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<section begin="s1"/>{{tiret2|musi|cal}}. Dans les chemins poussiéreux, vous croiserez des hommes à cheval qui chantent des paroles yankees sur des airs espagnols et poussent devant eux des bestiaux. Ces hommes ont la chemise ouverte sur la poitrine nue, leur déshabillé est artistique et chacun de leurs mouvements charme par la grâce inconsciente dont il est empreint.
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Quand vous aurez passé les montagnes de Santa Ynez et aperçu la plaine de Santa Barbara et l’Océan Pacifique semé de grandes îles lumineuses, ce sera la Californie du Sud plus exubérante, plus chaude de teintes, presque tropicale par endroits. Vous irez visiter la mission de Santa Barbara qui, seule, est complètement intacte, et le vieux franciscain irlandais qui entr’ouvre d’un air bougon la porte vermoulue sourira presque, s’il sait que vous venez de Paris. Vous attacherez votre cheval à l’ombre d’un poivrier et vous écouterez la fontaine qui joue dans le grand silence de midi tandis qu’une avalanche de soleil tombe sur la terrasse blanche et que les cactus et les aloès détachent sur les murs de pisé leur dentelure bleue.
Quand vous aurez passé les montagnes de Santa Ynez et aperçu
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<section begin="s2"/>Notes athéniennes (1894-1896).
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