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CAULEDON. s. m. Terme de Chirurgie qui désigne une fracture transversale avec inégalité, qui sépare les parties de l’os rompu, de manière qu’elles ne sont plus vis-à-vis l’une de l’autre. Ce mot est grec, {{lang|grc|ϰαυλζδὸν}}, ''{{lang|la|caulatim, in modum caulis}}'', en tige ; parce que cette fracture laisse des esquilles ou inégalités aux bouts fracturés, comme une tige ou un tronc de chou, quand on le casse. {{sc|Col de Villars}}.<!-- FIN DE LA VERIF DE LYOKOÏ -->
CAULEDON. s. m. Terme de Chirurgie qui désigne une fracture transversale avec inégalité, qui sépare les parties de l’os rompu, de manière qu’elles ne sont plus vis-à-vis l’une de l’autre. Ce mot est grec, {{lang|grc|ϰαυλζδὸν}}, ''{{lang|la|caulatim, in modum caulis}}'', en tige ; parce que cette fracture laisse des esquilles ou inégalités aux bouts fracturés, comme une tige ou un tronc de chou, quand on le casse. {{sc|Col de Villars}}.
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CAULICOLES. s. f. pl. Terme d’Archite<aure. Ce sont de petites tiges qui sortent d’entre les feuilles d’demie<!--d'Acante, non fautif! -->, qui semblent soutenir les huit volutes du chapiteau Corinthien. ''{{lang|la|Cauliculi}}''. On les appelle aussi ''{{lang|la|Tigetes}}''.
CAULICOLES. s. f. pl. Terme d’Architecaure. Ce sont de petites tiges qui sortent d’entre les feuilles d’Acante, qui semblent soutenir les huit volutes du chapiteau Corinthien. ''{{lang|la|Cauliculi}}''. On les appelle aussi ''{{lang|la|Tigetes}}''.
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CAUMONT. Nom de lieu. ''{{lang|la|Calvus mons, Calvomontium}}''. C’est de ces mots latins que s’est formé le nom françois, qui se prononce quelquefois ''Caumont'', & quelquefois ''Chaumont'', quoiqu’il ne faille pas confondre ces deux noms, & les donner indifféremment aux mêmes lieux. Car l’usage & la différente prononciation des différentes Provinces ou des siècles différens, les a appliqués à différens lieux. Il faut dire ''Caumont'', ville du Bazadois sur la Garonne. ''Caumont'', ville de l’Armagnac sur la petite rivière de Corre. ''Caumont'', Baronie dans le Rouergue. En d’autres il faut dire Chaumont. Nous en parlerons en son lieu.
CAUMONT. Nom de lieu. ''{{lang|la|Calvus mons, Calvomontium}}''. C’est de ces mots latins que s’est formé le nom françois, qui se prononce quelquefois ''Caumont'', & quelquefois ''Chaumont'', quoiqu’il ne faille pas confondre ces deux noms, & les donner indifféremment aux mêmes lieux. Car l’usage & la différente prononciation des différentes Provinces ou des siècles différens, les a appliqués à différens lieux. Il faut dire ''Caumont'', ville du Bazadois sur la Garonne. ''Caumont'', ville de l’Armagnac sur la petite rivière de Corre. ''Caumont'', Baronie dans le Rouergue. En d’autres il faut dire Chaumont. Nous en parlerons en son lieu.


