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héros « Mon Cid Ruy Diaz entrait dans Burgos ; il |
héros « Mon Cid Ruy Diaz entrait dans Burgos ; il |
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menait en campagne soixante bannières. Hommes |
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et femmes sortent pour le voir. Les gens de Burgos |
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sont aux fenêtres, pleurant de leurs yeux, tant |
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ils ont de douleur et de leurs bouches tous |
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disent une même parole « Dieu ! quel bon vassal, |
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s’il avait un bon seigneur ! » Mais nul n’osait |
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l’inviter. Le Campeador s’achemina vers son gîte |
l’inviter. Le Campeador s’achemina vers son gîte |
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quand il y arriva, il trouva la porte bien fermée... |
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Les gens du Cid crient d’une forte voix |
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ceux du logis ne veulent répondre mot. Mon Cid |
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poussa son cheval ; il était la porte, il retira le |
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pied de l’étrier, il frappa. La porte ne s’ouvrit |
pied de l’étrier, il frappa. La porte ne s’ouvrit |
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point, elle était bien close. Une fille de neuf ans |
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se fit voir « Campeador, bénie est l’heure où |
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vous avez ceint t’épée ! Mais le roi l’a défendu. |
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Hier au soir, vint sa lettre avec grande solennité |
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et scellée fortement. Pour rien au monde nous |
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n’oserions vous ouvrir ni vous héberger sinon |
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nous perdrions notre avoir, nos maisons et de plus |
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les yeux de nos têtes. Cid, à notre mal vous n’avez |
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rien à gagner ; mais puisse vous aider le Créateur |
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avec toutes ses saintes vertus ! » Ainsi dit |
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l’enfant, et elle rentra dans la maison. Le Cid vit |
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maintenant qu’il n’avait nulle grâce à espérer du |
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roi. Il s’éloigna et chemina rapidement par Burgos. |
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Il arriva à Sainte-Marie. Aussitôt il descendit de |
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sa monture, il se jeta a genoux et pria de cœur. La |
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prière faite, aussitôt il chevaucha, sortit par la |