« Page:Rousseau - La Monongahéla, 1890.djvu/180 » : différence entre les versions

(Aucune différence)

Version du 12 décembre 2017 à 02:00

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
182
La Monongahéla

madame de Vaudreuil — le gouverneur, dont un éclair de joie illumina le visage, s’avançait les mains tendues vers Nicolas.

— Dieu soit loué ! dit-il, si par malheur vous nous apportez des mauvaises nouvelles, du moins vous êtes sauf.

— Avant de vous remercier de ces bonnes paroles, monseigneur, répondit le jeune homme, permettez-moi de vous présenter mes excuses si j’ose paraître dans cet attirail ; puis je vous demanderai pardon, d’avoir emmené ce brave homme sans y être autorisé au préalable.

Et comme M. de Vaudreuil surpris, après avoir examiné son compagnon, lançait un regard interrogateur à Nicolas, celui-ci reprit :

— Allégresse ! monseigneur, j’ai le bonheur d’être le messager d’une nouvelle inespérée : la plus grande partie de la flotte anglaise est détruite ; Dieu et les éléments se sont chargés de la besogne !

En dépit du respect que commandait la présence du gouverneur, des applaudissements éclatèrent dans toutes les parties de la salle. Toute l’assistance se groupa autour de M. de Vaudreuil, de Nicolas de Neuville et de l’homme qui l’accompagnait.

— Vous voyez notre impatience, M. de Neuville, fit le gouverneur. Ne la mettez pas plus longtemps à l’épreuve.