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{{Lettrine/I|[[File :Sulte - Histoires des Canadiens-français, 1608-1880, tome VI, 1882 (page 160 crop).jpg |85px|L]]||-0.6em}}{{gauche|{{sc|eure}} était donc propice à l’adoption du projet de La Vérendrye. Le gouverneur pensa qu’il devait le soumettre au ministre et appuyer en faveur de la route de la Kaministiquia. Voici le texte même d’une partie du mémoire confié au père de Gounor, à Michillimakinac, été de 1728, ainsi qu’un rapport fait au printemps de 1729 : « Suite <ref>Ce mot ''Suite'', ferait croire qu’une première partie du mémoire, un préambule peut-être, aurait été supprimée ou perdue.</ref> du mémoire du sieur de la Vérenderie envoyé l’année dernière par le révérend père De Gonore, sur la découverte de la mer de l’ouest. Un sauvage nommé Pacco, le chef du lac Népigon, Lefoye et le Petit-Jour, son frère, tous chefs Cris, me rapportèrent avoir été au delà de la hauteur des terres <ref>Située à quelques milles de la baie du Tonnerre.</ref> à une grande rivière qui descend droit au couchant du soleil et qui s’élargit toujours en descendant ; qu’il n’y a dans cette grande rivière qu’une seule cascade, environ à trois journées de sa source ; que l’on ne trouve de bois que pendant l’espace de deux cents lieues <ref>C’est à peu près la distance de la baie du Tonnerre au lac Winnipeg.</ref> de chemin environ, à suivre l’estime de leur marche. Ils font un grand récit de ce
{{Lettrine/I|[[File:Sulte - Histoires des Canadiens-français, 1608-1880, tome VI, 1882 (page 160 crop).jpg |85px|L]]||-0.6em}}{{gauche|{{sc|eure}} était donc propice à l’adoption du projet de La Vérendrye. Le gouverneur pensa qu’il devait le soumettre au ministre et appuyer en faveur de la route de la Kaministiquia. Voici le texte même d’une partie du mémoire confié au père de Gounor, à Michillimakinac, été de 1728, ainsi qu’un rapport fait au printemps de 1729 : « Suite <ref>Ce mot ''Suite'', ferait croire qu’une première partie du mémoire, un préambule peut-être, aurait été supprimée ou perdue.</ref> du mémoire du sieur de la Vérenderie envoyé l’année dernière par le révérend père De Gonore, sur la découverte de la mer de l’ouest. Un sauvage nommé Pacco, le chef du lac Népigon, Lefoye et le Petit-Jour, son frère, tous chefs Cris, me rapportèrent avoir été au delà de la hauteur des terres <ref>Située à quelques milles de la baie du Tonnerre.</ref> à une grande rivière qui descend droit au couchant du soleil et qui s’élargit toujours en descendant ; qu’il n’y a dans cette grande rivière qu’une seule cascade, environ à trois journées de sa source ; que l’on ne trouve de bois que pendant l’espace de deux cents lieues <ref>C’est à peu près la distance de la baie du Tonnerre au lac Winnipeg.</ref> de chemin environ, à suivre l’estime de leur marche. Ils font un grand récit de ce
pays-là ; que c’est une terre toujours unie, sans montagne, tous bois francs, entremêlés de {{sic2|chênières|chaînières}} ; qu’il y a partout quantité d’arbres fruitiers et de toutes sortes de bêtes ; que les nations sauvages y sont très nombreuses, toujours errantes, ne demeurant point en un lieu arrêté, mais portant sans cesse leurs cabanes d’un lieu à l’autre et se campant toujours en village. Ils nomment ces nations Asséniboils et Scioux parce qu’elles parlent toutes la langue scioux. Ces nations, à trois cents lieues environ plus bas <ref>Trois cents lieues vers le couchant à partir du lac Winnipeg — ce serait au milieu des prairies.</ref> sont sédentaires, font des grains et, faute de bois, se construisent des cabanes de terre. <ref>Ce qui ne veut pas dire qu’ils vivaient sous terre, comme l’ont prétendu des écrivains.</ref> Le bois finit au bord d’un grand lac|}}
pays-là ; que c’est une terre toujours unie, sans montagne, tous bois francs, entremêlés de {{sic2|chênières|chaînières}} ; qu’il y a partout quantité d’arbres fruitiers et de toutes sortes de bêtes ; que les nations sauvages y sont très nombreuses, toujours errantes, ne demeurant point en un lieu arrêté, mais portant sans cesse leurs cabanes d’un lieu à l’autre et se campant toujours en village. Ils nomment ces nations Asséniboils et Scioux parce qu’elles parlent toutes la langue scioux. Ces nations, à trois cents lieues environ plus bas <ref>Trois cents lieues vers le couchant à partir du lac Winnipeg — ce serait au milieu des prairies.</ref> sont sédentaires, font des grains et, faute de bois, se construisent des cabanes de terre. <ref>Ce qui ne veut pas dire qu’ils vivaient sous terre, comme l’ont prétendu des écrivains.</ref> Le bois finit au bord d’un grand lac|}}