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[[:w:Jean Chrysostome|saint Chrysostôme]] eut été réhabilitée et consacrée, le neveu de [[:w:Théophile d'Alexandrie|Théophile]], qui se trouvait à la tête d’une faction expirante, s’obstina à soutenir que ce prélat avait été condamné justement ; et ce ne fut qu’après de longs délais et une résistance opiniâtre qu’il se soumit au décret de l’[[:w:Église catholique|Église catholique]]<ref>Il ne voulut point écouler les prières d’Atticus de Constantinople et d’[[:w:Isidore de Péluse|Isidore de Péluse]] ; et si l’on en croit [[:w:Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore]] (l. {{rom2|XIV|14}}, c. 18), il ne céda qu’à l’intercession de la Vierge. Au reste, dans ses dernières années, il murmurait encore que Jean Chrysostôme avait été condamné justement. ([[:w:Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont]], ''Mém. ecclés., t. {{rom2|XIV|14}}, p. 278-282 ; [[:w:Cesare Baronio|Baronius]]. ''Annal. ecclés.'', A. D. 412, n<sup>os</sup> 46-64.)</ref>. C’était par intérêt et non par passion qu’il se montrait l’ennemi des pontifes de Byzance<ref>''Voyez'' des détails sur leurs caractères dans l’Histoire de [[:w:Socrate le Scolastique|Socrate]] (l. {{rom2|VII|7}}, c. 25-28), et sur leur autorité et leurs prétentions, dans la volumineuse compilation de [[:w:Louis Thomassin|Thomassin]] (''Discipl. de l’Église'', t. {{rom2|I|1}}, p. 80-91).</ref>. Il leur enviait l’avantage de briller au grand jour de la cour impériale ; il redoutait leur ambition qui opprimait les métropolitains de l’Europe et de l’Asie, envahissait les provinces d’Alexandrie et d’Antioche, et essayait de donner à leurs diocèses les bornes de l’Empire. La longue modération d’Atticus, qui usait avec douceur de la dignité qu’il avait usurpée sur saint Chrysostôme, suspendit l’animosité des patriarches de l’Orient ; mais [[:w:Cyrille d'Alexandrie|saint Cyrille]] fut enfin réveillé par l’élévation d’un rival plus digne de son estime et de sa haine. Après le court et orageux pontificat de {{tiret|Sisin|nius}}
[[:w:Jean Chrysostome|saint Chrysostôme]] eut été réhabilitée et consacrée, le neveu de [[:w:Théophile d'Alexandrie|Théophile]], qui se trouvait à la tête d’une faction expirante, s’obstina à soutenir que ce prélat avait été condamné justement ; et ce ne fut qu’après de longs délais et une résistance opiniâtre qu’il se soumit au décret de l’[[:w:Église catholique|Église catholique]]<ref>Il ne voulut point écouler les prières d’[[:w:Attique de Constantinople|Atticus de Constantinople]] et d’[[:w:Isidore de Péluse|Isidore de Péluse]] ; et si l’on en croit [[:w:Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore]] (l. {{rom2|XIV|14}}, c. 18), il ne céda qu’à l’intercession de la Vierge. Au reste, dans ses dernières années, il murmurait encore que Jean Chrysostôme avait été condamné justement. ([[:w:Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont]], ''Mém. ecclés., t. {{rom2|XIV|14}}, p. 278-282 ; [[:w:Cesare Baronio|Baronius]]. ''Annal. ecclés.'', A. D. 412, n<sup>os</sup> 46-64.)</ref>. C’était par intérêt et non par passion qu’il se montrait l’ennemi des pontifes de Byzance<ref>''Voyez'' des détails sur leurs caractères dans l’Histoire de [[:w:Socrate le Scolastique|Socrate]] (l. {{rom2|VII|7}}, c. 25-28), et sur leur autorité et leurs prétentions, dans la volumineuse compilation de [[:w:Louis Thomassin|Thomassin]] (''Discipl. de l’Église'', t. {{rom2|I|1}}, p. 80-91).</ref>. Il leur enviait l’avantage de briller au grand jour de la cour impériale ; il redoutait leur ambition qui opprimait les métropolitains de l’Europe et de l’Asie, envahissait les provinces d’Alexandrie et d’Antioche, et essayait de donner à leurs diocèses les bornes de l’Empire. La longue modération d’Atticus, qui usait avec douceur de la dignité qu’il avait usurpée sur saint Chrysostôme, suspendit l’animosité des patriarches de l’Orient ; mais [[:w:Cyrille d'Alexandrie|saint Cyrille]] fut enfin réveillé par l’élévation d’un rival plus digne de son estime et de sa haine. Après le court et orageux pontificat de {{tiret|Sisin|nius}}