« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 9.djvu/130 » : différence entre les versions

mAucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
d’Europe, leurs caravanes s’arrêtent pour l’ordinaire aux environs d’[[:w:Erevan|Érivan]] ; ils enrichissent les autels des fruits de leur patiente industrie, et la doctrine d’[[:w:Eutychès|Eutychès]] se prêche aux congrégations qu’ils ont formées depuis peu dans la Barbarie et dans la [[:w:Pologne|Pologne]]<ref>Tous les voyageurs rencontrent des [[:w:Arméniens|Arméniens]], dont la métropole se trouve placée sur le grand chemin, entre [[:w:Constantinople|Constantinople]] et [[:w:Ispahan|Ispahan]]. ''Voy.'' sur leur état actuel [[:w:Johann Albert Fabricius|Fabricius]] (''Lux Evangelii'', etc., c. 38, p. 40-51), [[:w:Adam Olearius|Olearius]] (l. {{rom2|IV|4}}, c. 40), [[:w:Jean Chardin|Chardin]] (vol. 2, p. 232), [[:w:Joseph Pitton de Tournefort|Tournefort]] (''Lettre'' {{rom2|XX|20}}{{corr||,}} etc.), et surtout [[:w:Jean-Baptiste Tavernier|Tavernier]] (t. {{rom2|I|1}}, p. 28-37, 510-518), ce joaillier errant qui n’avait rien lu, mais qui avait vu tant de choses, et qui les avait si bien vues.</ref>.
d’Europe, leurs caravanes s’arrêtent pour l’ordinaire aux environs d’[[:w:Erevan|Érivan]] ; ils enrichissent les autels des fruits de leur patiente industrie, et la doctrine d’[[:w:Eutychès|Eutychès]] se prêche aux congrégations qu’ils ont formées depuis peu dans la Barbarie et dans la [[:w:Pologne|Pologne]]<ref>Tous les voyageurs rencontrent des [[:w:Arméniens|Arméniens]], dont la métropole se trouve placée sur le grand chemin, entre [[:w:Constantinople|Constantinople]] et [[:w:Ispahan|Ispahan]]. ''Voy.'' sur leur état actuel [[:w:Johann Albert Fabricius|Fabricius]] (''Lux Evangelii'', etc., c. 38, p. 40-51), [[:w:Adam Olearius|Olearius]] (l. {{rom2|IV|4}}, c. 40), [[:w:Jean Chardin|Chardin]] (vol. 2, p. 232), [[:w:Joseph Pitton de Tournefort|Tournefort]] (''Lettre'' {{rom2|XX|20}}{{corr||,}} etc.), et surtout [[:w:Jean-Baptiste Tavernier|Tavernier]] (t. {{rom2|I|1}}, p. 28-37, 510-518), ce joaillier errant qui n’avait rien lu, mais qui avait vu tant de choses, et qui les avait si bien vues.</ref>.


{{HdcerHors|Les Cophtes ou les Égyptiens.|ch47.48}}{{rom-maj|V|5}}. Dans le reste de l’empire, le prince pouvait anéantir ou réduire au silence les sectaires d’une doctrine regardée comme dangereuse ; mais les opiniâtres Égyptiens s’opposèrent toujours au [[:w:Concile de Chalcédoine|concile de Chalcédoine]], et la politique de [[:w:Justinien|Justinien]] daigna se plier à attendre le moment où il pourrait profiter de leur discorde. La dispute des ''corruptibles'' et des ''incorruptibles'' déchirait l’Église monophysite d’Alexandrie<ref>L’histoire des patriarches d’Alexandrie, depuis [[:w:Dioscore Ier d'Alexandrie|Dioscore]] jusqu’à [[:w:Benjamin Ier d'Alexandrie|Benjamin]], est tirée de [[:w:Eusèbe Renaudot|Renaudot]] (p. 114-164) et du deuxième volume des Annales d’[[:w:Eutychius d'Alexandrie|Eutychius]].</ref>, et, à la mort du patriarche, chacune des deux factions présenta un candidat<ref>[[:w:Liberatus de Carthage|Liberatus]], ''Brev.'', c. 20, 23 ; [[:w:Victor de Vita|Victor]], ''Chron.'', p. 329, 330 ; [[:w:Procope de Césarée|Procope]], ''Anecd.'', c. 26, 27.</ref>. {{HdcerEn|Le patriarche Théodore. A. D. 537-568.|ch47.49}}Gaian était disciple de Julien, et [[:w:Théodose d'Alexandrie|Théodose]] avait reçu les leçons de [[:w:Sévère d'Antioche|Sévère]] : les moines et les sénateurs, la {{tiret|ca|pitale}}
{{HdcerHors|Les Cophtes ou les Égyptiens.|ch47.48}}{{rom-maj|V|5}}. Dans le reste de l’empire, le prince pouvait anéantir ou réduire au silence les sectaires d’une doctrine regardée comme dangereuse ; mais les opiniâtres Égyptiens s’opposèrent toujours au [[:w:Concile de Chalcédoine|concile de Chalcédoine]], et la politique de [[:w:Justinien|Justinien]] daigna se plier à attendre le moment où il pourrait profiter de leur discorde. La dispute des ''corruptibles'' et des ''incorruptibles'' déchirait l’Église monophysite d’Alexandrie<ref>L’histoire des patriarches d’Alexandrie, depuis [[:w:Dioscore Ier d'Alexandrie|Dioscore]] jusqu’à [[:w:Benjamin Ier d'Alexandrie|Benjamin]], est tirée de [[:w:Eusèbe Renaudot|Renaudot]] (p. 114-164) et du deuxième volume des Annales d’[[:w:Eutychius d'Alexandrie|Eutychius]].</ref>, et, à la mort du patriarche, chacune des deux factions présenta un candidat<ref>[[:w:Liberatus de Carthage|Liberatus]], ''Brev.'', c. 20, 23 ; [[:w:Victor de Vita|Victor]], ''Chron.'', p. 329, 330 ; [[:w:Procope de Césarée|Procope]], ''Anecd.'', c. 26, 27.</ref>. {{HdcerEn|Le patriarche Théodore. A. D. 537-568.|ch47.49}}Gaian était disciple de [[:w:Julien d'Halicarnasse|Julien]], et [[:w:Théodose d'Alexandrie|Théodose]] avait reçu les leçons de [[:w:Sévère d'Antioche|Sévère]] : les moines et les sénateurs, la {{tiret|ca|pitale}}