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brun de la montaigne

Ou la dame trouva qu’il amoit loiaument ;
Cent foys la mercïa de ce noble présent.
La dame prist la lance et a sa main li tent,
2110Et Butor la saissi moult amoureussement,
Et puis s’en est tournés sans nul arestement.

CXX[1]

Si tost qu’il vint as rans chascuns l’ala doutant,
Car il venoit ou poing la lance paumoiant,
Et si estoit montés sur .j. cheval moult grant
2115Qui valoit bien cent foys de fin or son pesant.
Mais le premier qu’il vit ala si consuivant
Qu’en mi de la vissiére, ou hïaume devant,
Que desus le rochet il ala enportant
Le hiaume entièrement, et jus de l’au ferrant
2120Il l’abati tout quoy en mi le liens gissant.
Dont cria li hyraus a[u] viellart tout errant,
Mais Butor s’en ala au hourdis maintenant,
Sa famé presanta le cheval en ri’ant
Et le hyaume aussi a la lance pendant.
2125(f° 46)Quant la dame le vit sen ot le cuer joiant,
Et dit : « Sire Butor, pour Dieu venés avant ;
« Soies avecques nous, n’en faites huimais tant ! »
Quant Butor l’entendi s’en ot le cuer dolant,
Et si dit : « Cuidiés vous que je voisse dormant ?
2130« Mieus ameroie avoir perdu mon auferrant. »
Dont retourna Butor et s’en râla courant,
Et quant il vint as rans si a trouvé Bruiant,
Qui ne se pot aidier, en mi le champ gissant,
Si qu’il le convint mètre es hourdis maintenant,
2135Car il ne se povoit soustenir en estant
Pour le coup que Bulor li donna si pesant,
Dont il en mourut puis maint homme souffisant,
Ainsi com vous orrés ci après ou roumant,

    — 2108. presant. — 2109. tant.

  1. — 2117. Suppr. Qu’ ?