« Othon » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/588]]==
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/588]]==
 
 
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{{Scène|première}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/589]]==
<poem>
 
{{Personnage| ALBIN |c}}
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Et détruit, d’autant plus que plus on le voit croître,
Ce que l’on doit d’amour aux vertus de son maître.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/590]]==
<poem>
 
{{Personnage| OTHON |c}}
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Je les voyais tous trois se hâter sous un maître
Qui, chargé d’un long âge, a peu de temps à l’être,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/591]]==
<poem>
Et tous trois à l’envi s’empresser ardemment
A qui dévorerait ce règne d’un moment.
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{{Personnage| ALBIN |c}}
Vos vœux furent reçus ?
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/592]]==
<poem>
 
{{Personnage| OTHON |c}}
Ligne 154 ⟶ 167 :
Si, comme tu le dis, sa main doit faire un maître,
Aucun de nos tyrans n’est encor las de l’être ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/593]]==
<poem>
Et ce serait tous trois les attirer sur moi,
Qu’aspirer sans leur ordre à recevoir sa foi.
Ligne 189 ⟶ 205 :
A faire que Galba choisisse un successeur,
Ils voudront par ce choix se mettre en assurance,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/594]]==
<poem>
Et n’en proposeront que de leur dépendance.
Je sais… Mais Vinius que j’aperçois venir…
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Vous me devez, seigneur, peut-être quelque chose :
Sans moi, sans mon crédit qu’à leurs desseins j’oppose,
 
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/595]]==
<poem>
Lacus et Martian vous auraient peu souffert ;
Il faut à votre tour rompre un coup qui me perd,
Ligne 247 ⟶ 270 :
Il voit de toutes parts du tumulte excité :
Le soldat en Syrie est presque révolté ;
 
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/596]]==
<poem>
Vitellius avance avec la force unie
Des troupes de la Gaule et de la Germanie ;
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Et je ne vois pour nous qu’un naufrage certain,
S’il nous faut recevoir un prince de leur main.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/597]]==
<poem>
 
{{Personnage| OTHON |c}}
Ligne 307 ⟶ 337 :
Il en est dont le cœur pour Camille soupire,
Et qui seront ravis de vous devoir l’empire.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/598]]==
<poem>
 
{{Personnage| VINIUS |c}}
Ligne 344 ⟶ 377 :
A de vaines frayeurs un noir soupçon vous livre :
Pison n’est point cruel et nous laissera vivre.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/599]]==
<poem>
 
{{Personnage| VINIUS |c}}
Ligne 372 ⟶ 408 :
Du trône on considère enfin ses vrais amis,
Et quand vous pourrez tout, tout vous sera permis.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/600]]==
<poem>
 
{{Scène|III}}
Ligne 407 ⟶ 446 :
Et pour les éviter, j’achève en trois paroles :
Si vous manquez le trône, il faut périr tous trois.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/601]]==
<poem>
Prévenez, attendez cet ordre à votre choix :
Je me remets à vous de ce qui vous regarde ;
Ligne 437 ⟶ 479 :
Quand vous voyez ma vie à la vôtre attachée,
Faut-il que malgré moi votre âme effarouchée,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/602]]==
<poem>
Pour m’ouvrir le tombeau, hâte votre trépas,
Et m’avance un destin où je ne consens pas ?
Ligne 473 ⟶ 518 :
Voulut borner ses vœux à vivre dans ses fers ;
Et qu’à moins que d’un ordre absolu d’elle-même
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/603]]==
<poem>
Il aurait renoncé pour elle au diadème !
 
Ligne 502 ⟶ 550 :
Je ne vous défends point une douleur muette,
Pourvu que votre front n’en soit point l’interprète,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/604]]==
<poem>
Et que de votre cœur vos yeux indépendants
Triomphent comme moi des troubles du dedans.
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{{Scène|première}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/605]]==
<poem>
 
{{Personnage| PLAUTINE |c}}
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{{Personnage| PLAUTINE |c}}
Je le force moi-même à se montrer volage ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/606]]==
<poem>
Et regardant son change ainsi que mon ouvrage,
J’y prends un intérêt qui n’a rien de jaloux :
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Qu’ait su garder l’amour dont elle est prévenue,
On a vu, par ce peu qu’il laissait échapper,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/607]]==
<poem>
Qu’elle prenait plaisir à se laisser tromper ;
Et que si quelquefois l’horreur de la contrainte
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{{Personnage| FALVIE |c}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/608]]==
<poem>
Mais il faut se résoudre, et vouloir quelque chose.
 
