« Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t5.djvu/178 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « <nowiki /> {{Centré|'''CHAPITRE III.''' }} {{Centré|DES TEMPLES. }} Presque tous les peuples policés habitent dans des maisons. De là est venue naturellement l... »
 
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :


{{Centré|DES TEMPLES. }}
{{Centré|DES TEMPLES. }}





Presque tous les peuples policés habitent dans des
Presque tous les peuples policés habitent dans des
maisons. De là est venue naturellement l’idée de bâtir à
maisons. De là est venue naturellement l’idée de bâtir à Dieu une maison où ils puissent l'adorer et l’aller chercher dans leurs craintes ou leurs espérances
<ref>
Dieu une maison où ils puissent Tadorer et l’aller chercher
L’Église (''Eclesia'') ou l'assemblée est la réunion des fidèles ; il est naturel que ces fidèles aient un lien de réunion. L'autel est consacré à Dieu, le reste du temple est l’abri des croyants.
dans leurs craintes ou leurs espérances ^ .
</ref>.

En effet, rien n’est plus consolant pour les hommes,
En effet, rien n’est plus consolant pour les hommes,
qu’un lieu où ils trouvent la divinité plus présente, et où
qu’un lieu où ils trouvent la divinité plus présente, et où tous ensemble ils font parler leur foiblesse et leur misère
<ref>
tous ensemble ils font parler leur foiblesse et leur misère
A. B. Leurs foiblesses et leurs misères.
’.
</ref>.


Mais cette idée si naturelle ne vient qu’aux peuples qui
Mais cette idée si naturelle ne vient qu’aux peuples qui cultivent les terres ; et on ne verra pas bâtir de temple chez ceux qui n’ont pas de maisons eux-mêmes.

cultivent les terres ; et on ne verra pas bâtir de temple
C’est ce qui fit que Gengiskan marqua un si grand mépris pour les mosquées
chez ceux qui n’ont pas de maisons eux-mêmes.
<ref>
C’est ce qui fit que Gengiskan marqua un si grand mépris
Entrant dans la mosquée de Buchara (Bokhara), il enleva l'alcoran, et le jeta sous les pieds de ses chevaux. ''Hist. des Tartans'', part. III, p. 273. (M.)
pour les mosquées*. Ce prince* interrogea les mahométans ;
</ref>


. Ce prince* interrogea les mahométans ;
il approuva tous leurs dogmes, excepté celui qui
il approuva tous leurs dogmes, excepté celui qui
porte la nécessité d’aller à la Mecque ; il ne pouvoit comprendre
porte la nécessité d’aller à la Mecque ; il ne pouvoit comprendre
qu’on ne pût pas adorer Dieu partout. Les Tar-
qu’on ne pût pas adorer Dieu partout. Les Tar-

. L’Église {Ecdesia) oa rassemblée est la réanion des fidèles ; il est

naturel que ces fidèles aient un lien de réunion. L*autel est consacré à
Dieu, le reste du temple est l’abri des croyants.

. A. B. Leurs foiblesses et leurs misères.

. Entrant dans la mosquée de Buchara (Bokhara), il enleva Talcoran. et
le jeta sous les pieds de ses chevaux. Hist. des Tartans, part. HI,
p. 273. (M.)


. Ibid., p. 342. (M.)
. Ibid., p. 342. (M.)