« Page:Anatole France - Rabelais, Calmann-Lévy, 1928.djvu/223 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<nowiki />
<nowiki />
<small><poem>

O toi, quiconque sois, qui passes,
Ô toi, quiconque sois, qui passes,

Sur sa fosse répands des tasses,
Sur sa fosse répands des tasses,
Répands du bril et des flacons,

Répands du brit et des flacons,

Des cervelas et des jambons.
Des cervelas et des jambons.
</poem></small>


Notre délicatesse moderne, au premier abord, trouve volontiers ces vers injurieux, et nous ne nous serions pas attendu à ce que le prince des poètes parlât ainsi du maître incomparable ; mais, à y prendre garde, cette épitaphe est imitée de quelques petits poèmes de l’anthologie grecque, consacrés à la mémoire d’Anacréon. Et cela, dans la pensée d’un Ronsard, est un honneur pour Rabelais.
Notre délicatesse moderne, au premier abord, trouve volontiers ces vers injurieux, et nous ne nous serions pas attendu à ce que le prince des poètes parlât ainsi du maître incomparable ; mais, à y prendre garde, cette épitaphe est imitée de quelques petits poèmes de l’anthologie grecque, consacrés à la mémoire d’Anacréon. Et cela, dans la pensée d’un Ronsard, est un honneur pour Rabelais.


Un autre poète de la ''P léia de'', Baïf, composa pour Rabelais une épigramme funéraire qui n’est pas sans grâce :
Un autre poète de la ''Pléiade'', Baïf, composa pour Rabelais une épigramme funéraire qui n’est pas sans grâce :
<small><poem>

O Pluton, Rabelais reçoi, Afin que toi qui es le roi De ceux qui ne rient jamais Tu ais un rieur désormais.
Ô Pluton, Rabelais reçoi,
Afin que toi qui es le roi
De ceux qui ne rient jamais
Tu ais un rieur désormais.
</poem></small>


Mais nous citerons avec plus de plaisir une fort belle épitaphe en vers latins que Pierre Boulanger, qui était médecin et avait connu Rabelais, composa en l’honneur de l’auteur de Pantagruel. En voici la traduction littérale :
Mais nous citerons avec plus de plaisir une fort belle épitaphe en vers latins que Pierre Boulanger, qui était médecin et avait connu Rabelais, composa en l’honneur de l’auteur de Pantagruel. En voici la traduction littérale :