« Discours académique » : différence entre les versions
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{{Chroniques de Maupassant|journal=Gil Blas|date=18 juillet 1882 }}
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<div style="text-align:center; " >''Formosum pastor Corydon ardebat Alexin, ''</div>
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Dans notre pays je ne prendrai qu’un nom, le plus fameux. C’est celui du colossal écrivain, du conteur prodigieux, du merveilleux philosophe, et de l’incomparable styliste, de qui découlent toutes les lettres françaises, selon l’expression de Chateaubriand, qui s’y connaissait mieux que messieurs les magistrats. J’ai nommé François Rabelais.
En face de l’Arioste, de Dante, de Cervantes, de Shakespeare, nous n’avons eu qu’un homme aussi grand que les plus grands, en qui s’incarne pour jusqu’à la fin des siècles le génie de l’esprit français et de la langue française, un de ces artistes géants qui suffiraient à la gloire d’un pays
Nierez-vous qu’il fut un pornographe ? En France, voyez-vous, nous avons toujours eu la pensée leste et le mot un peu gras. Pourquoi vouloir changer cela ?
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Depuis quelques années, vous êtes, messieurs les gouvernants, des pontifes. Nous n’aimons point ce genre qui n’est pas de tradition chez nous.
Notre monarchie ancienne fut souvent bête et maladroite
Voilà qu’il vous est venu une pudibonderie, une gravité, une sévérité républicaines. Vous voulez une République chaste. Prenez garde de n’avoir qu’une République hypocrite.
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