« Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 3.djvu/24 » : différence entre les versions

Borda (discussion | contributions)
→‎Page non corrigée : Page créée avec « {{Tiret2|aide-|de-camp}} qui n’a point d’équivalent dans la langue turque. Il est question depuis quelque temps de donner une nouvelle organisation à la police ; un... »
 
(Aucune différence)

Dernière version du 18 juillet 2017 à 21:17

Cette page n’a pas encore été corrigée

de-camp qui n’a point d’équivalent dans la langue turque. Il est question depuis quelque temps de donner une nouvelle organisation à la police ; un conseil a été nommé pour cela, et les premiers magistrats de la capitale y sont appelés. Le mollah, qui est de de conseil, m’a demandé si nous avions en français de bons livres sur la police des grandes cités. Je ne connaissais que le Traité du marquis d’Argenson, qu’on ne lit même plus aujourd’hui. C’est ici qu’on peut voir combien les Turcs sont peu avancés ; car le mollah d’Eyoub regardait comme une merveille la décision qu’on a prise de donner un numéro à chaque maison, un nom à chaque rue de Constantinople. Encore tout cela n’est-il que sur le papier ; on recule devant l’exécution ; on n’ose mettre la main à l’œuvre dans la crainte d’un mécontentement populaire. Tout en nous parlant de ce projet et de l’hésitation du gouvernement, le mollah roulait dans ses mains une tabatière en terre cuite, où se trouvaient quelques figures en bas-relief. Il me l’a montrée, en me priant de lui donner l’explication des figures : c’était la fable du Conseil des rats, de La Fontaine. La physionomie grave du mollah s’est déridée lorsqu’il a reconnu les principaux personnages de la gent trotte-menu, assis à la manière des Turcs, et dans l’attitude de gens qui délibèrent. Je lui ai expliqué de mon mieux, aidé par mon spirituel interprète, la représentation, un peu grotesque qu’il avait sous