Ligne 673 ⟶ 736 :
 
{{Personnage| MARTIAN |c}}
{{caché|Quels vœux et quel espoir ? }} Cet important service,esp
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/609]]==
<poem>
oir ? }} Cet important service,
Qu’un si profond respect vous offre en sacrifice…
 
Ligne 712 ⟶ 779 :
Othon m’en sert de preuve : il n’avait rien aimé,
Depuis que de Poppée il s’était vu charmé ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/610]]==
<poem>
Bien que d’entre ses bras Néron l’eût enlevée,
L’image dans son cœur s’en était conservée ;
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Ils ont mis en nos mains la fortune publique ;
Ils ont soumis la terre à notre politique ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/611]]==
<poem>
Patrobe, Polyclète, et Narcisse, et Pallas,
Ont déposé des rois et donné des états.
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Que ceux de nos césars qui les ont écoutés
Ont tous souillé leurs noms par quelques lâchetés,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/612]]==
<poem>
Et que pour dérober l’empire à cette honte
L’univers a besoin qu’un vrai héros y monte.
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Qu’en dites-vous, seigneur ? Pourrez-vous bien souffrir
Cet hymen que Lacus de sa part vient m’offrir ?
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/613]]==
<poem>
Le grand maître a parlé, voudrez-vous l’en dédire,
Vous qu’on voit après lui le premier de l’empire ?
Ligne 834 ⟶ 913 :
Réunirait par moi Vinius avec vous.
Par là de nos trois cœurs l’amitié ressaisie,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/614]]==
<poem>
En déracinerait et haine et jalousie.
Le pouvoir de tous trois, par tous trois affermi,
Ligne 871 ⟶ 953 :
Ah ! Pour en être digne, il l’est, et plus que tous ;
Mais aussi, pour tout dire, il en sait trop pour nous.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/615]]==
<poem>
Il sait trop ménager ses vertus et ses vices.
Il était sous Néron de toutes ses délices ;
Ligne 893 ⟶ 978 :
Comme par un de nous il faut que tout s’obtienne,
Nous voyons notre cour plus grosse que la sienne ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/616]]==
<poem>
Et notre indépendance irait au dernier point,
Si l’heureux Vinius ne la partageait point :
Ligne 923 ⟶ 1 011 :
Et qu’importe à tous deux de Rome et de l’état ?
Qu’importe qu’on leur voie ou plus ou moins d’éclat ?
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/617]]==
<poem>
Faisons nos sûretés, et moquons-nous du reste.
Point, point de bien public s’il nous devient funeste.
Ligne 954 ⟶ 1 045 :
{{Personnage| CAMILLE |c}}
Je vous rencontre ensemble ici fort à propos,
Et voulais à tous deux vous dire quatre mots.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/618]]==
<poem>
à tous deux vous dire quatre mots.
Si j’en crois certain bruit que je ne puis vous taire,
Vous poussez un peu loin l’orgueil du ministère :
Ligne 994 ⟶ 1 089 :
Nous avons cru d’ailleurs pouvoir sans attentat
Faire vos intérêts de ceux de tout l’état :
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/619]]==
<poem>
Vous ne voudriez pas en avoir de contraires.
 
Ligne 1 033 ⟶ 1 131 :
Cette amitié me charme, et je dois avouer
Qu’Othon a jusqu’ici tout lieu de s’en louer,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/620]]==
<poem>
Que l’heureux contre-temps d’un si rare service…
 
Ligne 1 074 ⟶ 1 175 :
{{Personnage| CAMILLE |c}}
{{caché|Si l’empereur nous croit…}} Sans doute il vous croira ;
Sans doute je prendrai l’époux qu’il m’offrira :m’
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/621]]==
<poem>
offrira :
Soit qu’il plaise à mes yeux, soit qu’il me choque en l’âme,
Il sera votre maître, et je serai sa femme ;
Ligne 1 098 ⟶ 1 203 :
Faisons régner Pison ; et malgré ce courroux,
Vous verrez qu’elle-même aura besoin de nous.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/622]]==
<poem>
 
{{Acte|III}}
Ligne 1 127 ⟶ 1 235 :
A prononcer leurs lois asservira sa bouche ;
Et le premier arrêt qu’ils lui feront donner
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/623]]==
<poem>
Les défera d’Othon, qui les peut détrôner.
 
