« Page:NRF 15.djvu/26 » : différence entre les versions

YannBot (discussion | contributions)
m Bot: creating page with texte extracted from DjVu
(Aucune différence)

Version du 11 décembre 2008 à 09:40

Cette page n’a pas encore été corrigée

20 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��ACTE II

SCÈNE PREAIIÈRE

Romf. — La maison d'Octave.

Entre OCTAVE CÉSAR, lisant me lettre, LÉPIDE

et leur suite.

Octave. — Vous pouvez le constater, Lépide, et désormais vous le saurez : non, César n'a pas cette bassesse naturelle de haïr notre grand collègue. Mais voici les nouvelles qui nous viennent dAlexandrie : il pèche, il boit, et consume les flambeaux de la nuit en orgies ; il n'est pas plus viril que Cléopâtre, ni la veuve de Ptolémée plus efféminée que lui. A peine s'il accorde audience, ou condescend à se souvenir de ses collègues ; bref vous reconnaîtrez ici dans un seul homme la somme de tous les vices dont est capable l'humanité.

LÉPIDE. — Je ne puis me persuader que tout le bien ^ui est en lui se laisse obnubiler par le mal. Ses défauts sont pareils aux étoiles du ciel, que la nuit rend plus lumineuses ; plutôt innés, qu'acquis ; je crois qu'il y cèàe par nécessité plutôt qu'il ne choisit d'y céder.

Octave. — Vous êtes trop indulgent. Accordons ^u'il n'y ait pas grande nuisance à se laisser choir sur le lit de Ptolémée, à payer d'un royaume un plaisir, à s'asseoir aux côtés d'un esclave pour lui donner la répli- <5ue du gobelet, à tituber dès midi par les rues et à se

�� �