est au moment où il nous ont dit
tout ce qu’ils pouvaient nous dire qu’ils font naître
en nous le sentimentquïls ne nous ont encore rien
dit. D’ailleurs, si nous leur posons des questions
`auxquelles ils ne peuvent pas répondre, nous leur
demandons aussi des réponses qui ne nous instrui-
raient pas., Car c’est un efïet de l’amour que les poètes
éveillent en nous de nous faire attacher une impor-
tance littérale à des choses qui ne sont pour eux
que significatives d’émotions personnelles. Dans
chaque tableau qu’ils nous montrent, ils ne sem-
blent nous donner qu’un léger aperçu d’un site
merveilleux, dilïérent du reste du monde, et au
cœur duquel nous voudrions qu’ils nous tissent
pénétrer. « Menez-nous », voudrions-nous pouvoir .
dire à M. Maeterlinck, à Mm de Noailles, « dans
le jardin de Zélande ou croissent les fleurs démo-
dées », sur la route parfumée « de trèfle et d’ar-
moise », et dans tous les endroits de la terre dont
vous ne nous avez pas parlé dans vos livres, mais
que vous jugez aussi beaux que ceux—là. » Nous
4 voudrions aller voir ce champ que Millet (car les
peintres nous enseignent à la façon des poètes) nous
montre dans son 1~"r·z`ntemps, nous voudrions que _
M. Claude Monet nous conduisit à Giverny, au bord
de la Seine, à ce coude de la rivière qu’il nous laisse
à peine distingueràtravers la brume du matin.Or,
en réalité, ce sont de simples hasards de relations