« Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/331 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Numérotation|SCÈNE XV.||327|}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
nous sommes nés pour mourir. Il est très tard ; elle ne descendra pas ce soir. Je vous promets que, sans votre compagnie, je serais au lit depuis une heure.
nous sommes nés pour mourir. Il est très-tard ; elle
ne descendra pas ce soir. Je vous promets que, sans
votre compagnie, je serais au lit depuis une heure.


{{Personnage|PARIS|c}}
{{Personnage|PÂRIS.|c}}
Quand la mort parle, ce n’est pas pour l’amour le moment de parler. Madame, bonne nuit : présentez mes hommages à votre fille.
Quand la mort parle, ce n’est pas pour l’amour le
moment de parler. Madame, bonne nuit : présentez
mes hommages à votre fille.


{{Personnage|LADY CAPULET|c}}
{{Personnage|LADY CAPULET.|c}}
Oui, messire, et demain de bonne heure je connaîtrai sa pensée. Ce soir elle est cloîtrée dans sa douleur.


— Oui, messire, et demain de bonne heure je connaîtrai
{{Personnage|CAPULET|c}}
sa pensée. Ce soir elle est cloîtrée dans sa douleur.
Sire Paris, je puis hardiment vous offrir l’amour de ma fille ; je pense qu’elle se laissera diriger par moi en toutes choses ; bien plus, je n’en doute pas… Femme, allez la voir avant d’aller au lit ; apprenez-lui l’amour de mon fils Paris, et dites-lui, écoutez bien, que mercredi prochain… Mais doucement ! quel jour est-ce ?

{{Personnage|CAPULET.|c}}

— Sire Pâris, je puis hardiment vous offrir — l’amour
de ma fille ; je pense qu’elle se laissera diriger — par
moi en toutes choses ; bien plus, je n’en doute pas… —
Femme, allez la voir avant d’aller au lit ; — apprenez-lui
l’amour de mon fils Pâris, — et dites-lui, écoutez bien,
que mercredi prochain… — Mais doucement ! Quel jour
est-ce ?

{{Personnage|PARIS.|c}}


{{Personnage|PARIS|c}}
Lundi, monseigneur.
Lundi, monseigneur.


{{Personnage|CAPULET|c}}
{{Personnage|CAPULET.|c}}

Lundi ? hé ! hé ! alors, mercredi est trop tôt. Ce sera pour jeudi… dites-lui que jeudi elle sera mariée à ce noble comte… Serez-vous prêt ? Cette hâte vous convient-elle ? Nous ne ferons pas grand fracas ! un ami ou deux ! Car voyez-vous, le meurtre de Tybalt étant si récent, on pourrait croire que nous nous soucions fort peu de notre parent, si nous faisions de grandes réjouissances. Conséquemment, nous aurons une demi-douzaine d’amis, et ce sera tout. Mais que dites-vous de jeudi ?
— Lundi ? hé ! hé ! alors, mercredi est trop tôt. — Ce
sera pour jeudi… dites-lui que jeudi — elle sera mariée
à ce noble comte. — Serez-vous prêt ? Cette hâte vous
convient-elle ? — Nous ne ferons pas grand fracas : un
ami ou deux ! — Car, voyez-vous, le meurtre de Tybalt
étant si récent, — on pourrait croire que nous nous
soucions fort peu — de notre parent, si nous faisions de
grandes réjouissances. — Conséquemment, nous aurons
une demi-douzaine d’amis, et ce sera tout. Mais que
dites-vous de jeudi ?


{{Personnage|PARIS|c}}
{{Personnage|PÂRIS.|c}}
Monseigneur, je voudrais que jeudi soit demain.
Monseigneur, je voudrais que jeudi fût demain.