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une foule d’œuvres des peintres modernes, et même contemporains, qui expriment des sentiments tels que tous les hommes sont en état de les comprendre.
2i6 qu'est-ce que l'art?


En résumé, il n’y a que deux sortes d’art chrétien, c’est-à-dire d’art qui doive être aujourd’hui considéré comme bon ; et tout le reste, toutes les œuvres qui ne rentrent pas dans ces deux catégories, doivent être considérées comme de mauvais art, qui non seulement ne mérite pas d’être encouragé, mais qui mérite, au contraire, d’être condamné et méprisé, n’ayant point pour effet d’unir mais de séparer les hommes. Tel est le cas, en littérature, des drames, romans et poèmes qui expriment des sentiments exclusifs, propres à la seule classe des riches et des oisifs, des sentiments d’honneur aristocratique, de pessimisme, de corruption et de perversion de l’âme, résultant de l’amour sexuel. En peinture, on devrait tenir pour mauvaises toutes les œuvres qui représentent les plaisirs et les amusements de la vie riche et oisive, et aussi toutes les œuvres symbolistes, où le sens des symboles n’est accessible qu’à un petit cercle de personnes ; et surtout les œuvres représentant des sujets
une foule d'œuvresdes peintres modernes, et même
voluptueux, toutes ces nudités scandaleuses qui
contemporains, qui expriment des sentiments
teh que tous les hommes sont en état de les com-
prendre.

En résumé, il n'y a que deux sortes d'art chré-
tien, c'est-à-dire d'art qui doive être aujourd'hui
considéré comme bon; et tout le reste, toutes les
œuvres qui ne rentrent pas dans ces deux catégo-
ries, doivent être considérées comme de mauvais
art, qui non seulement ne mérite pas d'être encou-
ragé, maisqui mérite, au contraire, d'être condamné
etméprisé, n'ayant point pour effet d'unir mais de
séparer les hommes. Tel est le cas, en littérature,
des drames, romans et poèmes qui expriment des
sentiments exclusifs, propres à la seule classe des
riches et des oisifs, des sentiments d'honneur aris-
tocratique, de pessimisme, de corruption et de
perversion de l'âme, résultant de l'amour sexuel.
En peinture, on devrait tenir pour mauvaises tou-
tes les œuvres qui représentent les plaisirs et les
amusements de la vie riche et oisive, et aussi tou-
tes les œuvres symbolistes, où le sens des symbo-
les n'est accessible qu'à un petit cercle de person-
nes; et surtout les œuvres représentant des sujets
voluptueux, toutes ces nudités scandaleuses qui

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