Suivant ce que nous avons dit, ce mot signifie une ''montagne chauve'', c’est-à-dire, stérile, sur laquelle il ne vient rien.
Suivant ce que nous avons dit, ce mot signifie une ''montagne chauve'', c’est-à-dire, stérile, sur laquelle il ne vient rien.
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☞ CAUNAR. Bourg de France en Gascogne, Evêché d’Aire, à une lieue de S. Sever.
☞ CAUNAR. Bourg de France en Gascogne, Evêché d’Aire, à une lieue de S. Sever.
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☞ CAUNE. (la) Ville de France au haut Languedoc, Diocèse de Castres, sur les confins du Rouergue.
☞ CAUNE. (la) Ville de France au haut Languedoc, Diocèse de Castres, sur les confins du Rouergue.
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<section begin="☞ CAÙNES"/><nowiki />


☞ CAÙNES. Ville de France, dans le haut Languedoc, Diocèse de Carcassonne.
☞ CAÙNES. Ville de France, dans le haut Languedoc, Diocèse de Carcassonne.
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<section begin="☞ CAOURS ou CAVOURS"/><nowiki />


☞ CAOURS, ou CAVOURS. Petite ville d’Italie dans le Piémont, sur les frontières de France.
☞ CAOURS, ou CAVOURS. Petite ville d’Italie dans le Piémont, sur les frontières de France.
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<section begin="CAUQUEMARE"/><nowiki />


CAUQUEMARE. s. f. Vieux mot, qui signifie ''Sorcière. Saga''.
CAUQUEMARE. s. f. Vieux mot, qui signifie ''Sorcière. Saga''.
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''Barbares & fiers lougaronx,
''Barbares & fiers lougaronx,
''Vieilles & laides'' Cauquemares. {{sc|Pesart}}.</poem>
''Vieilles & laides'' Cauquemares. {{sc|Pesart}}.</poem>
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CAURAULDE. s. f. Vieux mot. Sorcière qui a le visage défiguré, de ''cara'', visage.
CAURAULDE. s. f. Vieux mot. Sorcière qui a le visage défiguré, de ''{{lang|la|cara}}'', visage.


<poem>''Comme elle a été en presse
<poem>''Comme elle a été en presse
''De Sorcière & de'' Caurauldes.</poem>
''De Sorcière & de'' Caurauldes.</poem>
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<section begin="CAURIOLE"/><nowiki />


CAURIOLE. s. f. Terme d’Architecture. Ce mot se trouve dans la traduction de Palladio, par M. de Chambray. Les ''caurioles'' sont ce qu’on appelle communément ''postes''.
CAURIOLE. s. f. Terme d’Architecture. Ce mot se trouve dans la traduction de Palladio, par M. de Chambray. Les ''caurioles'' sont ce qu’on appelle communément ''postes''.
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<section begin="CAURIS ou CORIS"/><nowiki />


CAURIS ou CORIS. s. m. Coquilles blanches dont les Nègres se servent pour monnoie. Les habitans de Siam & d’autres endroits des Indes, sont charmés quand on leur porte du ''cauris'', parce que non-seulement ils en font leur monnoie ; mais les femiTics s’en font encore des colliers & des brailelets pour rehauffer la noirceur de leur teint, comme nos Dames mettent des mouches pour relever leur blancheur. Remarquez cette mère qui livre tranquillement sa fille à un Etranger pour une somme de ''cauris'', qui sont des coquillages blancs qui servent de monnoie dans ce pays. {{sc|Pluc}}.
CAURIS ou CORIS. s. m. Coquilles blanches dont les Nègres se servent pour monnoie. Les habitans de Siam & d’autres endroits des Indes, sont charmés quand on leur porte du ''cauris'', parce que non-seulement ils en font leur monnoie ; mais les femmes s’en font encore des colliers & des brasselets pour rehausser la noirceur de leur teint, comme nos Dames mettent des mouches pour relever leur blancheur. Remarquez cette mère qui livre tranquillement sa fille à un Etranger pour une somme de ''cauris'', qui sont des coquillages blancs qui servent de monnoie dans ce pays. {{sc|Pluc}}.
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<section begin="☞ CAURZIM"/><nowiki />


☞ CAURZIM. Petite ville de Bohême, capitale du Cercle de même nom, à six lieues de Prague.
☞ CAURZIM. Petite ville de Bohême, capitale du Cercle de même nom, à six lieues de Prague.
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<section begin="CAUSAL"/><nowiki />


