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celles de l’amour<ref>Il viola la femme d’Attitianius, employé de l’armée. [[:w:Histoire Auguste|''Hist. Aug.'']], p. 186. [[:w:Aurelius Victor|Aurel.-Victor]]., ''in Aurel''.</ref>. Il périt à [[:w:Cologne|Cologne]], victime des complots de quelques maris jaloux, dont la vengeance eût été plus excusable s’ils eussent épargné l’innocence de son fils. Après le meurtre de tant de vaillans princes, il est assez étonnant qu’une femme ait contenu pendant long-temps les fières légions de la [[:w:Gaule romaine|Gaule]] ; ce qui doit paraître encore plus singulier, c’est qu’elle était mère de l’infortuné Victorinus. Les artifices et les trésors de [[:w:Victorine (Trente tyrans)|Victoria]] la mirent en état de couronner successivement [[:w:Marius (usurpateur)|Marius]] et [[:w:Tetricus Ier|Tetricus]], de tenir ces empereurs dans sa dépendance, et de régner sous leurs noms avec une mâle fermeté. Elle fit frapper à son coin des espèces d’or, d’argent et de cuivre ; elle prit les titres d’''Augusta'' et de ''mère des camps'' ; enfin, son autorité n’expira qu’avec sa vie, dont le cours fut peut-être abrégé par l’ingratitude de Tetricus<ref>Pollion lui donne une place parmi les [[:w:Trente Tyrans (Rome)|trente tyrans]]. ''Hist. Aug.'', p. 200.</ref>.
celles de l’amour<ref>Il viola la femme d’Attitianius, employé de l’armée. [[:w:Histoire Auguste|''Hist. Aug.'']], p. 186. [[:w:Aurelius Victor|Aurel.-Victor]]., ''in Aurel''.</ref>. Il périt à [[:w:Cologne|Cologne]], victime des complots de quelques maris jaloux, dont la vengeance eût été plus excusable s’ils eussent épargné l’innocence de son fils. Après le meurtre de tant de vaillans princes, il est assez étonnant qu’une femme ait contenu pendant long-temps les fières légions de la [[:w:Gaule romaine|Gaule]] ; ce qui doit paraître encore plus singulier, c’est qu’elle était mère de l’infortuné Victorinus. Les artifices et les trésors de [[:w:Victorine (Trente tyrans)|Victoria]] la mirent en état de couronner successivement [[:w:Marius (usurpateur)|Marius]] et [[:w:Tetricus Ier|Tetricus]], de tenir ces empereurs dans sa dépendance, et de régner sous leurs noms avec une mâle fermeté. Elle fit frapper à son coin des espèces d’or, d’argent et de cuivre ; elle prit les titres d’''Augusta'' et de ''mère des camps'' ; enfin, son autorité n’expira qu’avec sa vie, dont le cours fut peut-être abrégé par l’ingratitude de Tetricus<ref>Pollion lui donne une place parmi les [[:w:Trente Tyrans (Rome)|trente tyrans]]. ''Hist. Aug.'', p. 200.</ref>.


{{HdcerHors|Règne et défaite de Tetricus.|ch11.24}}
{{HdcerHors|Règne et défaite de Tetricus.|ch11.24}}Lorsque celui-ci, dirigé par les conseils de son ambitieuse bienfaitrice, monta sur le trône, il avait<ref follow=p213>''{{lang|la|neminem existimo præferendum : non in virtute Trajanum ; non Antoninum in clementia ; non in gravitate Nervam ; non in gubernando ærario Vespasianum ; non in censura totius vitœ ac severitate militari Pertinacem vel Severum. Sed omnia hœc libido, et cupiditas voluptatis mulierariœ sic perdidit, ut nemo audeat virtutes ejus in litteras mittere, quem constat omnium judicio meruisse puniri.}}''</ref>
Lorsque celui-ci, dirigé par les conseils de son ambitieuse bienfaitrice, monta sur le trône, il avait<ref follow=p213>''{{lang|la|neminem existimo præferendum : non in virtute Trajanum ; non Antoninum in clementia ; non in gravitate Nervam ; non in gubernando ærario Vespasianum ; non in censura totius vitœ ac severitate militari Pertinacem vel Severum. Sed omnia hœc libido, et cupiditas voluptatis mulierariœ sic perdidit, ut nemo audeat virtutes ejus in litteras mittere, quem constat omnium judicio meruisse puniri.}}''</ref>