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L’initiative religieuse s’y était superposée. Dunedin avait été fondée par les presbytériens et Christchurch par les anglicans. Mais c’est à Wellington sur le détroit qu’en 1865 fut établie la capitale.
L’initiative religieuse s’y était superposée. Dunedin avait été fondée par les presbytériens et Christchurch par les anglicans. Mais c’est à Wellington sur le détroit qu’en 1865 fut établie la capitale.


Lorsque vers 1869 les premiers diamants furent extraits du sol africain aux lieux où s’éleva peu après la ville de Kimberley, l’espèce de compromis mal déterminé qui existait depuis une quinzaine d’années entre les Boers et l’Angleterre se trouva aussitôt remis en question. {{corr|L’Etat|L’État}} libre d’Orange reconnu par elle en 1854 se vit enlever brutalement les districts diamantifères mais la découverte amena dans toute la région une prospérité rapide. L’Orange en profita à la différence de la république du Transvaal, l’autre {{corr|Etat|État}} boer, où tout allait le plus médiocrement du monde et qui, criblé de dettes, engagé dans des luttes incessantes contre la batailleuse peuplade des Zoulous apparut aux Anglais comme un fruit mûr qu’il était temps de cueillir. Ils l’annexèrent en effet mais ne surent pas prévoir les conséquences de leur acte qui les mit en contact direct avec les Zoulous ; à la faveur des succès de surprise remportés par ceux-ci, les Boers reprirent courage et restaurèrent leur république infligeant même aux Anglais à Majuba Hill (1881) une défaite dont le retentissement fut considérable. Gladstone alors premier ministre et très opposé à l’annexion en profita pour rétablir, à peu de choses près, le régime antérieur mais de nouvelles difficultés ne tardèrent pas à surgir. Tous les Hollandais de l’Afrique australe n’étaient pas des « boers ». Tous n’avaient pas émigré. Au Cap les descendants de ceux qui étaient restés représentaient un parti nombreux, riche, compact. Et lorsqu’en 1872 l’autonomie eut été concédée à la colonie qui possédait déjà un parlement depuis 1853, leur action se fit sentir si fortement que bientôt, ils purent s’emparer du pouvoir, imposer leur langue et tout en se proclamant fidèles à l’empire, jeter les bases d’une puissante ligue l’Afrikander bond, à laquelle les Boers du Transvaal se virent contraints d’adhérer. Ils le firent à regret. Leur chef, Krüger, paysan rusé et habile, partageait leur horreur du modernisme et ne cherchait gu’à lui faire échec, ne craignant pas toujours pour y parvenir le recours à des procédés douteux. Des années s’écoulèrent en sourdes manœuvres peu comprises en Europe. Krüger vit se lever en la personne de Cecil Rhodes un adversaire qui le dépassait de toutes les manières. Débarqué tout jeune en Afrique, frêle, menacé de phtisie, Rhodes n’y avait pas
Lorsque vers 1869 les premiers diamants furent extraits du sol africain aux lieux où s’éleva peu après la ville de Kimberley, l’espèce de compromis mal déterminé qui existait depuis une quinzaine d’années entre les Boers et l’Angleterre se trouva aussitôt remis en question. {{corr|L’Etat|L’État}} libre d’Orange reconnu par elle en 1854 se vit enlever brutalement les districts diamantifères mais la découverte amena dans toute la région une prospérité rapide. L’Orange en profita à la différence de la république du Transvaal, l’autre {{corr|Etat|État}} boer, où tout allait le plus médiocrement du monde et qui, criblé de dettes, engagé dans des luttes incessantes contre la batailleuse peuplade des Zoulous apparut aux Anglais comme un fruit mûr qu’il était temps de cueillir. Ils l’annexèrent en effet mais ne surent pas prévoir les conséquences de leur acte qui les mit en contact direct avec les Zoulous ; à la faveur des succès de surprise remportés par ceux-ci, les Boers reprirent courage et restaurèrent leur république infligeant même aux Anglais à Majuba Hill (1881) une défaite dont le retentissement fut considérable. Gladstone alors premier ministre et très opposé à l’annexion en profita pour rétablir, à peu de choses près, le régime antérieur mais de nouvelles difficultés ne tardèrent pas à surgir. Tous les Hollandais de l’Afrique australe n’étaient pas des « boers ». Tous n’avaient pas émigré. Au Cap les descendants de ceux qui étaient restés représentaient un parti nombreux, riche, compact. Et lorsqu’en 1872 l’autonomie eut été concédée à la colonie qui possédait déjà un parlement depuis 1853, leur action se fit sentir si fortement que bientôt, ils purent s’emparer du pouvoir, imposer leur langue et tout en se proclamant fidèles à l’empire, jeter les bases d’une puissante ligue l’Afrikander bond, à laquelle les Boers du Transvaal se virent contraints d’adhérer. Ils le firent à regret. Leur chef, Krüger, paysan rusé et habile, partageait leur horreur du modernisme et ne cherchait qu’à lui faire échec, ne craignant pas toujours pour y parvenir le recours à des procédés douteux. Des années s’écoulèrent en sourdes manœuvres peu comprises en Europe. Krüger vit se lever en la personne de Cecil Rhodes un adversaire qui le dépassait de toutes les manières. Débarqué tout jeune en Afrique, frêle, menacé de phtisie, Rhodes n’y avait pas