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442 nûsmmnetriou 1 |
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tout pardonné. » — Et puis nous ne nous sommes plus |
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rien dit. En arrivant à la maison, la voilà qui se jette aux |
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pieds de ma mère. — « Dieu te pardonne! » — que dit |
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la vieille. Mon père l’embrasse et dit: « Ce qui est passé |
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est passé. Vis maintenant comme tu le dois. Tu viens à _ |
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temps pour nous aider. Le blé, Dieu merci, a bien |
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poussé! mais a présent il faut faire la moisson. Demain |
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matin, avec Tarass, tu iras faucher! » Et depuis ce |
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moment-là, mon frère, elle s’est mise au travail. Et ce |
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qu’elle travaillait, ce n’est pas croyable! Nous avions |
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alors trois arpents de terre que nous louions. Et le blé et |
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l’avoine, gràce à Dieu, avaient poussé en abondance. |
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Moi je fauche, elle fait les gerbes. Et la voilà qui devient |
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si adroite à l’ouvrage que toute la maison en est étonnée. _ |
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Et un courage! Nous rentrons a la maison, les doigts |
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sont engourdis, les bras sont fatigués; moi je pense à |
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respirer: mais elle, avant la soupe, la voilà qui court à |
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la grange, pour faire des liens pour le lendemain. Tu |
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l`aurais vue, que tu aurais eu de la peine à y croire! |
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—- Et pour toi, est—ce qu’elle est devenue plus douce? |
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— demanda le jardinier. |
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—— Ne m’en parle pas! Elle s’est tellement attachée à |
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moi que nous étions tous les deux comme une seule âme. |
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Tout ce que je pense, elle le pense aussi! La vieille mère ‘ |
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elle-même, qui n`est pourtant pas commode, elle dit i |
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aussi : « Notre F édosia, on nous l’a changée, ce n’est — |
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plus du tout la même femme! » Un jour, en allant tous |
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les deux chercher les gerbes, je lui demande : a Dis- |
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moi, F édosia, comment une telle idée a-t-elle pu te |
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' venir? — Eh bien! voila, qu’elle me dit : je m'étais mis |
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on tête que je ne pourrais pas vivre avec toi. Plutôt mou- |
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rir, que je me disais! —- Et maintenant? — Maintenant, |
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qu`elle me dit, c’est toi qui es mon cœur! » |
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Tarass s’arrêta et hocha la tête avec un sourire joyeux. |
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- Et puis, voila qu’un jour, — reprit»il en soupirant, |
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nous revenons des el1amps, je trouve l’ispravnik qui nous |
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attend devant la porte. ll vient chercher F édosia pour le |
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jugement. Et nous, nous ne pensions même pas qu’0n |
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allait la juger! i |
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. - . ! |