CAUSAL, ALE. adj. C’est le nom que quelques Grammairiens donnent à certaines particules, comme : ''parce que'', ''vu que'', ''car''. On les appelle ''causales'', parce qu’elles servent à rendre compte de la raison & de la cause pourquoi on a dit ou fait quelque chose. On les appelle plus communément ''causatives'' : mais quelques-uns les appellent ''causales''. Cette particule ''causale'', ''quia'', est décisive pour notre sujet. ''causalis''. {{sc|L’Ab. Faidit}}.
CAUSAL, ALE. adj. C’est le nom que quelques Grammairiens donnent à certaines particules, comme : ''parce que'', ''vu que'', ''car''. On les appelle ''causales'', parce qu’elles servent à rendre compte de la raison & de la cause pourquoi on a dit ou fait quelque chose. On les appelle plus communément ''causatives'' : mais quelques-uns les appellent ''causales''. Cette particule ''causale'', ''quia'', est décisive pour notre sujet. ''{{lang|la|causalis}}''. {{sc|L’Ab. Faidit}}.
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<section begin="CAUSALITÉ"/><nowiki />


CAUSALITÉ. s. f. Terme dogmatique. Manière dont une cause agit. ''{{lang|la|Ratio quâ agit causa}}''. En termes barbares
CAUSALITÉ. s. f. Terme dogmatique. Manière dont une cause agit. ''{{lang|la|Ratio quâ agit causa}}''. En termes barbares de l’école on dit ''{{lang|la|causalitas}}''. Il y a une ''causalité'' morale, & une ''causalité'' physique, comme il y a des causes morales & des causes physiques. L’Auteur, outre les questions ordinaires, traite au long la ''causalité'' des Sacremens. ''Mém. de Trev''.
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de l’école on dit ''{{lang|la|causalitas}}''. Il y a une ''causalité'' morale, & une ''causalité'' physique, comme il y a des causes morales & des causes physiques. L’Auteur, outre les questions ordinaires, traite au long la ''causalité'' des Sacremens, ''Mém. de Trev''.
<section begin="CAUSANT et AIDANT"/><nowiki />


CAUSANT, ANTE. AIDANT, ANTE. Toutes choses étant causées Z< ''causantes'', aidées & ''aidantes'', & toutes s’entrerenant par un lien naturel, il est impossible de connoître les parties sans connoître le tout, non plus que de connoître le tout, sans connoîtte les parties. {{sc|Pascal}}.
CAUSANT, ANTE. AIDANT, ANTE. Toutes choses étant causées & ''causantes'', aidées & ''aidantes'', & toutes s’entretenant par un lien naturel, il est impossible de connoître les parties sans connoître le tout, non plus que de connoître le tout, sans connoître les parties. {{sc|Pascal}}.
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<section begin="CAUSATIVE"/><nowiki />


CAUSATIVE. adj. f. Qui se dit en cette phrase grammaticale, une particule ''causative''. ''Voyez'' {{sc|Causal}}.
CAUSATIVE. adj. f. Qui se dit en cette phrase grammaticale, une particule ''causative''. ''Voyez'' {{Tr6L|CAUSAL|sc}}.
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CAUSE. s. f. Ce qui produit un effet. ''{{lang|la|Causa}}''. On dit en Théologie, que Dieu est la première ''cause''. La ''cause'' des ''causes''. On appelle ''cause'' première, celle qui agit par elle-même, & par sa propre vertu. Dieu seul peut être ''cause'' première. On l’appelle aussi ''cause'' universelle. ''{{lang|la|Causa universalis}}''.
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CAUSE. s. f. Ce qui produit un effet. ''{{lang|la|Causa}}''. On dit en Théologie, que Dieu est la première ''cause''. La ''cause'' des ''causes''. On appelle ''cause première'', celle qui agit par elle-même, & par sa propre vertu. Dieu seul peut être ''cause'' première. On l’appelle aussi ''cause'' universelle. ''{{lang|la|Causa universalis}}''.