Ligne 1 165 ⟶ 1 276 :
Madame, nous devons quelque chose à nous-mêmes ;
Surtout quand nous voyons des ordres dangereux,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/624]]==
<poem>
Sous ces grands souverains, partir d’autres que d’eux.
 
Ligne 1 209 ⟶ 1 323 :
C’est la gêne où réduit celles de votre sorte
La scrupuleuse loi du respect qu’on leur porte :
 
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/625]]==
<poem>
Il arrête les vœux, captive les desirs,
Abaisse les regards, étouffe les soupirs,
Ligne 1 237 ⟶ 1 355 :
Et m’obstine avec joie à m’aveugler moi-même.
Je plains cette abusée, et c’est moi qui la suis
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/626]]==
<poem>
Peut-être, et qui me livre à d’éternels ennuis ;
Peut-être, en ce moment qu’il m’est doux de te croire,
Ligne 1 267 ⟶ 1 388 :
Moins pour me seoir si haut que pour vous y porter.
Non que si jusque-là Rome pouvoit renaître,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/627]]==
<poem>
Qu’elle fût en état de se passer de maître,
Je ne me crusse digne, en cet heureux moment,
Ligne 1 289 ⟶ 1 413 :
C’est tout ce qu’aujourd’hui je puis faire pour Rome.
Prendre un si noble soin, c’est en prendre de vous :
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/628]]==
<poem>
Ce maître qu’il lui faut vous est dû pour époux ;
Et mon zèle s’unit à l’amour paternelle
Ligne 1 318 ⟶ 1 445 :
Mais si vous m’imposez la pleine servitude,
J’y trouverai, comme elle, un joug un peu bien rude.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/629]]==
<poem>
Je suis trop ignorante en matière d’état
Pour savoir quel doit être un si grand potentat ;
Ligne 1 349 ⟶ 1 479 :
C’est quelque liberté qu’un ou deux à choisir.
Votre Pison peut-être aura de quoi me plaire,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/630]]==
<poem>
Quand il ne sera plus un mari nécessaire ;
Et son amour pour moi sera plus assuré,
Ligne 1 383 ⟶ 1 516 :
Chaque jour a sous vous grossi sa renommée ;
Mais Pison n’eut jamais de charge ni d’armée ;
Et comme il a vécu jusqu’ici sans emploi,s
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/631]]==
<poem>
ans emploi,
On ne sait ce qu’il vaut que sur sa bonne foi.
Je veux croire, en faveur des héros de sa race,
Ligne 1 417 ⟶ 1 554 :
Mais quand vous consultez Lacus et Martian,
Un époux de leur main me paraît un tyran ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/632]]==
<poem>
Et si j’ose tout dire en cette conjoncture,
Je regarde Pison comme leur créature,
Ligne 1 449 ⟶ 1 589 :
L’illustre et digne ardeur d’une flamme si belle
M’en fait révoquer l’ordre, et vous obtient pour elle.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/633]]==
<poem>
 
{{Personnage| OTHON |c}}
Ligne 1 483 ⟶ 1 626 :
Vous pouvez voir par là mon âme toute entière,
Seigneur ; et je voudrais en vain la déguiser,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/634]]==
<poem>
Après ce que pour vous l’amour me fait oser.
Ce que Galba pour moi prend le soin de vous dire…
Ligne 1 520 ⟶ 1 666 :
Ah ! Madame, quittez cette vaine espérance
De nous voir quelque jour remettre en la balance :
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/635]]==
<poem>
S’il faut que de Pison on accepte la loi,
Rome, tant qu’il vivra, n’aura plus d’yeux pour moi ;
Ligne 1 547 ⟶ 1 696 :
Contre un rival ensemble et d’amour et d’état.
Il n’est point ni d’exil, ni de Lusitanie,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/636]]==
<poem>
Qui dérobe à Pison le reste de ma vie ;
Et je sais trop la cour pour douter un moment,
Ligne 1 580 ⟶ 1 732 :
Avant qu’en décider, pensez-y bien, madame ;
C’est votre intérêt seul qui fait parler ma flamme.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/637]]==
<poem>
Il est mille douceurs dans un grade si haut
Où peut-être avez-vous moins pensé qu’il ne faut.
Ligne 1 614 ⟶ 1 769 :
Oui, j’en croirai Pison à qui vous m’envoyez ;
Et vous, pour vous donner quelque peu plus de joie,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/638]]==
<poem>
Vous en croirez Plautine à qui je vous renvoie.
Je n’en suis point jalouse, et le dis sans courroux :
Ligne 1 631 ⟶ 1 789 :
Allons-y toutefois : le trouble où je me voi
Ne peut souffrir d’avis que d’un cœur tout à moi.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/639]]==
<poem>
 
