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changé! Quel dommage que je sois obligée de sortir!
Du reste, nous pouvons toujours entrer un moment dans
le petit salon... fit-elle d‘un ton hésitant.
Elle leva les yeux sur 1`horloge de l'antichambre.
— Hélas! non. c’est impossible! Je vais chez les
Kamensky, pour le service funèbre. Quelle horrible
chose, n’est—ce pas? I
— Qu’est-il donc arrivé à ces Kamensky?
— Comment! vous ne savez pas ? Leur fils vient
d`ètre tué en duel. Une dispute avec Posen. Leur fils
unique! C‘est affreux! La mère est folle de désespoir.
Non, impossible de rester ici : mais venez demain, ou
ce soir! — reprit-elle; et, de son pas léger, elle se diri-
gea vers la porte. ·
— Ce soir, malheureusement, je ne pourrai pas! Mais
voilà, je venais vous voir pour une affaire! - dit Nekh-
ludov en s’avançant avec elle sur le perron.
— Pour une affaire? Et laquelle ?
— Voici une lettre de ma tante à ce sujet!
Et Nekhludov lui tendit la petite enveloppe, cachetée
d’un énorme sceau.
- Oui, je sais, la comtesse Catherine Ivanovna
s'imagine que j’ai de l’influence sur mon mari! Comme
elle se trompe! Je ne puis rien sur lui et ne veux pas
me mêler de ses affaires. Mais, naturellement, pour la
comtesse et pour vous, je suis prète à me départir de
mes principes. Eh bien! de quoi s’agit-il?
— D’une jeune fille enfermée à la forteresse! Elle est
malade, et on l‘a arrêtée par erreur.
— Comment s’appellc-t-elle?
—- Choustov, Lydie Choustov. Vous trouverez tous
les renseignements dans la note que j’ai jointe à la
lettre.
— Allons! je vais essayer de m'en occuper! — dit
Mariette, pendant qu‘elle mettait le pied sur le marche-
pied de Pélégante voiture neuve, dont le vernis étincelait
au solei'l. Elle s’assit, ouvrit son parasol. Le valet de pied
monta sur le siège et fit signe au cocher qu’on était prêt.
La voiture s’ébranla; mais au même instant, Mariette,