<poem>''Quand tu vois du Soleil l’éclatante lumière,
<poem>''Quand tu vois du Soleil l’éclatante lumière,
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{{d|L’Ab. Tétu.|sc}}</poem>
{{d|L’Ab. Tétu.|sc}}</poem>


On nomme ''causes secondes'', celles qui ayant reçu de la ''cause'' première leur vertu, leur pouvoir d’agir, leur faculté, n’agissent point par elles-mêmes, comme la ''cause'' première, & qui sont mues par la cause première. ''{{lang|la|Causæ inferiores}}'', ''{{lang|la|causes secundæ}}''. Selon les notions & les principes de la raison commune à tous les hommes, l’on peut décider, qu’il y a une ''cause'' supérieure & intelligente, à qui toutes les créatures doivent leur être. {{sc|S. Evr}}. Dieu suspend quelquefois l’action des ''causes'' secondes, & les conduit à une autre fin que celles où elles tendoient par leur destination naturelle, quand il le trouve à propos pour les desseins de la sagesse. {{sc|Sherlock}}. Si Dieu remue immédiatement les ''causes'' secondes pour chaque événement, elles ne sont que de pures machines immobiles par elles-mêmes, & qui n’ont en elles aucun principe d’action. {{sc|Id}}. La Providence se sert des ''causes'' secondes, des ''causes'' sublunaires, & en détermine le mouvement comme il lui plaît. Les ''causes'' secondes sont subordonnées à une ''cause'' générale, qui les {{corr|mer|met}} en action. {{sc|Bay}}. Par un enchaînement de ''causes'' inconnues, mais déterminées de tout temps, chaque chose marche en son rang, & acheve le cours de sa destinée. {{sc|Vaug}}. Socrate ne regarde la beauté que comme un effet de la nature, qui s’eleve à la connnoissance de sa ''cause''. {{sc|Vill}}.

On nomme ''causes secondes'', celles qui ayant reçu de la ''cause'' première leur vertu, leur pouvoir d’agir, leur faculté, n’agissent point par elles-mêmes, comme la ''cause'' première, & qui sont mues par la cause première. ''{{lang|la|Causæ inferiores}}'', ''{{lang|la|causes secundæ}}''. Selon les notions & les principes de la raison commune à tous les hommes, l’on peut décider, qu’il y a une ''cause'' supérieure & intelligente, à qui toutes les créatures doivent leur être. {{sc|S. Evr}}. Dieu suspend quelquefois l’action des ''causes'' secondes, & les conduit à une autre fin que celles où elles rendoient par leur destination naturelle, quand il le trouve à propos pour les desseins de la sagesse. {{sc|Sherlock}}. Si Dieu remue immédiatement les ''causes'' secondes pour chaque événement, elles ne sont que de pures machines immobiles par elles-mêmes, & qui n’ont en elles aucun principe d’action. {{sc|Id}}. La Providence se sert des ''causes'' secondes, des ''causes'' sublunaires, & en détermine le mouvement comme il lui plaît. Les ''causes'' secondes sont subordonnées à une ''cause'' générale, qui les {{corr|mer|met}} en action. {{sc|Bay}}. Par un enchaînement de ''causes'' inconnues, mais déterminées de tout temps, chaque chose marche en son rang, & acheve le cours de sa destinée. {{sc|Vaug}}. Socrate ne regarde la beauté que comme un effet de la nature, qui s’eleve à la connnoissance de sa ''cause''. {{sc|Vill}}.


Les ''causes'', en termes de philosophie, ont été distinguées par les Anciens en ''cause efficiente'', c’est l’agent qui produit quelque chose, ''{{lang|la| Causa efficiens}}''
Les ''causes'', en termes de philosophie, ont été distinguées par les Anciens en ''cause efficiente'', c’est l’agent qui produit quelque chose, ''{{lang|la| Causa efficiens}}''
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