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rappeler que, dans une leçon d’équitation, le talent du maître et l’aptitude de l’élève ne sont pas seuls en jeu et qu’il faut encore considérer le cheval ? Sa structure et ses particularités locomotrices importent fort. Un homme à cheval représente une figure de mécanique qui varie grandement d’un cheval à un autre et ce ne sont pas les établissements à écuries disparates qui produisent les meilleurs élèves.

L’AVIRON

L’aviron de couple en bateau de course, sur une eau ·tranquille, constitue sans doute l’exercice musculairement le plus parfait et Je plus complet. Seulement, on ne rame pas tou jours en couple, on n’a pas toujours à sa disposition une embarcation de luxe et l’eau sur laquelle on se trouve n’est pas toujours tranquille.

Ainsi la distinction que d ’aucuns veulent établir entre le marin d’eau douce et le marin d’eau salée n’a guère de base, enc(.Jre qu’ils l’entretiennent eux-mêmes par quelque dédain réciproque. Le premier delneure un «artiste» aux yeux du loup de mer qu•cst le second. En réalité, 11 n’y a point entïe eux d’opp•>sitron. Tous deux allaquenl, tirent et dégagent. Tous deux procèdent par cette même alternance de force et de souplesse qui fait l’excellence physiologique d’un tel exercice et aussi son charme psychologique car c’est le plaisir du rameur de se sentir une machine pensante, <l’éprouver comment la force se forme en lui, se répand et s’écoule. Il s’agit donc d’un mécanisme à régler et d’un automatisme à créer. On comprend dès lors l’importance qu’il y a à éviter de prendre au début de mauvaises habitudes. Dans la plupart des sports, cette importance est considérable : ici, elle est absolument essentielle pour assurer la succession régulière de mouvements nettement déterminés. Ces mouvements provoquent l’action coordonnée des muscles des bras, des jambes, ùc l’abdomen et du dos et exigent des efforts à la fois précis er nuancés, durs et moelleux. Le rameur, du reste, doit viser la durée plutôt que la rapidité. Le bon rameur est celui qui tient longtemps. Üï non seulement s’il distribue mal sa force, il en résultera de la maladïesse technique mais cette force n’ayant pas é1é intelligemment économisée s’épuisc•a beaucoup plus vite. La force déployée par le rameur, si on la représentait sur un graphique, donnerait une