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dans le cœur. Ah ! voilà aimer ! aussi, tenez, adieu, bonsoir, reprenez votre hôtel, j’épouse Fabien, il me donne son nom, lui ! il foule aux pieds sa vieille mère. " Enfin, tu…
dans le cœur. Ah ! voilà aimer ! Aussi, tenez, adieu, bonsoir, reprenez votre hôtel, j’épouse Fabien, il me donne son nom, lui ! il foule aux pieds sa vieille mère. » Enfin, tu…


— Connu ! connu ! je serai superbe ! s’écria madame Schontz. Ah ! Maxime, il n’y aura jamais qu’un Maxime, comme il n’y a eu qu’un de Marsay.
— Connu ! connu ! je serai superbe ! s’écria madame Schontz. Ah ! Maxime, il n’y aura jamais qu’un Maxime, comme il n’y a eu qu’un de Marsay.
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— Il a de la langue, mais tu as du poignet et des reins ! En as-tu supporté ? en as-tu peloté ? dit la Schontz.
— Il a de la langue, mais tu as du poignet et des reins ! En as-tu supporté ? en as-tu peloté ? dit la Schontz.


— La Palférine a tout, il est profond et instruit ; tandis que je suis ignorant, répondit Maxime. J’ai vu Rastignac qui s’est entendu sur-le-champ avec le Garde-des-Sceaux, Fabien sera nommé président, et officier de la Légion-d’Honneur après un an d’exercice.
— La Palférine a tout, il est profond et instruit ; tandis que je suis ignorant, répondit Maxime. J’ai vu Rastignac qui s’est entendu sur-le-champ avec le Garde-des-Sceaux, Fabien sera nommé président, et officier de la Légion d’honneur après un an d’exercice.


— Je me ferai dévote ! répondit madame Schontz en accentuant cette phrase de manière à obtenir un signe d’approbation de Maxime.
— Je me ferai dévote ! répondit madame Schontz en accentuant cette phrase de manière à obtenir un signe d’approbation de Maxime.
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— Les prêtres valent mieux que nous, repartit Maxime.
— Les prêtres valent mieux que nous, repartit Maxime.


— Ah ! vraiment ? demanda madame Schontz. Je pourrai donc rencontrer des gens à qui parler en province. J’ai commencé mon rôle. Fabien a déjà dit à sa mère que la grâce m’avait éclairée, et il a fasciné la bonne femme de mon million et de la Présidence, elle consent à ce que nous demeurions chez elle, elle a demandé mon portrait et m’a envoyé le sien, si l’Amour le regardait il en tomberait… à la renverse ! Va-t’en, Maxime, ce soir je vais exécuter mon pauvre homme, ça me fend le cœur.
— Ah ! vraiment ? demanda madame Schontz. Je pourrai donc rencontrer des gens à qui parler en province. J’ai commencé mon rôle. Fabien a déjà dit à sa mère que la grâce m’avait éclairée, et il a fasciné la bonne femme de mon million et de la présidence ; elle consent à ce que nous demeurions chez elle, elle a demandé mon portrait et m’a envoyé le sien : si l’Amour le regardait il en tomberait… à la renverse ! Va-t’en, Maxime, ce soir je vais exécuter mon pauvre homme, ça me fend le cœur.


Deux jours après, en s’abordant sur le seuil de la maison du Jockey-club, Charles-Edouard dit à Maxime : — C’est fait ! Ce mot, qui contenait tout un drame horrible, épouvantable, accompli souvent par vengeance, fit sourire le comte de Trailles.
Deux jours après, en s’abordant sur le seuil de la maison du Jockey-club, Charles-Édouard dit à Maxime : — C’est fait ! Ce mot, qui contenait tout un drame horrible, épouvantable, accompli souvent par vengeance, fit sourire le comte de Trailles.


— Nous allons entendre les doléances de Rochefide, dit Maxime, car vous avez touché but ensemble, Aurélie et toi ! Aurélie a mis Arthur à la porte, et il faut maintenant le chambrer, il doit donner trois cent mille francs à madame du Ronceret et revenir à sa femme, nous allons lui prouver que Béatrix est supérieure à Aurélie.
— Nous allons entendre les doléances de Rochefide, dit Maxime, car vous avez touché but ensemble, Aurélie et toi ! Aurélie a mis Arthur à la porte, et il faut maintenant le chambrer, il doit donner trois cent mille francs à madame du Ronceret et revenir à sa femme ; nous allons lui prouver que Béatrix est supérieure à Aurélie.


— Nous avons bien dix jours devant nous, dit finement Charles-Edouard, et en conscience ce n’est pas trop ; car, maintenant que je connais la marquise, le pauvre homme sera joliment volé.
— Nous avons bien dix jours devant nous, dit finement Charles-Édouard, et en conscience ce n’est pas trop ; car maintenant que je connais la marquise, le pauvre homme sera joliment volé.


— Comment feras-tu, lorsque la bombe éclatera ?
— Comment feras-tu, lorsque la bombe éclatera ?