{{Acte|IV}}
Ligne 1 657 ⟶ 1 818 :
Et que sa main par vous croyait tôt regagner
Ce que son cœur pour vous paraissait dédaigner.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/640]]==
<poem>
 
{{Personnage| OTHON |c}}
Ligne 1 690 ⟶ 1 854 :
{{Personnage| PLAUTINE |c}}
Que n’y puis-je moi-même opposer ma défense !
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/641]]==
<poem>
Mais si vos jours enfin n’ont point d’autre assurance,
S’il n’est point d’autre asile…
Ligne 1 728 ⟶ 1 895 :
 
{{Personnage| PLAUTINE |c}}
{{caché|Que d’oser…}} Il n’a pas encore éteint son feu ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/642]]==
<poem>
Il n’a pas encore éteint son feu ;
Et du choix de Pison quelles que soient les causes,
Je n’ai qu’à dire un mot pour brouiller bien des choses.
Ligne 1 771 ⟶ 1 942 :
Du moins de votre gloire ayez un soin égal,
Et ne me préférez qu’un illustre rival.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/643]]==
<poem>
J’en mourrai de douleur, mais je mourrais de rage,
Si vous me préfériez un reste d’esclavage.
Ligne 1 804 ⟶ 1 978 :
Sans faire aucun espoir de libéralité.
Il pouvait, sous l’appas d’une feinte promesse,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/644]]==
<poem>
Jeter dans les soldats un moment d’allégresse ;
Mais il a mieux aimé hautement protester
Ligne 1 832 ⟶ 2 009 :
{{Personnage| OTHON |c}}
Avant que de partir souffrez que je proteste…
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/645]]==
<poem>
 
{{Personnage| VINIUS |c}}
Ligne 1 869 ⟶ 2 049 :
Si nos communs souhaits ont un contraire effet,
Tu te peux faire encor l’effort que tu t’es fait ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/646]]==
<poem>
Et qui vient de donner Othon au diadème,
Pour régner à son tour peut se donner soi-même.
Ligne 1 906 ⟶ 2 089 :
Et je saurai mourir si je vois qu’il périsse ;
Mais je ne sais point l’art de forcer ma douleur
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/647]]==
<poem>
A pouvoir recueillir les fruits de son malheur.
 
Ligne 1 945 ⟶ 2 131 :
 
{{Personnage| CAMILLE |c}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/648]]==
<poem>
Quoi ? L’empire et Pison n’ont rien pour vous d’aimable ?
 
Ligne 1 985 ⟶ 2 174 :
 
{{Personnage| PLAUTINE |c}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/649]]==
<poem>
Mérite à part, l’amour est quelquefois bizarre ;
Selon l’objet divers le goût est différent :
Ligne 2 028 ⟶ 2 220 :
 
{{Personnage| CAMILLE |c}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/650]]==
<poem>
La mienne ne dit pas tout ce que vous pensez.
 
Ligne 2 067 ⟶ 2 262 :
Malgré ses fiers mépris mes yeux en sont charmés.
Cependant pour l’empire, il est à vous encore :
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/651]]==
<poem>
Galba s’est laissé vaincre, et Pison vous adore.
 
Ligne 2 106 ⟶ 2 304 :
Je l’avais préféré, cet ingrat, à l’empire ;
Je l’ai dit, et trop haut pour m’en pouvoir dédire ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/652]]==
<poem>
Et l’amour, qui m’apprend le faible des amants,
Unit vos plus doux vœux à mes ressentiments,
Ligne 2 138 ⟶ 2 339 :
De son lâche rival voyant le noir projet,
J’ai su par cette adresse en arrêter l’effet,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/653]]==
<poem>
M’en rendre la maîtresse ; et je serai ravie
S’il peut savoir les soins que je prends de sa vie.
Ligne 2 171 ⟶ 2 375 :
{{caché|L’empereur le sait-il ? }} Oui, madame : il vous mande ;
Et pour un prompt remède à ce qu’on appréhende,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/654]]==
<poem>
Pison de ces mutins va courir sur les pas,
Avec ce qu’on pourra lui trouver de soldats.
Ligne 2 179 ⟶ 2 386 :
Du courroux à l’amour si le retour est doux,
On repasse aisément de l’amour au courroux.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/655]]==
<poem>
 
