« La Légende des siècles/Tout le passé et tout l’avenir » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/185]]==
 
<pre>
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Il fait nuit dans votre cité !
Le ciel s'étonne, ô foule en vices consumée,
Qu'il sorte de la paille en feu tant de fumée,fe
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/186]]==
u tant de fumée,
De l'homme tant de vanité !
 
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Si ton souffle pouvait, ô folle créature,
Casser l'amarre du soleil !
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/187]]==
 
Car rien n'est à ton gré ; tout te met mal à l'aise.
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Et d'être, sous le ciel qui reste et qui rayonne,
Celui qui passe et qui n'est plus ;
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/188]]==
Et de ne pouvoir pas faire avec tes menaces,
Avec tes doigts crispés et tes ongles tenaces,
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« La mort, chienne de l'ombre, à qui Satan fait signe,
« Tient l'âme humaine entre ses dents.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/189]]==
 
« Que nous veut la planète ? et le globe ? et la sphère ?
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« Le lys est beau ; pourquoi créer la mandragore
« Des gouttes de sang du gibet ?
«
« L'azur est radieux ; mais pourquoi le nuage ?
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/190]]==
« L'azur est radieux ; mais pourquoi le nuage ?
« L'amour rit ; mais pourquoi la douleur, ce péage ?
« Pourquoi Caïn auprès d'Abel ?
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*
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/191]]==
 
Ainsi parlent ces fous malheureux. Pour ces hommes
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*
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/192]]==
 
Ah ! tu trouves tout mal ! trop d'ombre et de misères !
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Bien. Fais la guerre à Dieu. Canonne le tonnerre ;
Croise l'épée avec l'éclair.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/193]]==
 
Ah ! tu portes en toi, reptile, un exemplaire
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==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/194]]==
 
Ah ! tu dis : — Dieu n'est pas, puisque le mal existe.
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Nieraient à la fois Dieu, cette sombre asphyxie
Irait éteindre le soleil !
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/195]]==
 
Oh ! la création est une apothéose.
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==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/196]]==
 
Donc tu fais de toi l'axe et le sommet des êtres !
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Tu viens t'accouder là ; dans le puits de l'abîme
Tu craches tes iniquités.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/197]]==
 
Rien ne rassasierait ta folie incurable.
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Et sans t'inquiéter si cette sombre goutte
Est une larme devant Dieu !
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/198]]==
 
Dieu n'est pas ! Et d'ailleurs, quand, faisant ton entrée,
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*
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/199]]==
 
Dieu n'est pas ! ce seul mot serait une torture.
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Mugir les bœufs rêveurs quand rampent dans les plaines
Les longues ombres du couchant ?
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/200]]==
 
Vous n'avez donc jamais contemplé l'invisible ?
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*
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/201]]==
 
D'autres sont les croyants, pires que les impies.
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Ils ont fait une borne à ce morceau de terre
Avec la pierre de l'autel.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/202]]==
 
Pour faire une clôture à leur haie, à leur ferme,
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Leur âme a des secrets que les démons cachètent
Et qu'un jour Dieu seul ouvrira.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/203]]==
La femme sous leurs pieds souffre, à peine vivante ;
Autrefois leur esclave, aujourd'hui leur servante !
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Et crié du latin dans l'ombre, ils pensent être
Quittes avec l'immensité !
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/204]]==
 
Ce grand Dieu se corrompt en vous, engeance folle !
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Dieu voit avec pitié ces deux oreilles d'âne
Se dresser dans la vaste nuit.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/205]]==
Dieu ! Dieu ! Dieu ! le rocher où la lame déferle
Compte sur lui ; c'est lui qui règne ; il fait la perle
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Les versants du Sina sont de son vaste livre
Le pupitre démesuré.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/206]]==
 
L'Océan calme, c'est le plat de son épée.
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Pour qu'il puisse parfois chauffer ses mains de marbre,
Ta cheminée, ô sombre Hékla !
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/207]]==
 
