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u hors de sa main, pauvre prisonnier embarrassé de liens, et vite elle le ramène en tirant le fil de soie, tant elle est tendrement jalouse de sa liberté !
sa main, — pauvre prisonnier embarrassé de liens, — et vite elle le ramène en tirant le fil de soie, — tant elle est tendrement jalouse de sa liberté !


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{{Personnage|ROMÉO|c}}
Je voudrais être ton oiseau !
— Je voudrais être ton oiseau !


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{{Personnage|JULIETTE|c}}
Ami, je le voudrais aussi ; mais je te tuerais à force de caresses. Bonne nuit ! bonne nuit ! Si douce est la tristesse de nos adieux que je te dirais : bonne nuit ! jusqu’à ce qu’il soit jour (''Elle se retire''.)
Ami, je le voudrais aussi ; — mais je te tuerais à force de caresses. — Bonne nuit ! bonne nuit ! Si douce est la tristesse de nos adieux — que je te dirais : bonne nuit ! jusqu’à ce qu’il soit jour.
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{{PersonnageD|ROMÉO|c|seul.}}


ROMÉO, ''seul.'' - Que le sommeil se fixe sur tes yeux et la paix dans ton cœur ! Je voudrais être le sommeil et la paix, pour reposer si délicieusement ! Je vais de ce pas à la cellule de mon père spirituel, pour implorer son aide et lui conter mon bonheur. (''Il sort''.)
Que le sommeil se fixe sur tes yeux et la paix dans ton cœur ! — Je voudrais être le sommeil et la paix, pour reposer si délicieusement ! — Je vais de ce pas à la cellule de mon père spirituel, — pour implorer son aide et lui conter mon bonheur.
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{{Scène|VIII.}}
{{Scène|VIII.}}




:''La cellule de frère Laurence.''
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:''Entre frère Laurence, portant un panier.''
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L’aube aux yeux gris couvre de son sourire la nuit grimaçante, et diapre de lignes lumineuses les nuées d’Orient ; l’ombre couperosée, chancelant comme un ivrogne, s’éloigne de la route du jour devant les roues du Titan radieux. Avant que le soleil, de son regard de flamme, ait ranimé le jour et séché la moite rosée de la nuit, il faut que je remplisse cette cage d’osier de plantes pernicieuses et de fleurs au suc précieux. La terre, qui est la mère des créatures, est aussi leur tombe ;
L’aube aux yeux gris couvre de son sourire la nuit grimaçante, — et diapre de lignes lumineuses les nuées d’Orient ; — l’ombre couperosée, chancelant comme un ivrogne, — s’éloigne de la route du jour devant les roues du Titan radieux. — Avant que le soleil, de son regard de flamme, ait ranimé le jour et séché la moite rosée de la nuit, — il faut que je remplisse cette cage d’osier — de plantes pernicieuses et de fleurs au suc précieux. — La terre, qui est la mère des créatures, est aussi leur tombe ;