« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 4.djvu/260 » : différence entre les versions

m Bon rendu au format PDF.
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
préfets, des tribuns et des armées entières, furent successivement employés à poursuivre un évêque fugitif ; et de nombreux édits animèrent la vigilante activité des officiers civils et militaires. On promit de fortes récompenses à celui qui livrerait Athanase mort ou vif, et l’on menaça des châtimens les plus sévères ceux qui protégeraient l’ennemi public<ref>''{{lang|la|Hinc jam toto orbe profugus Athanasius, nec ullus ei tutus ad latendum supererat locus. Tribuni, prœfecti, comites, exercitus quoque, ad pervestigandum eum moventur edictis imperialibus : prœmia delatoribus proponuntur, si quis eum vivum, si id minus, caput certè Athanasii detulisset.}}'' ([[:w:Rufin d'Aquilée|Rufin]], l. {{rom2|I|1}}, c. 16.)</ref>. Mais les déserts de la [[:w:Thébaïde (Égypte)|Thébaïde]] étaient alors peuplés d’une race de fanatiques sauvages et dévoués, qui respectaient plus les ordres de leur abbé que ceux de l’empereur. Les nombreux disciples d’[[:w:Antoine le Grand|Antoine]] et de [[:w:Pacôme le Grand|Pachôme]] reçurent Athanase comme leur père. Ils admiraient la patience et l’humilité avec lesquelles le primat suivait strictement les règles austères de leur institution, et ils recueillaient toutes ses paroles comme les émanations de la sagesse divine. Les dangers qu’il courait pour défendre l’innocence et la vérité, leur paraissaient plus méritoires que les prières, les veilles et les jeûnes<ref>[[:w:Grégoire de Nazianze|Saint Grég. Naz.]], t. {{rom2|I|1}}, ''orat.'' 21, p. 384, 385. ''Voyez'' [[:w:Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont]], ''Mém. ecclés.'', t. {{rom2|VII|7}}, p. 176-410, 820-880.</ref>. Les monastères de l’Égypte étaient situés dans des cantons déserts, et isolés sur les sommets des montagnes et dans les îles du [[:w:Nil|Nil]], et le son connu de la trompette sacrée
préfets, des tribuns et des armées entières, furent successivement employés à poursuivre un évêque fugitif ; et de nombreux édits animèrent la vigilante activité des officiers civils et militaires. On promit de fortes récompenses à celui qui livrerait Athanase mort ou vif, et l’on menaça des châtimens les plus sévères ceux qui protégeraient l’ennemi public<ref>''{{lang|la|Hinc jam toto orbe profugus Athanasius, nec ullus ei tutus ad latendum supererat locus. Tribuni, prœfecti, comites, exercitus quoque, ad pervestigandum eum moventur edictis imperialibus : prœmia delatoribus proponuntur, si quis eum vivum, si id minus, caput certè Athanasii detulisset.}}'' ({{Hwp|Rufin d'Aquilée|Rufin}}, l. {{rom2|I|1}}, c. 16.)</ref>. Mais les déserts de la {{Hwp|Thébaïde (Égypte)|Thébaïde}} étaient alors peuplés d’une race de fanatiques sauvages et dévoués, qui respectaient plus les ordres de leur abbé que ceux de l’empereur. Les nombreux disciples d’{{Hwp|Antoine le Grand|Antoine}} et de {{Hwp|Pacôme le Grand|Pachôme}} reçurent Athanase comme leur père. Ils admiraient la patience et l’humilité avec lesquelles le primat suivait strictement les règles austères de leur institution, et ils recueillaient toutes ses paroles comme les émanations de la sagesse divine. Les dangers qu’il courait pour défendre l’innocence et la vérité, leur paraissaient plus méritoires que les prières, les veilles et les jeûnes<ref>{{Hwp|Grégoire de Nazianze|Saint Grég. Naz.}}, t. {{rom2|I|1}}, ''orat.'' 21, p. 384, 385. ''Voyez'' {{Hwp|Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont}}, ''Mém. ecclés.'', t. {{rom2|VII|7}}, p. 176-410, 820-880.</ref>. Les monastères de l’Égypte étaient situés dans des cantons déserts, et isolés sur les sommets des montagnes et dans les îles du {{Hwp|Nil|Nil}}, et le son connu de la trompette sacrée