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ralentirait l’ardeur de ses soldats, pressa Hormisdas de renvoyer sans bruit le ministre du roi de Perse, et de dérober aux troupes une si dangereuse tentation<ref>[[:w:Libanios|Libanius]], ''orat. parent.'', c. 130, p. 354 ; c. 139, p. 361 ; [[:w:Socrate le Scolastique|Socrate]], l. {{rom2|III|3}}, c. 21. L’historien ecclésiastique dit qu’on refusa la paix, d’après l’avis de Maximus. Un pareil avis était indigne d’un philosophe ; mais ce philosophe était aussi un magicien qui flattait les espérances et les passions de son maître.</ref>.
ralentirait l’ardeur de ses soldats, pressa Hormisdas de renvoyer sans bruit le ministre du roi de Perse, et de dérober aux troupes une si dangereuse tentation<ref>{{Hwp|Libanios|Libanius}}, ''orat. parent.'', c. 130, p. 354 ; c. 139, p. 361 ; {{Hwp|Socrate le Scolastique|Socrate}}, l. {{rom2|III|3}}, c. 21. L’historien ecclésiastique dit qu’on refusa la paix, d’après l’avis de Maximus. Un pareil avis était indigne d’un philosophe ; mais ce philosophe était aussi un magicien qui flattait les espérances et les passions de son maître.</ref>.


{{HdcerHors|Il brûle sa flotte.|ch24.24}}
{{HdcerHors|Il brûle sa flotte.|ch24.24}}
La gloire et l’intérêt de [[:w:Julien (empereur romain)|Julien]] ne lui permettaient pas de perdre son temps sous les murs invincibles de [[:w:Ctésiphon|Ctésiphon]] ; et toutes les fois qu’il appela dans la plaine les Barbares qui défendaient la ville, ils répondirent sagement que s’il voulait exercer sa valeur, il pouvait chercher l’armée du grand roi. Il sentit l’insulte que renfermaient ces paroles, et suivit le conseil qu’on lui donnait. Au lieu d’asservir sa marche aux rives de l’[[:w:Euphrate|Euphrate]] et du [[:w:Tigre (fleuve)|Tigre]], il résolut d’imiter la hardiesse d’[[:w:Alexandre le Grand|Alexandre]], et de pénétrer assez loin dans les provinces de l’intérieur, pour forcer son rival à lui disputer, peut-être dans les plaines d’[[:w:Arbèle|Arbèles]], l’empire de l’Asie. Sa magnanimité fut applaudie et trahie par un noble Persan, qui, pour sauver son pays, eut la générosité de se soumettre à un rôle plein de danger, de dissimulation et de honte<ref name=p485>Le témoignage des deux abréviateurs ([[:w:Rufius Festus|Sextus-Rufus]] et Victor), les mots que laissent échapper Libanius (''orat. parent.'', c. 134, p. 557) et [[:w:Ammien Marcellin|Ammien]] ({{rom2|XXIV|24}}, 7), semblent</ref>. Ce Persan était arrivé au camp
La gloire et l’intérêt de {{Hwp|Julien (empereur romain)|Julien}} ne lui permettaient pas de perdre son temps sous les murs invincibles de {{Hwp|Ctésiphon|Ctésiphon}} ; et toutes les fois qu’il appela dans la plaine les Barbares qui défendaient la ville, ils répondirent sagement que s’il voulait exercer sa valeur, il pouvait chercher l’armée du grand roi. Il sentit l’insulte que renfermaient ces paroles, et suivit le conseil qu’on lui donnait. Au lieu d’asservir sa marche aux rives de l’{{Hwp|Euphrate|Euphrate}} et du {{Hwp|Tigre (fleuve)|Tigre}}, il résolut d’imiter la hardiesse d’{{Hwp|Alexandre le Grand|Alexandre}}, et de pénétrer assez loin dans les provinces de l’intérieur, pour forcer son rival à lui disputer, peut-être dans les plaines d’{{Hwp|Arbèle|Arbèles}}, l’empire de l’Asie. Sa magnanimité fut applaudie et trahie par un noble Persan, qui, pour sauver son pays, eut la générosité de se soumettre à un rôle plein de danger, de dissimulation et de honte<ref name=p485>Le témoignage des deux abréviateurs ({{Hwp|Rufius Festus|Sextus-Rufus}} et Victor), les mots que laissent échapper Libanius (''orat. parent.'', c. 134, p. 557) et {{Hwp|Ammien Marcellin|Ammien}} ({{rom2|XXIV|24}}, 7), semblent</ref>. Ce Persan était arrivé au camp