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un lion, et mille pour une épée, dans un temps où cette riche nomenclature ne se conservait encore que dans la mémoire d’un peuple sans lettres. Les inscriptions des monumens des [[:w:Himyar|Homérites]] présentent des caractères mystérieux et hors d’usage ; mais les lettres [[:w:Kufi|cufiques]], qui forment la base de l’alphabet actuel, furent inventées sur les bords de l’[[:w:Euphrate|Euphrate]], et bientôt après introduites à [[:w:La Mecque|la Mecque]] par un étranger qui s’établit dans cette ville après la naissance de [[:w:Mahomet|Mahomet]]. L’éloquence naturelle des Arabes était étrangère aux règles de la grammaire, de la poésie et de la [[:w:rhétorique|rhétorique]] ; mais ils avaient une grande sagacité, une imagination riche, un trait énergique et sentencieux<ref>[[:w:Voltaire|Voltaire]] a inséré dans Zadig un conte familier (le Chien et le Cheval) pour prouver la sagacité naturelle des Arabes ([[:w:Barthélemy d'Herbelot de Molainville|d’Herbelot]], ''Bibl. orient.'', p. 120, 121 ; [[:w:Jean Gagnier|Gagnier]], ''Vie de Mahomet'', t. {{rom2|I|1}}, p. 37-46) ; mais [[:w:Laurent d'Arvieux|d’Arvieux]], ou plutôt [[:w:Jean de Laroque|La Roque]] (''Voyage de la Palestine'', p. 92), a nié la supériorité dont se vantent les [[:w:Bédouins|Bédouins]]. Les cent soixante-neuf Sentences d’Ali (traduites en anglais par [[:w:Simon Ockley|Ockley]], à Londres, 1718) donnent un échantillon de l’esprit de trait qui distingue les Arabes.</ref> ; leurs morceaux travaillés, prononcés avec beaucoup de force, produisaient beaucoup d’effet sur leur auditoire. {{HdcerEn|Leur amour pour la poésie.| |
un lion, et mille pour une épée, dans un temps où cette riche nomenclature ne se conservait encore que dans la mémoire d’un peuple sans lettres. Les inscriptions des monumens des [[:w:Himyar|Homérites]] présentent des caractères mystérieux et hors d’usage ; mais les lettres [[:w:Kufi|cufiques]], qui forment la base de l’alphabet actuel, furent inventées sur les bords de l’[[:w:Euphrate|Euphrate]], et bientôt après introduites à [[:w:La Mecque|la Mecque]] par un étranger qui s’établit dans cette ville après la naissance de [[:w:Mahomet|Mahomet]]. L’éloquence naturelle des Arabes était étrangère aux règles de la grammaire, de la poésie et de la [[:w:rhétorique|rhétorique]] ; mais ils avaient une grande sagacité, une imagination riche, un trait énergique et sentencieux<ref>[[:w:Voltaire|Voltaire]] a inséré dans Zadig un conte familier (le Chien et le Cheval) pour prouver la sagacité naturelle des Arabes ([[:w:Barthélemy d'Herbelot de Molainville|d’Herbelot]], ''Bibl. orient.'', p. 120, 121 ; [[:w:Jean Gagnier|Gagnier]], ''Vie de Mahomet'', t. {{rom2|I|1}}, p. 37-46) ; mais [[:w:Laurent d'Arvieux|d’Arvieux]], ou plutôt [[:w:Jean de Laroque|La Roque]] (''Voyage de la Palestine'', p. 92), a nié la supériorité dont se vantent les [[:w:Bédouins|Bédouins]]. Les cent soixante-neuf Sentences d’Ali (traduites en anglais par [[:w:Simon Ockley|Ockley]], à Londres, 1718) donnent un échantillon de l’esprit de trait qui distingue les Arabes.</ref> ; leurs morceaux travaillés, prononcés avec beaucoup de force, produisaient beaucoup d’effet sur leur auditoire. {{HdcerEn|Leur amour pour la poésie.|ch50.15}}Le génie et le mérite d’un poète naissant étaient célébrés par sa tribu et par les tribus alliées. On préparait un festin solennel ; un chœur de femmes frappant sur des tymbales, et dans toute la parure du jour de leurs noces, chantaient devant leurs fils et leurs époux le bonheur de leur |