« Page:Maurice Denis Théories (1890-1910)-1920.djvu/111 » : différence entre les versions

{{t|Que les jambes soient comme des colonnes…|90}}

{{t|Peindre sans le modèle. Il faut bien se pénétrer que votre modèle n’est

jamais la chose que vous voulez peindre, ni comme caractère de dessin, ni

comme couleur, mais qu’il est en même temps indispensable de ne rien

faire sans lui…|90}}

{{t|Et tel génie que vous ayez, si vous peignez jusqu’au bout d’après, non la

nature, mais votre modèle, vous en serez toujours esclave, votre peinture

sentira la servitude. La preuve du contraire est dans Raphaël, car il l’avait

tellement domptée et l’avait, si bien dans sa mémoire qu’au lieu qu’elle lui

commandât, on dirait que c’est elle-même qui lui obéissait…|90}}

{{t|Poussin avait coutume de dire que c’est en observant les choses qu’un

peintre devient habile plutôt qu’en se fatiguant à les copier ; oui, mais il

faut que le peintre use des yeux.|90}}

{{t|L’anatomie, cette science affreuse ! Si j’avais dù apprendre l’anatomie,

moi-même je ne me serais pas fait peintre|90}}

{{t|Faites des lignes, beaucoup de lignes, de souvenir ou d’après nature, c’est

ainsi que vous deviendrez un bon artiste.|90}}

{{t|…Il n’a cessé de faire de nobles efforts pour conserver intactes la nature

qui tendent à s’en écarter… est très frappant.|90}}

{{t|Pour vous former au beau, ne voyez que le sublime, allez la tête levée

cherchent dans la boue (Balze).|90}}

{{t|Les chefs-d’œuvre de l’antiquité ont été faits avec des modèles cous en avons sous les yeux en ce moment à Paris…Il faut trouver le secret du beau par le vrai (Janmot).|90}}