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ZEND-AVESTA. — INTRODUCTION, VI : LE RITUEL {{sc|xciii}}
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aussi ancien que notre Avesta, ou plutôt l’Avesta même ne fait ici que résumer un usage rituel identique au nôtre.
ZENn-AVKSTA. — INTRODUCTION, VI : LE RITUEL xcin


3“ On est donc conduit à penser que nos rituels représentent d’anciens livres liturgiques. On retrouve, en effet, dans le livre liturgique le plus considérable qui nous reste, le Nîra ? iffistân, nombre de nirangs identiques à ceux de nos manuscrits, sans parler des cérémonies préparatoires du Paragra qui sortent de la seconde partie du Nîrangistân. Mais il y a plus. La littérature rituelle, dont dérivent nos rituels, n’est point nécessairement une littérature pehlvie et appartenant à l’âge moyen ; il existait dans F Avesta sassanide une littérature rituelle en zend dont il nous reste des débris. Le Nîrangistân’, en partiticulier, n’est que le commentaire et le rajeunissement d’un ancienlivre zend relatif à la liturgie^et qui faisait partie du dix-septième Nask, leNask Hûspâram-, et il nous a conservé, dans leur texte original, quelques-unes de ces indications rituelles : on trouvera au Hâ LXIII une série de nirangs pehlvis dont le Nîrangistàn nous donne l’original zend (v. i. pages 396-397). Nous constatons donc que notre rituel, tant gujrati que pehlvi, remonte en grande partie à une littérature zende ; et comme, dans le cas où on ne peut remonter si haut la filière du nirang., on trouve pourtant accord entre le nirang et la marche du texte, nous pouvons conclure que nos rituels descendent d’un ancien rituel zend par l’intermédiaire d’ouvrages pehlvis, tels que le Nîrangistàn et autres L
aussi ancien que notre Avesta, ou plutôt l’Avesta même ne fait ici que
résumer un usage rituel identique au nôtre.


1. « Le Nirangistân, m’écrit Tahmuras, semble contemporain des traductions
3° On est donc conduit à penser que nos rituels représentent d’anciens

livres liturgiques. On retrouve, en effet, dans le livre liturgique le plus considérable
pehlvies du Vendidad et du Yasna. On y trouve la plupart des Dastûrs et des auteurs de Câshtaksque l’on rencontre dans le Vendidad. Les Càshtaks delà première partie du Nîrangistàn sont de Pishaksar, ceux de la seconde sont de Sôshyans. L’auteur du Dâdistàn, qui écrit au plus tard en 881, connaissait le Nîrangistàn ; car dans la 65® question il cite ce livre après le Vendidad » (Dâdistàn LXVl, 1 : au lieu de durust dût « tlie correct law », lire Vendidad).
qui nous reste, le Niraiigislân, nombre de niranfjs identiques à

ceux de nos manuscrits, sans parler des cérémonies préparatoires du Paragra
2. Analysé dans le Dlnkart, VIII, 29 (West, Pahlavi Texls, IV, 94-97).
qui sortent de la seconde partie du Nîrangislàn. Mais il y a plus. La littérature

rituelle, dont dérivent nos rituels, n’est point nécessairement une
3. Tel fut peut-être leNipîgî madam nimûtârlhi îzishn « manuscrit sur l’exposition du sacrifice » cité dans Zàd Sparam (West, Pahlavi Texts, 1, 187).
littérature pehlvie et appartenant à l’âge moyen : il existait dans r Avesta
sassanide une littérature rituelle en zend dont il nous reste des débris. Le
Nîrangistân’,en partiticulier, n’estquele commentaire etle rajeunissement
d’un ancien livre zend relatif à la liturgie, et qui faisait partie du dix-septième
iVask, le Nask Hùspàram-, et il nous a conservé, dans leur texte original,
quelques-unes de ces indications rituelles : on trouvera au Hà LXIH une
série de nirangs pehlvis dont le Nîrangistàn nous donne l’original zend
(v. i. pages 396-397). Nous constatons donc que notre rituel, tant gujrati
que pehlvi, remonte en grande partie à une littérature zende ; et comme,
dans le cas où on ne peut remonter si haut la filière du nirang^ on trouve
pourtant accord entre le nirang et la marche du texte, nous pouvons conclure
que nos rituels descendent d’un ancien rituel zend par l’intermédiaire
d’ouvrages pehlvis, tels que le Nîrangistàn et autres ^
1. « Le Niraugistàn, m’écrit Tahmuras, semble contemporain des traductions
pehlvies du Vendidad et du Yasna. On y trouve la plupart des Dastùrs et des auteurs
de Càshtaksque l’on rencontre dans le Vendidad. Les Càshtaks de la première
partie du Nîrangistàn sont de Pishaksar, ceux de la seconde sont de Sôshyans.
L’auteur du Dâdistân, qui écrit au plus tard en 881, connaissait le Nîrangistàn ;
car dans la 65’^ question il cite ce livre après le Vendidad » (Dâdistân LXVl, 1 : au
lieu de durust dàl « the correct law », lire /ùrf-ûfïy-c ?à<=i Vendidad).
2. Analysé dans le Dinkart, VIII, 29 (West, Pahlaoi Texts, IV, 94-97).
3. Tel fut peut-être leN/pigl inadam nimûtàrlhl hislin « manuscrit sur l’exposition
du sacrifice » cité dans Zàd Sparam (West, Pa/ilavi Texts. 1.187).