« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 10.djvu/105 » : différence entre les versions

{{HdcerHors|Sa guerre défensive contre les Koreishites de la Mecque.|ch50.42}}La fuite de [[:w:Mahomet|Mahomet]] aurait peut-être satisfait les [[:w:Quraych|Koreishites]], s’ils n’eussent craint et ressenti la vengeance d’un ennemi placé de manière à intercepter leur commerce de la [[:w:Syrie|Syrie]] dans son passage, et son retour par le territoire de [[:w:Médine|Médine]]. Abu-Sophian lui-même, escorté seulement de trente ou quarante guerriers, conduisait une caravane de mille chameaux ; sa marche fut si heureuse ou si habile, qu’il échappa à la vigilance du prophète ; mais il apprit que les saints voleurs étaient en embuscade et épiaient son retour. Il envoya un courrier à ses frères de la Mecque ; ceux-ci, animés par la crainte de perdre leurs marchandises et leurs munitions, volèrent promptement à son secours avec toutes les forces de la ville. La bande sacrée de l’apôtre était composée de trois cent treize musulmans, parmi lesquels on comptait soixante-dix-sept fugitifs, et le reste d’auxiliaires ; il n’avait que soixante-dix chameaux qu’ils montèrent chacun à leur tour (les chameaux d’Yatreb étaient formidables à la guerre) ; mais telle était la pauvreté de ses premiers disciples, qu’on n’en comptait que deux qui pussent paraître à cheval<ref follow=p96>Notes de [[:w:George Sale|Sale]], et c. 17, p. 413, avec les Notes de [[:w:Louis Marracci|Maracci]]) expose d’un ton sévère cette doctrine de la prédestination absolue, sur laquelle peu de religions ont des reproches à se faire. [[:w:Hadrian Reland|Reland]] (''De Religion Mohamm.'', p. 61-64) et Sale (''Discours prélimin.'', p. 103) développent les opinions des docteurs, et nos voyageurs modernes, le degré de confiance qu’elles inspirent aux [[:w:Turcs (peuple)|Turcs]] ; confiance qui commence à décroître.</ref>