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dont la première est d’ordre tout spéculatif, le Vatican en
66 LA RUSSIE ET LES RUSSES.

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dont la première est d'ordre tout spéculatif, le Vatican en
a, sous le pape Pie IX, ajouté deux autres, également
a, sous le pape Pie IX, ajouté deux autres, également
repoussées des théologiens russes et grecs, l'Immaculée
repoussées des théologiens russes et grecs, l’Immaculée
Conception de la Vierge et l’infaillibilité du pape<ref>Tandis que les Russes reprochent au Vatican l’Immaculée Conception comme une innovation, les écrivains catholiques se flattent d’avoir découvert celle croyance dans la liturgie russe et dans la tradition des Vieux-Croyants moscovites. Le P. Gagarine : ''L’Église russe et l’Immaculée Conception'' (1876).</ref>. De
Conception de la Vierge et l'infaillibilité du pape*. De
toutes ces dissidences, anciennes ou récentes, une seule, la
toutes ces dissidences, anciennes ou récentes, une seule, la
dernière, a une réelle importance religieuse et politique.
dernière, a une réelle importance religieuse et politique.
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Le fait même de la proclamation de certains dogmes par
Le fait même de la proclamation de certains dogmes par
les Latins, alors que les Grecs repoussent toute définition
les Latins, alors que les Grecs repoussent toute définition
dogmatique nouvelle, a une sérieuse gravité. Cette opposi-
dogmatique nouvelle, a une sérieuse gravité. Cette opposition révèle une conception différente du rôle de l’Église et
tion révèle une conception diflférente du rôle de l'Église et
de la marche du christianisme. Pour les catholiques, la
de la marche du christianisme. Pour les catholiques, la
période des définitions doctrinales reste toujours ouverte;
période des définitions doctrinales reste toujours ouverte ;
pour les orthodoxes, elle est depuis longtemps close. Ils
pour les orthodoxes, elle est depuis longtemps close. Ils
n'ont rien à ajouter aux décisions des grands conciles anté-
n’ont rien à ajouter aux décisions des grands conciles antérieurs à la rupture de Rome et de Constantinople. Certains
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théologiens romains ont réduit la promulgation successive des dogmes en théorie ; ils l’ont représentée comme
rieurs à la rupture de Rome et de Constantinople. Certains
une sorte de manifestation graduelle de la vérité se dévoilant de plus en plus clairement aux fidèles. Celte application des idées modernes de développement et de progrès à
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théologiens romains ont réduit la promulgation succes-
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la théologie est repoussée par l’Église gréco-russe. Elle se
sive des dogmes en théorie; ils l'ont représentée comme
une sorte de manifestation graduelle de la vérité se dévoi-
lant de plus en plus clairement aux fidèles. Celte applica-
tion des idées modernes de développement et de progrès à
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la théologie est repoussée par l'Église gréco-russe. Elle se
refuse à rien laisser ajouter à son symbole, comme à y rien
refuse à rien laisser ajouter à son symbole, comme à y rien
retrancher. « Notre Église, disait sous Nicolas à un théo-
retrancher. « Notre Église, disait sous Nicolas à un théologien anglais Séraphim, métropolitain de Pétersbourg,
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notre Église ne connaît pas de développement<ref>Palmer : ''Notes of a visit to the Russian Church'', Londres, 1882, p. 326, 329.</ref> ». A cet
logien anglais Séraphim, métropolitain de Pétersbourg,
égard, l’orthodoxie est presque aussi éloignée des catholiques que des protestants. L’Orient, qui jadis a élucidé et
notre Église ne connaît pas de développement* ». A cet
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formulé pour l’Occident les dogmes fondamentaux du
égard, l'orthodoxie est presque aussi éloignée des catho-
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christianisme, condamne toute adjonction, comme toute
liques que des protestants. L'Orient, qui jadis a élucidé et
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formulé pour l'Occident les dogmes fondamentaux du
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christianisme, condamne toute adjonction, comme toute

1. Tandis que les Russes reprochent au Vatican l'Immaculée Conception
comme une innovation, les écrivains catholiques se flattent d'avoir découvert
celle croyance dans la liturgie russe et dans la tradition des Vieux-Croyants
moscovites. Le P. Gagarine : L'Église russe el ClmrmjLcuUe Conception (1876).

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2. Palmer : Notes of a visit to the Russtan Church, Londres, 188*2, p. 326,
329.
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