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Le souverain qui manquait alors à la France pour centraliser sa défense, l’Angleterre le posséda en la personne d’Alfred le grand. Les trente années qu’il régna (871-901) sont un honneur pour l’humanité. Il est peu de gouvernants dont l’œuvre échappe plus complètement à toute critique tant l’équilibre en est parfait. Héritant d’une situation désespérée, retiré avec une poignée de fidèles dans les bois marécageux où il éleva une sorte de citadelle, Alfred sut, de ce misérable asile, réveiller les énergies de ses sujets et les préparer à reconquérir la liberté. L’heure venue, il affronta l’ennemi avec la résolution tranquille des vrais héros. La victoire réoompensa ses efforts. Dès 878, il imposait aux Danois un traité de partage qui ne leur laissait qu’un territoire désavantagé, — l’est de l’île — encerclé dans ses propres possessions. Alors de Winchester, sa capitale, il commença d’organiser un {{corr|Etat|État}} presque moderne de rouages et de doctrines, une armée nationale basée sur le service obligatoire et divisée en troupes de marche, de places fortes et de marine, des tribunaux réguliers, un service de ponts et chaussées… Il assembla et codifia les lois et de sa propre main écrivit des traductions des livres qu’il jugeait aptes au progrès de son peuple. Il choisit notamment les cinq livres de Boetius : « De la consolation par la philosophie » et les Histoires générales d’Orose et de Bède. Sous sa direction se rédigea la « Chronique », relevé des faits nationaux et compilation de tous les documents locaux relatifs à l’Angleterre. Cette chronique malheureusement trop brève pour notre curiosité, fut la première de l’Europe écrite dans une langue moderne qui était déjà de l’anglais. Alfred attachait à la diffusion de l’instruction une si grande importance qu’il la voulait rendre obligatoire pour tous les hommes libres du royaume. On ne sait, en vérité, ce qu’il faut le plus admirer d’une pareille<section end="s2"/>
Le souv·erain qui manquait alors à la France pour centraliser
sa défense, l’Angleterre le posséda en la personne d’Alfred
le grand. Les trente années qu’il régna (871-901) sont un honneur
pour l’humanité. Il est peu de gouvernants dont l’œuvre
échappe plus complètement à toute critique tant l’équilibre en
est parfait. Héritant d’une situation désespérée, retiré n,vec une
poignée de fidèles clans les bois marécageux où il éleva une sorte
de citadelle, Alfred sut, de ce misérable asile, réveiller les énergies
de ses s ujets ·et les préparer à reconquérir la liberté. L’hetue
venue, il affronta l’ennemi avec la résolution tranquille des vrais
héros . La victoire réoompensa ses efforts. Dès 878, il imposait
aux Danois un t ra.ité de partage qui ne leur laissait qu’un territoire
désavantagé, - l’est de l’île - enceTClé dans ses propres
possessions. Alors de ·winchester, sa capitale, il commença d’organiser
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une armée nationale basée sur le service obligatoire et divisée en
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réguliers, un service de ponts et chaussées... Il assembla et codifia
les lois <et de sa propre main écrivit des traductions des
livres qu’il jugeait aptes au progrès de son peuple. Il choisit notamment
les cinq livres de Boetius : « De la consolation par la
philosophie » et les Hist oires générales d’Orose et de Bède.
Sous sa direction se rédigea la « Chronique », relevé des faits
nationaux et compilation de tous les. documents locaux relatifs
à l’Angleterre. Oette chronique malheureusement trop brève pour
notre curiosité, fut la première de l’Europe écrite dans une la.n-.
gue moderne qui était déjà de l’angla.is. Alfred attachait à la
diffusion de l’instruction une si grande importance qu’il la voulait
rendre ·obligatoire pour tous les hommes libres du royaume.
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