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{{HdcerHors|Rivalité entre Constantin et Licinius. Ann. 314.|ch14.41}}
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L’univers romain se trouvait alors partagé entre Constantin et Licinius ; le premier gouvernait l’Occident, l’autre donnait des lois aux provinces Orientales. On devait peut-être espérer que les vainqueurs, fatigués des guerres civiles et liés entre eux par des traités et par l’alliance de leurs familles, renonceraient à tout projet d’ambition, ou du moins qu’ils en suspendraient l’exécution ; cependant douze mois s’étaient à peine écoulés depuis la mort de [[:w:Maximin II Daïa|Maximin]], que les princes victorieux tournèrent leurs armes l’un contre l’autre. Le génie, les succès, l’esprit entreprenant de Constantin semblent le désigner comme le premier auteur de la rupture ; mais le caractère perfide de Licinius justifie les soupçons les moins favorables. À la faible lueur que l’histoire jette sur cet événement<ref>Le lecteur qui aura la curiosité de consulter le fragment de [[:w:Henri Valois|Valois]], p. 713, m’accusera peut-être d’en avoir donné une paraphrase hardie et trop libre ; mais en l’examinant avec attention, il reconnaîtra que mon interprétation est à la fois probable et conséquente.</ref>, on aperçoit une conspiration tramée par ses artifices contre l’autorité de son collègue. Constantin venait de donner sa sœur Anastasie en mariage à Bassianus, homme d’une grande fortune et d’une naissance illustre, et il avait élevé son beau-frère au rang de César. Selon le système de gouvernement institué par [[:w:Dioclétien|Dioclétien]], l’[[:w:Italie (époque romaine)|Italie]] et peut-être<ref follow=p448>''morte persec.'', c. 51). Il rapporte les malheurs de la femme et de la fille de Dioclétien, si injustement maltraitées, avec un mélange bien naturel de pitié et de satisfaction.</ref>
L’univers romain se trouvait alors partagé entre Constantin et Licinius ; le premier gouvernait l’Occident, l’autre donnait des lois aux provinces Orientales. On devait peut-être espérer que les vainqueurs, fatigués des guerres civiles et liés entre eux par des traités et par l’alliance de leurs familles, renonceraient à tout projet d’ambition, ou du moins qu’ils en suspendraient l’exécution ; cependant douze mois s’étaient à peine écoulés depuis la mort de {{Hwp|Maximin II Daïa|Maximin}}, que les princes victorieux tournèrent leurs armes l’un contre l’autre. Le génie, les succès, l’esprit entreprenant de Constantin semblent le désigner comme le premier auteur de la rupture ; mais le caractère perfide de Licinius justifie les soupçons les moins favorables. À la faible lueur que l’histoire jette sur cet événement<ref>Le lecteur qui aura la curiosité de consulter le fragment de {{Hwp|Henri Valois|Valois}}, p. 713, m’accusera peut-être d’en avoir donné une paraphrase hardie et trop libre ; mais en l’examinant avec attention, il reconnaîtra que mon interprétation est à la fois probable et conséquente.</ref>, on aperçoit une conspiration tramée par ses artifices contre l’autorité de son collègue. Constantin venait de donner sa sœur Anastasie en mariage à Bassianus, homme d’une grande fortune et d’une naissance illustre, et il avait élevé son beau-frère au rang de César. Selon le système de gouvernement institué par {{Hwp|Dioclétien|Dioclétien}}, l’{{Hwp|Italie (époque romaine)|Italie}} et peut-être<ref follow=p448>''morte persec.'', c. 51). Il rapporte les malheurs de la femme et de la fille de Dioclétien, si injustement maltraitées, avec un mélange bien naturel de pitié et de satisfaction.</ref>