« Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 7.djvu/319 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Numérotation|SCÈNE XIII.||315|}}
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
n’a pas encore joui de moi. Fastidieuse journée, lente comme la nuit l’est, à la veille d’une fête, pour l’impatiente enfant qui a une robe neuve et ne peut la mettre encore ! Oh ! voici ma nourrice…
n’a pas encore joui de moi. Fastidieuse journée, lente comme la nuit l’est, à la veille d’une fête, pour l’impatiente enfant qui a une robe neuve et ne peut la mettre encore ! Oh ! voici ma nourrice…


:''Entre la nourrice, avec une échelle de corde.''


{{Didascalie|Entre la {{sc|nourrice}}, avec une échelle de corde.|c}}
{{Personnage|JULIETTE|c}}
Elle m’apporte des nouvelles ; chaque bouche qui me parle de Roméo, me parle une langue céleste… Eh bien, nourrice, quoi de nouveau ?… Qu’as-tu là ? l’échelle de corde que Roméo t’a dit d’apporter ?


{{Personnage|LA NOURRICE|c}}
{{Personnage|JULIETTE.|c}}
Elle m’apporte des nouvelles ; chaque bouche qui me parle de Roméo, me parle une langue céleste… Eh bien, nourrice, quoi de nouveau ?… Qu’as-tu là ? l’échelle de corde que Roméo t’a dit d’apporter ?
Oui, oui, l’échelle de corde ! ''(Elle laisse tomber l’échelle avec un geste de désespoir) ''


{{Personnage|JULIETTE|c}}
{{Personnage|LA NOURRICE.|c}}
Oui, oui, l’échelle de corde !
Mon Dieu ! que se passe-t-il ? Pourquoi te tordre ainsi les mains ?
{{Didascalie|Elle laisse tomber l’échelle avec un geste de désespoir|d|3}}


{{Personnage|LA NOURRICE|c}}
{{Personnage|JULIETTE.|c}}
Mon Dieu ! que se passe-t-il ? Pourquoi te tordre ainsi les mains ?
Ah ! miséricorde ! il est mort, il est mort, il est mort ! Nous sommes perdues, madame, nous sommes perdues ! Hélas ! quel jour ! C’est fait de lui, il est tué, il est mort !


{{Personnage|JULIETTE|c}}
{{Personnage|LA NOURRICE.|c}}
Ah ! miséricorde ! il est mort, il est mort, il est mort ! Nous sommes perdues, madame, nous sommes perdues ! Hélas ! quel jour ! C’est fait de lui, il est tué, il est mort !
Le Ciel a-t-il pu être aussi cruel ?


{{Personnage|LA NOURRICE|c}}
{{Personnage|JULIETTE.|c}}
Le Ciel a-t-il pu être aussi cruel ?
Roméo l’a pu, sinon le ciel… ô Roméo ! Roméo ! Qui l’aurait jamais cru ? Roméo !


{{Personnage|JULIETTE|c}}
{{Personnage|LA NOURRICE.|c}}
Roméo l’a pu, sinon le ciel… Ô Roméo ! Roméo ! Qui l’aurait jamais cru ? Roméo !
Quel démon es-tu pour me torturer ainsi ? C’est un supplice à faire rugir les damnés de l’horrible enfer Est-ce que Roméo s’est tué ? Dis-moi oui seulement, et ce simple oui m’empoisonnera plus vite que le regard meurtrier du basilic. Je cesse d’exister s’il me

{{Personnage|JULIETTE.|c}}
Quel démon es-tu pour me torturer ainsi ? C’est un supplice à faire rugir les damnés de l’horrible enfer. — Est-ce que Roméo s’est tué ? Dis-moi ''oui'' seulement, et ce simple ''oui'' m’empoisonnera plus vite que le regard meurtrier du basilic. Je cesse d’exister s’il me