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: ''France et Angleterre, étude sociale et politique'', par M. Ch. Mendie de Loisne, 1859.


On lit dans l’Écriture sainte que rien n’est nouveau sous le soleil et que tout est devenu nouveau sur la terre. Ce n’est point une contradiction, c’est l’expression successive de deux vérités différentes qui se combattent et qui quelquefois se manifestent en même temps et résultent, également claires et saisissantes, de l’expérience et de l’histoire. Personne, en lisant avec réflexion les annales du monde, n’a manqué d’être frappé, tantôt de la variété des événemens, de la diversité des lois, des mœurs, des destinées des nations, tantôt d’une certaine uniformité dans le cours des choses humaines qui atteste l’identité de notre nature et des conditions communes à toute société. Étudier et constater les différences et les ressemblances fait tout le prix et tout l’intérêt de l’histoire ; c’est ce qu’elle offre à la fois de plus instructif et de plus piquant. Si aucun principe d’analogie ne réglait le cours des choses, si rien ne se reproduisait jamais, l’induction serait sans base, et il pourrait être curieux encore, mais il ne serait nullement utile de rien savoir de ce qui s’est passé sur la terre. Si au contraire tout recommençait sans aucun changement, l’histoire du monde serait bientôt apprise ; qui saurait un événement les saurait tous, et le spectacle prolongé de la vie sociale n’apporterait avec lui aucun enseignement.
On lit dans l’Écriture sainte que rien n’est nouveau sous le soleil et que tout est devenu nouveau sur la terre. Ce n’est point une contradiction, c’est l’expression successive de deux vérités différentes qui se combattent et qui quelquefois se manifestent en même temps et résultent, également claires et saisissantes, de l’expérience et de l’histoire. Personne, en lisant avec réflexion les annales du monde, n’a manqué d’être frappé, tantôt de la variété des événemens, de la diversité des lois, des mœurs, des destinées des nations, tantôt d’une certaine uniformité dans le cours des choses humaines qui atteste l’identité de notre nature et des conditions communes à toute société. Étudier et constater les différences et les ressemblances fait tout le prix et tout l’intérêt de l’histoire ; c’est ce qu’elle offre à la fois de plus instructif et de plus piquant. Si aucun principe d’analogie ne réglait le cours des choses, si rien ne se reproduisait jamais, l’induction serait sans base, et il pourrait être curieux encore, mais il ne serait nullement utile de rien savoir de ce qui s’est passé sur la terre. Si au contraire tout recommençait sans aucun changement, l’histoire du monde serait bientôt apprise ; qui saurait un événement les saurait tous, et le spectacle prolongé de la vie sociale n’apporterait avec lui aucun enseignement.