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{{HdcerHors|Situation et opiniâtreté de Julien. A. D. 363{{corr|,|.}} Juin.|ch24.23}}
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Le surlendemain de la bataille, les gardes domestiques, les Joviens, les Herculiens et le reste des troupes, qui formaient à peu près les deux tiers de l’armée, passèrent tranquillement le [[:w:Tigre (fleuve)|Tigre]]<ref>Les navires et l’armée formaient trois divisions : la première seulement avait passé durant la nuit. ([[:w:Ammien Marcellin|Ammien]], {{rom2|XXIV|24}}, 6). Le ''{{lang|grc|παση δορυφορια}}'', à qui {{corr|Zozime|Zosime}} fait passer le fleuve le troisième jour, était peut-être composé des ''protecteurs'', parmi lesquels servaient l’historien Ammien, et [[:w:Jovien|Jovien]], qui devint ensuite empereur, de quelques ''écoles'' de domestiques, et des Joviens et des Herculiens, qui faisaient souvent le service des gardes.</ref>. Tandis que les habitans de Ctésiphon examinaient du haut de leurs murs la dévastation des alentours de la ville, Julien jetait souvent des regards inquiets vers le nord : après avoir pénétré en vainqueur jusqu’aux portes de la capitale, il comptait que Sébastien et Procope, ses lieutenans, déployant le même courage et la même activité, ne tarderaient pas à le joindre. Ses espérances furent trompées par la trahison du roi d’Arménie, qui permit et qui vraisemblablement ordonna la désertion des troupes qu’il avait données comme auxiliaires aux Romains<ref>[[:w:Moïse de Khorène|Moïse de Chorène]] (''Hist. Armen.'', l. {{rom2|III|3}}, c. 15, p. 246) rapporte une tradition nationale et une lettre supposée. Je n’y ai pris que le principal fait, qui est d’accord avec la vérité, avec la vraisemblance, et avec [[:w:Libanios|Libanius]]. (''Orat. parent.'', c. 131, p. 355.)</ref>,<ref follow=p481>c. 124-128, p. 347-353), saint [[:w:Grégoire de Nazianze|Grégoire de Nazianze]] (''orat.'' 4, p. 115), [[:w:Zosime (historien)|Zosime]] (l. {{rom2|III|3}}, p. 181-183) et [[:w:Rufius Festus|Sextus-Rufus]] (''De {{corr|provinciis|Provinciis}}'', c. 28) décrivent les travaux du canal, le passage du Tigre et la victoire de Julien.</ref>
Le surlendemain de la bataille, les gardes domestiques, les Joviens, les Herculiens et le reste des troupes, qui formaient à peu près les deux tiers de l’armée, passèrent tranquillement le {{Hwp|Tigre (fleuve)|Tigre}}<ref>Les navires et l’armée formaient trois divisions : la première seulement avait passé durant la nuit. ({{Hwp|Ammien Marcellin|Ammien}}, {{rom2|XXIV|24}}, 6). Le ''{{lang|grc|παση δορυφορια}}'', à qui {{corr|Zozime|Zosime}} fait passer le fleuve le troisième jour, était peut-être composé des ''protecteurs'', parmi lesquels servaient l’historien Ammien, et {{Hwp|Jovien|Jovien}}, qui devint ensuite empereur, de quelques ''écoles'' de domestiques, et des Joviens et des Herculiens, qui faisaient souvent le service des gardes.</ref>. Tandis que les habitans de Ctésiphon examinaient du haut de leurs murs la dévastation des alentours de la ville, Julien jetait souvent des regards inquiets vers le nord : après avoir pénétré en vainqueur jusqu’aux portes de la capitale, il comptait que Sébastien et Procope, ses lieutenans, déployant le même courage et la même activité, ne tarderaient pas à le joindre. Ses espérances furent trompées par la trahison du roi d’Arménie, qui permit et qui vraisemblablement ordonna la désertion des troupes qu’il avait données comme auxiliaires aux Romains<ref>{{Hwp|Moïse de Khorène|Moïse de Chorène}} (''Hist. Armen.'', l. {{rom2|III|3}}, c. 15, p. 246) rapporte une tradition nationale et une lettre supposée. Je n’y ai pris que le principal fait, qui est d’accord avec la vérité, avec la vraisemblance, et avec {{Hwp|Libanios|Libanius}}. (''Orat. parent.'', c. 131, p. 355.)</ref>,<ref follow=p481>c. 124-128, p. 347-353), saint {{Hwp|Grégoire de Nazianze|Grégoire de Nazianze}} (''orat.'' 4, p. 115), {{Hwp|Zosime (historien)|Zosime}} (l. {{rom2|III|3}}, p. 181-183) et {{Hwp|Rufius Festus|Sextus-Rufus}} (''De {{corr|provinciis|Provinciis}}'', c. 28) décrivent les travaux du canal, le passage du Tigre et la victoire de Julien.</ref>