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Oups ! Pas vue que quelqu'un était de dessus. Désolé Acer11 !
bon déjà l'hébreu.
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CAULACAU ou CAVLACAV. s. m. Nom que les Nicolaïtes, hérétiques du premier siècle, donnoient à une des puissances qui gouvernoit le Ciel, abusant d’un passage d’Isaïe, où se lisent ces mots hébreux, ''Cau-la-cau''. {{sc|Fleury}}. Ces mots se trouvent dans Isaïe XXVIII, 10 & 13. On lit dans le texte de S. Epiphane, hérésie des Nicolaïtes, ''ch.IV'', & ''ch. V''. {{lang|grc|Καυλαυϰαύχ}} & {{lang|grc|Καυλαυϰαύϰ}}, mais mal. L'hébreu est : {{hébreu}}, ''Kav-La-cav''. {{lang|grc|χ}} ou le {{lang|grc|ϰ}} est superflu, & ne peut être dans l’hébreu. Le ''Caulacau'' des Nicolaïtes étoit un Prince, {{lang|grc|Ἄρχων}}. C’est tout ce qu’en dit ce Saint, qui en rapportant la signification des mots hébreux selon l’interprétation des Septante, montre le ridicule de cette fiction des Nicolaïtes, qui ne peut avoir aucun fondement dans Isaïe. ''Voyez'' cet Auteur à l’endroit cite, le P. Petau dans ses notes, & S. Jérôme dans son commentaire sur Isaïe.
CAULACAU ou CAVLACAV. s. m. Nom que les Nicolaïtes, hérétiques du premier siècle, donnoient à une des puissances qui gouvernoit le Ciel, abusant d’un passage d’Isaïe, où se lisent ces mots hébreux, ''Cau-la-cau''. {{sc|Fleury}}. Ces mots se trouvent dans Isaïe XXVIII, 10 & 13. On lit dans le texte de S. Epiphane, hérésie des Nicolaïtes, ''ch.IV'', & ''ch. V''. {{lang|grc|Καυλαυϰαύχ}} & {{lang|grc|Καυλαυϰαύϰ}}, mais mal. L'hébreu est : {{lang|he|{{corr|קולבו|קולכו}}}}, ''Kav-La-cav''. {{lang|grc|χ}} ou le {{lang|grc|ϰ}} est superflu, & ne peut être dans l’hébreu. Le ''Caulacau'' des Nicolaïtes étoit un Prince, {{lang|grc|Ἄρχων}}. C’est tout ce qu’en dit ce Saint, qui en rapportant la signification des mots hébreux selon l’interprétation des Septante, montre le ridicule de cette fiction des Nicolaïtes, qui ne peut avoir aucun fondement dans Isaïe. ''Voyez'' cet Auteur à l’endroit cite, le P. Petau dans ses notes, & S. Jérôme dans son commentaire sur Isaïe.
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On nomme ''causes secondes'', celles qui ayant reçu de la ''cause'' première leur vertu, leur pouvoir d’agir, leur faculté, n’agissent point par elles-mêmes, comme la ''cause'' première, & qui sont mues par la cause première. ''{{lang|la|Causæ inferiores}}'', ''{{lang|la|causes secundæ}}''. Selon les notions & les principes de la raison commune à tous les hommes, l’on peut décider, qu’il y a une ''cause'' supérieure & intelligente, à qui toutes les créatures doivent leur être. {{sc|S. Evr}}. Dieu suspend quelquefois l’action des ''causes'' secondes, & les conduit à une autre fin que celles où elles rendoient par leur destination naturelle, quand il le trouve à propos pour les desseins de la sagesse. {{sc|Sherlock}}. Si Dieu remue immédiatement les ''causes'' secondes pour chaque événement, elles ne sont que de pures machines immobiles par elles-mêmes, & qui n’ont en elles aucun principe d’action. {{sc|Id}}. La Providence se sert des ''causes'' secondes, des ''causes'' sublunaires, & en détermine le mouvement comme il lui plaît. Les ''causes'' secondes sont subordonnées à une ''cause'' générale, qui les {{corr|mer|met}} en action. {{sc|Bay}}. Par un enchaînement de ''causes'' inconnues, mais déterminées de tout temps, chaque chose marche en son rang, & acheve le cours de sa destinée. {{sc|Vaug}}. Socrate ne regarde la beauté que comme un effet de la nature, qui s’eleve à la connnoissance de sa ''cause''. {{sc|Vill}}.
On nomme ''causes secondes'', celles qui ayant reçu de la ''cause'' première leur vertu, leur pouvoir d’agir, leur faculté, n’agissent point par elles-mêmes, comme la ''cause'' première, & qui sont mues par la cause première. ''{{lang|la|Causæ inferiores}}'', ''{{lang|la|causes secundæ}}''. Selon les notions & les principes de la raison commune à tous les hommes, l’on peut décider, qu’il y a une ''cause'' supérieure & intelligente, à qui toutes les créatures doivent leur être. {{sc|S. Evr}}. Dieu suspend quelquefois l’action des ''causes'' secondes, & les conduit à une autre fin que celles où elles rendoient par leur destination naturelle, quand il le trouve à propos pour les desseins de la sagesse. {{sc|Sherlock}}. Si Dieu remue immédiatement les ''causes'' secondes pour chaque événement, elles ne sont que de pures machines immobiles par elles-mêmes, & qui n’ont en elles aucun principe d’action. {{sc|Id}}. La Providence se sert des ''causes'' secondes, des ''causes'' sublunaires, & en détermine le mouvement comme il lui plaît. Les ''causes'' secondes sont subordonnées à une ''cause'' générale, qui les {{corr|mer|met}} en action. {{sc|Bay}}. Par un enchaînement de ''causes'' inconnues, mais déterminées de tout temps, chaque chose marche en son rang, & acheve le cours de sa destinée. {{sc|Vaug}}. Socrate ne regarde la beauté que comme un effet de la nature, qui s’eleve à la connnoissance de sa ''cause''. {{sc|Vill}}.


Les ''causes'', en termes de philosophie, ont été distinguées par les Anciens en ''cause efficiente'', c’est l’agent qui produit quelque chose,{{lang|la| Causa efficiens}}
Les ''causes'', en termes de philosophie, ont été distinguées par les Anciens en ''cause efficiente'', c’est l’agent qui produit quelque chose, ''{{lang|la| Causa efficiens}}''
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