Sous l'œil de cet esprit suprême et formidable,
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Subitement l'enfer à la gueule rapace,
Les mondes hurlants du chaos,
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/208]]==
 
Les univers punis dont la clameur s'élance,
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Les constellations sont des mouches posées
Sur l'énorme calendrier.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/209]]==
 
Mais voyez-le donc, vous dont les chants sont des râles,
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*
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/210]]==
 
Hélas ! l'ange Justice ouvre ses yeux sinistres.
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Sans prendre garde au vent qui s'épuise en huées,
Ils lèvent leur bannière au milieu des nuées,
Ces drapeaux de l'immensité !
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/211]]==
 
Ils ont pour dieux la force et la ruse aux yeux louches ;
Ils font chanter des chants aux trompettes farouches
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Mais qui, dès que la nuit brunit la solitude,
Élève ses bras vers les cieux.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/212]]==
 
Nous sommes la justice auguste, immaculée !
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Que l'amour rit au spectre, et que les toutes nues
Chantent auprès des tout-puissants ;
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/213]]==
 
Pendant que le banquet, rayonnant comme un phare,
Ligne 543 ⟶ 575 :
 
II
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/214]]==
 
Pensif, je répondis à l'archange nocturne :
Ligne 553 ⟶ 586 :
Aux tristes nations d'hier qui disparaissent,
Aux pâles foules du passé.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/215]]==
 
Ton cri ressemble au chant des mornes Isaïes.
Ligne 573 ⟶ 607 :
L'arbre avait l'air d'un monstre, et le rocher sinistre
Avait la forme du forfait.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/216]]==
 
Ici gémissait Job, et là chantait Sodome.
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Registres éclairés du reflet des fournaises,
Pages pleines de bruits profonds.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/217]]==
 
Ils épouvantaient l'homme et la terre méchante ;
Ligne 614 ⟶ 650 :
Vil, abject, boit l'opprobre et la lie aux gamelles,
L'âme boit la rosée aux lys.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/218]]==
 
L'œuvre du genre humain, c'est de délivrer l'âme ;
Ligne 635 ⟶ 672 :
Notre liberté fière à sa majesté douce
Et notre foudre à son rayon.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/219]]==
 
Il fait germer le ver dans sa morne cellule,
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Et semblent par moments faire de la nature
L'antre où rêve ce scélérat.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/220]]==
 
Mais nous luttons, esprit ! nous vaincrons. Dieu nous mène.
Ligne 677 ⟶ 716 :
Nous ferons du panier de ces saintes vendanges
La muselière de Satan.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/221]]==
 
Satan, c'est l'appétit, pourceau qui mord l'idée ;
Ligne 697 ⟶ 737 :
Jésus ouvre ses bras sur la vergue sublime
De ce grand mât mystérieux.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/222]]==
Derrière nous décroît le mal, noire masure.
Bientôt nous toucherons au port, le flot s'azure.
Ligne 717 ⟶ 758 :
Et l'on verra, changeant l'esclavage en couronne,
Des fleurons sortir du carcan.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/223]]==
 
Et quand ces temps viendront, ô joie ! ô cieux paisibles !
Ligne 737 ⟶ 779 :
Se changer en amour et devenir extase
Sous un baiser de l'infini.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/224]]==
 
Dieu met, quand il lui plaît, sur l'orage et la haine,
Ligne 758 ⟶ 801 :
Le Verbe immense ira, mystérieux apôtre,
D'un soleil à l'autre soleil.
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/225]]==
 
Les mondes, qu'aujourd'hui le mal habite et creuse,
Ligne 764 ⟶ 808 :
Nul être, âme ou soleil, ne sera solitaire ;
L'avenir, c'est l'hymen des hommes sur la terre
Et des étoiles dans les cieux.</pre>
==[[Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/226]]==
 
=== no match ===
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