« Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/91 » : différence entre les versions
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Quem tetigit magneta, stylum ; ut versatilis indè |
Quem tetigit magneta, stylum ; ut versatilis indè |
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Litterulam quamcumque velis, contingere possit. |
Litterulam quamcumque velis, contingere possit. |
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Margine descriptum, munitumque indice ferri, |
Margine descriptum, munitumque indice ferri, |
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Ferri quod motum magnete accepit ab illo. |
Ferri quod motum magnete accepit ab illo. |
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Hunc orbem discessurus sibi portet amicus… |
Hunc orbem discessurus sibi portet amicus… |
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:His ita compositis, si clàm cupis alloqui amicum |
:His ita compositis, si clàm cupis alloqui amicum |
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Quem procul à toto terraï distinet ora ; |
Quem procul à toto terraï distinet ora ; |
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Hic disposta vides elementa in margine toto : |
Hic disposta vides elementa in margine toto : |
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Queis opus est ad verba notis, hùc dirige ferrum, |
Queis opus est ad verba notis, hùc dirige ferrum, |
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Litterulasque, modo hanc, modo et illam, cuspide tange… |
Litterulasque, modo hanc, modo et illam, cuspide tange… |
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Componas singillatim sensa omnia mentis… |
Componas singillatim sensa omnia mentis… |
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:Quin etiam, cum stare stylum videt, ipse vicissim |
:Quin etiam, cum stare stylum videt, ipse vicissim |
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Si quæ respondenda putet, simili ratione |
Si quæ respondenda putet, simili ratione |
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Litterulis variè tactis, rescribit amicus. |
Litterulis variè tactis, rescribit amicus. |
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:O ! utinam hæc ratio scribendi prodeat usu. |
:O ! utinam hæc ratio scribendi prodeat usu. |
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Cautior et citior properaret epistola… |
Cautior et citior properaret epistola… <ref>{{lang|la|''Flaminii Stradæ, romani e Societate Jesu, Prolusiones academicæ'', Romæ, 1617, p.{{lié}}362.}}</ref></poem>}} |
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⚫ | <p style="font-size:80%">« Si vous voulez avertir de quelque chose un ami absent auquel nulle lettre ne pourrait parvenir, prenez un disque plat et large, et inscrivez tout autour les lettres dans l’ordre de l’alphabet que l’on enseigne aux enfants ; au centre, placez horizontalement une tige mobile qui ait été aimantée par le contact d’un aimant, et qui puisse à volonté se porter sur les diverses lettres en parcourant ce cadran.</p> |
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⚫ | <p style="font-size:80%">« Les choses ainsi disposées, si vous désirez vous entretenir secrètement avec cet ami qui habite de lointains rivages, approchez votre main du cercle ; et faites tourner l’aiguille mobile. Vous voyez sur le bord de ce cercle, les lettres dont vous avez besoin pour former les mots. C’est sur ces lettres que vous dirigez votre aiguille, tantôt sur l’une, tantôt sur l’autre, et vous exprimez ainsi successivement chaque partie de votre pensée…</p> |
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Si le jésuite romain n’avait voulu, dans les vers qui précèdent, que tourner en ridicule quelques prétentions des physiciens de son temps, il faut convenir que le badinage de son esprit était fort heureux, car il mettait sur la voie d’une découverte importante. D’ailleurs cette idée du jésuite versificateur ne resta pas longtemps à l’état de plaisanterie. |
Si le jésuite romain n’avait voulu, dans les vers qui précèdent, que tourner en ridicule quelques prétentions des physiciens de son temps, il faut convenir que le badinage de son esprit était fort heureux, car il mettait sur la voie d’une découverte importante. D’ailleurs cette idée du jésuite versificateur ne resta pas longtemps à l’état de plaisanterie. |
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Le père Leurechon, dont nous avons déjà cité, dans le premier volume de cet ouvrage |
Le père Leurechon, dont nous avons déjà cité, dans le premier volume de cet ouvrage <ref>Page {{lp|La Machine à vapeur|28|22}}.</ref> les ''Récréations mathématiques'', publiées en 1626, donna à la rêverie mystique du jésuite romain, une forme scientifique. |
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Voici ce qu’on lit dans l’ouvrage du père Leurechon. |
Voici ce qu’on lit dans l’ouvrage du père Leurechon. |
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<p style="font-size:80%">« Quelques-uns ont voulu dire que, par le moyen d’un aimant ou d’autre pierre semblable, les personnes se pourraient entre-parler. Par exemple, Claude étant à Paris et Jean à Rome, si l’un et l’autre avait une aiguille frottée à quelque pierre dont la vertu fût telle qu’à mesure qu’une aiguille se mouvrait à Paris, l’autre se remuât tout de même à {{Corr|Rome|Rome,}} il se pourrait faire que Claude et Jean eussent chacun un même alphabet et qu’ils eussent convenu de se parler de loin tous les jours à 6{{lié}}heures du soir, l’aiguille ayant fait trois tours et demi pour signal que c’est Claude et non un autre qui veut parler à Jean ; alors Claude, lui voulant dire que le roi est à Paris, il ferait mouvoir et arrêter son aiguille sur L, puis sur E, puis sur R, O, I, et ainsi de suite. Or, en même temps, l’aiguille de Jean, s’accordant avec celle de Claude, irait se remuant et s’arrêtant sur les mêmes lettres, et, partant, l’un pourrait facilement écrire ou entendre ce que l’autre lui veut signifier.</p> |
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Le père Leurechon ajoute aux lignes qui précèdent une figure que nous reproduisons à la page suivante (fig.{{lié}}30) et qui se compose d’une aiguille parcourant un cadran, sur lequel sont inscrites les lettres de l’alphabet. |
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Tout cela n’avait de scientifique que la forme. Il ne suffisait pas de dire que « si l’on avait une aiguille frottée à une pierre, dont la vertu fût telle qu’à mesure qu’une aiguille se mouvrait à Paris, l’autre se remuât tout de même à Rome{{Corr|, »| »,}} il fallait trouver cette pierre, et cette ''pierre philosophale'' de la physique n’existait que dans les rêveries des savants de cette époque. |