{{Acte|V}}
Ligne 2 209 ⟶ 2 419 :
Vinius par son zèle est trop justifié.
Voyez ce qu’en un jour il m’a sacrifié :
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/656]]==
<poem>
Il m’offre Othon pour vous, qu’il souhaitait pour gendre ;
Je le rends à sa fille, il aime à le reprendre ;
Ligne 2 243 ⟶ 2 456 :
J’aperçois Vinius. Qu’on m’amène sa fille :
J’en punirai le crime en toute la famille,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/657]]==
<poem>
Si jamais je puis voir par où n’en point douter ;
Mais aussi jusque-là j’aurais tort d’éclater.
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Et vous n’avez, seigneur, qu’à vous y faire voir
Pour rendre d’un coup d’œil chacun à son devoir.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/658]]==
<poem>
 
{{Personnage| GALBA |c}}
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Le seul ton de ma voix vous en inspire d’autres ;
Et tant que vous aurez ce rare et haut crédit,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/659]]==
<poem>
Je n’aurai qu’à parler pour être contredit.
Pison, dont l’heureux choix est votre digne ouvrage,
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Ne me trompé-je point ? Et puis-je nommer zèle
Cette haine à tous deux obstinément fidèle,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/660]]==
<poem>
Qui peut-être, en dépit des maux qu’elle prévoit,
Seule en mes intérêts se consulte et se croit ?
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De l’empire usurpé rendre grâces aux dieux,
Et que le front paré de votre diadème,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/661]]==
<poem>
Ce traître trop heureux ordonne de vous-même ?
Allons, allons, seigneur, les armes à la main,
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Dit-elle vrai, Rutile, ou m’en flatté-je en vain ?
 
{{Personnage| {{Personnage| {{Personnage| RUTILE |c}} |c}} |c}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/662]]==
<poem>
RUTILE |c}} |c}} |c}}
Seigneur, le bruit est grand, et l’auteur incertain.
Tous veulent qu’il soit mort, et c’est la voix publique ;
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{{Personnage| GALBA |c}}
Courons-y. Cependant consolez-vous, Plautine ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/663]]==
<poem>
Ne pensez qu’à l’époux que mon choix vous destine :
Vinius vous le donne, et vous l’accepterez,
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{{Personnage| MARTIAN |c}}
{{caché|Voilà quel est l’effet…}} Si votre âme enflammée…
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/664]]==
<poem>
Si votre âme enflammée…
 
{{Personnage| PLAUTINE |c}}
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Et percer de ma main ou ton cœur ou le mien,
Plutôt que de souffrir cet infâme lien.
 
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/665]]==
<poem>
Connais-toi, si tu peux, ou connais-moi.
 
Ligne 2 528 ⟶ 2 771 :
Et fatigue le ciel par des vœux superflus
En faveur d’un parti qu’il ne regarde plus.
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/666]]==
<poem>
 
{{Personnage| MARTIAN |c}}
Ligne 2 561 ⟶ 2 807 :
Qu’avec un reste obscur d’esprit inquiété.
Je sens… Mais que me veut Flavie épouvantée ?
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/667]]==
<poem>
 
{{Scène|VI}}
Ligne 2 605 ⟶ 2 854 :
 
{{Personnage| PLAUTINE |c}}
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/668]]==
<poem>
Juste ciel !
 
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Et recevez ce coup comme un dernier hommage
Que doit à votre gloire un généreux courage ».
Galba
Galba tombe ; et ce monstre, enfin s’ouvrant le flanc,
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/669]]==
<poem>
tombe ; et ce monstre, enfin s’ouvrant le flanc,
Mêle un sang détestable à leur illustre sang.
En vain le triste Othon, à cet affreux spectacle,
Ligne 2 663 ⟶ 2 919 :
Faire hommage à vos yeux de mon dernier moment.
Mon amour pour vous seule a cherché la victoire ;
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/670]]==
<poem>
Ce même amour sans vous n’en peut souffrir la gloire,
Et n’accepte le nom de maître des Romains,
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{{Personnage| OTHON |c}}
J’y cours ; mais quelque honneur, Albin, qu’on m’y destine,
Comme il n’aurait pour moi rien de doux sans Plautine,P
</poem>
==[[Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/671]]==
<poem>
lautine,
Souffre du moins que j’aille, en faveur de mon feu,
Prendre pour y courir son ordre ou son aveu,
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