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dire à M. de Vaudreuil de le faire avertir dès que la revue serait faite, qu’il voulait voir défiler |
dire à M. de Vaudreuil de le faire avertir dès que la revue serait faite, qu’il voulait voir défiler |
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les troupes devant lui, et ordonna que les officiers le saluassent de la pique. L’ordre en fut |
les troupes devant lui, et ordonna que les officiers le saluassent de la pique. L’ordre en fut |
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donné aux troupes. M. de la |
donné aux troupes. M. de la Durantaye, qui était l’un des plus anciens capitaines par son |
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rang, du régiment de Carignan, opina contre et fit connaître que le salut n’était dû qu’aux |
rang, du régiment de Carignan, opina contre et fit connaître que le salut n’était dû qu’aux |
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princes ou maréchaux de France. M. de Vaudreuil, par son major, en fit porter la parole à |
princes ou maréchaux de France. M. de Vaudreuil, par son major, en fit porter la parole à |
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M. de Callières. La chose fut longtemps indécise. Enfin, arriva M. de Callières, dans sa |
M. de Callières. La chose fut longtemps indécise. Enfin, arriva M. de Callières, dans sa |
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calèche, où il ordonna aux troupes de défiler et de lui faire le salut. M. de Vaudreuil lui dit |
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que c’était contre les ordres du roi et qu’il ne le ferait que par un ordre écrit ; en même temps, |
que c’était contre les ordres du roi et qu’il ne le ferait que par un ordre écrit ; en même temps, |
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on fit apporter une caisse de tambour, et l’ordre y fut écrit dessus et le salut se fit. Parmi |
on fit apporter une caisse de tambour, et l’ordre y fut écrit dessus et le salut se fit. Parmi |
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tomberait<ref>Pour comprendre cette affaire, voyez page 144 de notre tome V.</ref> ; dans cette attente chacun raisonnait. Comme je n’avais point de parti et que |
tomberait<ref>Pour comprendre cette affaire, voyez page 144 de notre tome V.</ref> ; dans cette attente chacun raisonnait. Comme je n’avais point de parti et que |
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j’étais également bien avec tous les deux, je me souviens qu’étant avec M. de Vaudreuil, il |
j’étais également bien avec tous les deux, je me souviens qu’étant avec M. de Vaudreuil, il |
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me demanda, le |
me demanda, le même jour que les nouvelles de France arrivèrent, ce que j’en pensais : je |
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lui dis nettement que je croyais que M. de Callières l’emporterait, et j’en étais presque sûr |
lui dis nettement que je croyais que M. de Callières l’emporterait, et j’en étais presque sûr |
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parce que M. le chevalier de Crisasy m’avait fait confidence des avis que M. de Callières |
parce que M. le chevalier de Crisasy m’avait fait confidence des avis que M. de Callières |
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avait reçus par les Anglais ; cependant M. de Vaudreuil me dit qu’il n’en tâterait que |
avait reçus par les Anglais ; cependant M. de Vaudreuil me dit qu’il n’en tâterait que d’une |
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dent. Le même jour, les paquets de la cour arrivèrent qui confirmèrent ce que je savais. M. |
dent. Le même jour, les paquets de la cour arrivèrent qui confirmèrent ce que je savais. M. |
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de Vaudreuil n’eut pas de plus grand empressement que de venir à ma rencontre pour me |
de Vaudreuil n’eut pas de plus grand empressement que de venir à ma rencontre pour me |