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imperceptible demeurait cachée sous la cendre de la controverse ; les préjugés et la passion en firent bientôt sortir une flamme dévorante, et les disputes des sectes d’Orient, sur les expressions<ref>Deux prélats de l’Orient, [[:w:Bar Hebraeus|Grégoire Abulpharage]], primat jacobite de cette partie du monde, et Élie, métropolitain de [[:w:Damas|Damas]], attaché à la secte de [[:w:Nestorius|Nestorius]] (''voyez'' [[:w:Joseph-Simonius Assemani|Asseman.]], ''Bibl. orient.'', t. {{rom2|II|2}}, p. 291 ; t. {{rom2|III|3}}, p. 514, etc.), avouent que les melchites, les jacobites, les [[:w:Nestorianisme|nestoriens]], etc., étaient d’accord sur la ''doctrine'' ; et ne différaient que sur l’''expression''. [[:w:Jacques Basnage de Beauval|Basnage]], {{corr|Leclerc|Le Clerc}}, [[:w:Isaac de Beausobre|Beausobre]], [[:w:Mathurin Veyssière de La Croze|La Croze]], [[:w:Johann Lorenz von Mosheim|Mosheim]] et [[:w:Paul Ernest Jablonski|Jablonski]], inclinent vers cette opinion charitable ; mais le zèle de [[:w:Denis Pétau|{{corr|Petau|Pétau}}]] est véhément et plein de colère, et [[:w:Louis Ellies Dupin|Dupin]] ose à peine laisser entrevoir sa modération.</ref> dont elles se servaient dans l’exposition de leur dogmes, ébranlèrent les fondemens de l’Église et de l’état.
imperceptible demeurait cachée sous la cendre de la controverse ; les préjugés et la passion en firent bientôt sortir une flamme dévorante, et les disputes des sectes d’Orient, sur les expressions<ref>Deux prélats de l’Orient, [[:w:Bar Hebraeus|Grégoire Abulpharage]], primat jacobite de cette partie du monde, et Élie, métropolitain de [[:w:Damas|Damas]], attaché à la secte de [[:w:Nestorius|Nestorius]] (''voyez'' [[:w:Joseph-Simonius Assemani|Asseman.]], ''Bibl. orient.'', t. {{rom2|II|2}}, p. 291 ; t. {{rom2|III|3}}, p. 514, etc.), avouent que les melchites, les jacobites, les [[:w:Nestorianisme|nestoriens]], etc., étaient d’accord sur la ''doctrine'' ; et ne différaient que sur l’''expression''. [[:w:Jacques Basnage de Beauval|Basnage]], {{corr|Leclerc|Le Clerc}}, [[:w:Isaac de Beausobre|Beausobre]], [[:w:Mathurin Veyssière de La Croze|La Croze]], [[:w:Johann Lorenz von Mosheim|Mosheim]] et [[:w:Paul Ernest Jablonski|Jablonski]], inclinent vers cette opinion charitable ; mais le zèle de [[:w:Denis Pétau|{{corr|Petau|Pétau}}]] est véhément et plein de colère, et [[:w:Louis Ellies Dupin|Dupin]] ose à peine laisser entrevoir sa modération.</ref> dont elles se servaient dans l’exposition de leur dogmes, ébranlèrent les fondemens de l’Église et de l’état.


{{HdcerHors|Saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie. A. D. 412. Oct. 18. A. D. 444. {{corr|Juin.|Juin}}
{{HdcerHors|Saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie. A. D. 412. Oct. 18. A. D. 444. {{corr|Juin.|Juin}} 27.|ch47.9}}Le nom de [[:w:Cyrille d'Alexandrie|Cyrille Alexandrie]] est fameux dans l’histoire de la controverse, et son titre de ''saint'' annonce que ses opinions et son parti finirent par triompher. Élevé dans la maison de l’archevêque [[:w:Théophile d'Alexandrie|Théophile]] son oncle, il avait contracté dans cette éducation orthodoxe l’habitude du zèle, l’amour de la domination, et avait employé d’une manière utile cinq années de sa jeunesse dans les monastères de la [[:w:Nitrie (Égypte)|Nitrie]], voisins de sa résidence. Sous la tutelle de l’abbé [[:w:Sérapion de Thmuis|Sérapion]], il s’était adonné aux études ecclésiastiques avec une ardeur si infatigable, que dans une nuit il lut les quatre [[:w:Évangile|Évangiles]], les [[:w:Épîtres catholiques|Épîtres catholiques]], et l’[[:w:Épître aux Romains|Épître aux Romains]]. Il détestait [[:w:Origène|Origène]], mais il parcourait sans cesse les écrits de
27.|ch47.9}}Le nom de [[:w:Cyrille d'Alexandrie|Cyrille Alexandrie]] est fameux dans l’histoire de la controverse, et son titre de ''saint'' annonce que ses opinions et son parti finirent par triompher. Élevé dans la maison de l’archevêque [[:w:Théophile d'Alexandrie|Théophile]] son oncle, il avait contracté dans cette éducation orthodoxe l’habitude du zèle, l’amour de la domination, et avait employé d’une manière utile cinq années de sa jeunesse dans les monastères de la [[:w:Nitrie (Égypte)|Nitrie]], voisins de sa résidence. Sous la tutelle de l’abbé [[:w:Sérapion de Thmuis|Sérapion]], il s’était adonné aux études ecclésiastiques avec une ardeur si infatigable, que dans une nuit il lut les quatre [[:w:Évangile|Évangiles]], les [[:w:Épîtres catholiques|Épîtres catholiques]], et l’[[:w:Épître aux Romains|Épître aux Romains]]. Il détestait [[:w:Origène|Origène]], mais il parcourait sans cesse les écrits de