« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/128 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
| État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
| - | + | Page validée | |
| Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<poem style="margin-left:3em; font-size:100%"> |
<poem style="margin-left:3em; font-size:100%"> |
||
Mais coiffure légère et jeune, car, ce soir, |
Mais coiffure légère et jeune, car, ce soir, |
||
Il s’agit de danser, et non pas de s’asseoir |
Il s’agit de danser, et non pas de s’asseoir |
||
Sur le rouge velours de ces mornes banquettes |
Sur le rouge velours de ces mornes banquettes |
||
Où gisent les débris des anciennes coquettes. |
Où gisent les débris des anciennes coquettes. |
||
Donc, point de hauts turbans, aux aigrettes en pleurs, |
Donc, point de hauts turbans, aux aigrettes en pleurs, |
||
Point d’or, point de |
Point d’or, point de rubis… des fleurs, et puis des fleurs ! |
||
Quelque rose mêlée à ces cheveux d’ébène |
Quelque rose mêlée à ces cheveux d’ébène |
||
Nattés en rond, ainsi qu’une dame thébaine ; |
Nattés en rond, ainsi qu’une dame thébaine ; |
||
Ou quelque plume encor, blanc panache du bal, |
Ou quelque plume encor, blanc panache du bal, |
||
Enseigne de danger, comme un cimier royal. |
Enseigne de danger, comme un cimier royal. |
||
Que si par un oubli funeste à la toilette, |
Que si par un oubli funeste à la toilette, |
||
Batton a renvoyé sa corbeille incomplète, |
Batton a renvoyé sa corbeille incomplète, |
||
Oh ! les fleurs pour cela ne vous manqueront pas ! |
Oh ! les fleurs pour cela ne vous manqueront pas ! |
||
La danseuse est déesse, il en naît sous ses pas. |
La danseuse est déesse, il en naît sous ses pas. |
||
Regardez ! vous n’avez que l’embarras du nombre. |
Regardez ! vous n’avez que l’embarras du nombre. |
||
Quelque souci jaunâtre y répand-il son ombre ? |
Quelque souci jaunâtre y répand-il son ombre ? |
||
Poussez cet étranger du pied avec dédain, |
Poussez cet étranger du pied avec dédain, |
||
Et rapportez-le |
Et rapportez-le moi… J’en ai tout un jardin. |
||
Mais qu’importe, pourvu qu’elle soit belle et gaie, |
Mais qu’importe, pourvu qu’elle soit belle et gaie, |
||
Qu’elle ait de doux propos l’oreille fatiguée, |
Qu’elle ait de doux propos l’oreille fatiguée, |
||
Qu’elle jette, en tournant, son charme à vingt miroirs, |
Qu’elle jette, en tournant, son charme à vingt miroirs, |
||
Et se fasse un bonheur de tous nos désespoirs ; |
Et se fasse un bonheur de tous nos désespoirs ; |
||
Pourvu qu’après le bal, quand de retour chez elle |
Pourvu qu’après le bal, quand de retour chez elle |
||
Madame ira trouver son lit de demoiselle, |
Madame ira trouver son lit de demoiselle, |
||
Elle dise, en rouvrant mes vers à peine lus : |
Elle dise, en rouvrant mes vers à peine lus : |
||
« C’est lui que j’oubliais, et qui m’aime le plus. » |
« C’est lui que j’oubliais, et qui m’aime le plus. » |
||
</poem> |
</poem> |
||
<br /> |
<br /> |
||