« Page:Lazare - L’Antisémitisme, 1894.djvu/192 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
Junisso12 (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
purement polémique. Les considérations théologiques et sociales ne tiennent plus qu’une place restreinte dans les livres d’Alonzo de Spina<ref>Fortalitium Fidei, Nuremberg, 1494.</ref>, de Pierre de Lancre<ref>L’incrédulité et mécréance du sortilège pleinement convaincue (1622).</ref> surtout et de Francisco de Torrejoncillo<ref>Centinela contra Judios (voir LOEB : Revue des Études juives, t. V).</ref>. Le pamphlet de ce dernier, La Sentinelle contre les Juifs, est surtout curieux. Écrit au commencement du XVII<sup>e</sup> siècle, en Espagne, il était érigé contre les Marranes, lesquels, disait-on, envahissaient toutes les fonctions civiles et religieuses. Il était divisé en quatorze livres et démontrait que les Juifs sont présomptueux et menteurs, qu’ils ont toujours été traîtres, qu’on les a méprisés et abattus, que ceux qui les favorisent finissent mal, qu’on ne doit croire ni à eux, ni à leurs œuvres, qu’ils sont remuants, vaniteux, séditieux, que l’Église ne les garde que pour leur permettre d’engendrer l’antéchrist leur messie, qui sera vaincu, pour permettre à Israël de reconnaître son erreur. Toutefois on peut considérer Francisco de Torrejoncillo comme aimable, si on compare son libelle à un singulier petit opuscule de la même époque qui s’appelle le Livre de l’Alboraïque<ref>Bibliothèque nationale, fonds espagnol. Ms. n° 356 (LOEB : Revue des Études juives, t. XVIII).</ref>.
purement polémique. Les considérations théologiques et sociales ne tiennent plus qu’une place restreinte dans les livres d’Alonzo de Spina<ref>''Fortalitium Fidei'', Nuremberg, 1494.</ref>, de Pierre de Lancre<ref>''L’incrédulité et mécréance du sortilège pleinement convaincu''e (1622).</ref> surtout et de Francisco de Torrejoncillo<ref>''Centinela contra Judios'' (voir LOEB : Revue des Études juives, t. V).</ref>. Le pamphlet de ce dernier, ''La Sentinelle contre les Juifs'', est surtout curieux. Écrit au commencement du XVII<sup>e</sup> siècle, en Espagne, il était érigé contre les Marranes, lesquels, disait-on, envahissaient toutes les fonctions civiles et religieuses. Il était divisé en quatorze livres et démontrait que les Juifs sont présomptueux et menteurs, qu’ils ont toujours été traîtres, qu’on les a méprisés et abattus, que ceux qui les favorisent finissent mal, qu’on ne doit croire ni à eux, ni à leurs œuvres, qu’ils sont remuants, vaniteux, séditieux, que l’Église ne les garde que pour leur permettre d’engendrer l’antéchrist, leur messie, qui sera vaincu, pour permettre à Israël de reconnaître son erreur.


L’Alboraïque était la monture de Mahomet, bête étrange, qui n’était ni cheval,
Toutefois on peut considérer Francisco de Torrejoncillo comme aimable, si on compare son libelle à un singulier petit opuscule de la même époque qui s’appelle le ''Livre de l’Alboraïque''<ref>Bibliothèque nationale, fonds espagnol. Ms. n° 356 (LOEB : ''Revue des Études juives'', t. XVIII).</ref>. L’Alboraïque était la monture de Mahomet, bête étrange, qui n’était ni cheval,