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devenus en 1417 margraves de Brandebourg et depuis lors n’avaient cessé d’agrandir leurs domaines en rognant peu à peu sur les territoires voisins. {{corr|Electeurs|Électeurs}} de l’empire, ils avaient en 1618 hérité du duché de Prusse. Nous avons vu comment un siècle plus tôt, Albert de Brandebourg étant grand maître de l’Ordre teutonique avait embrassé le protestantisme et, sécularisant les terres de l’Ordre, s’était fait accepter comme duc de Prusse sous la suzeraineté de la Pologne. Sa descendance s’étant éteinte, son cousin {{corr|l’Electeur|l’Électeur}} recueillit la succession. Il se trouva dès lors posséder un {{corr|Etat|État}} en deux morceaux non contigus. Vassal de la Pologne à Königsberg, il l’était de l’empire à Berlin, ville formée sur la Sprée par la réunion de deux bourgades d’origine slave et devenue la capitale de {{corr|l’Electorat|l’Électorat}}. Ces pays étaient nus et pauvres. La guerre de trente ans les avait en plus cruellement éprouvés. Quelle apparence qu’on pût ériger là une puissance considérable et robuste ! Or un chef vint, celui qu’on a justement appelé le grand {{corr|Electeur|Électeur}}, Frédéric-Guillaume de
devenus en 1417 margraves de Brandebourg et depuis lors
Hohenzollern (1640-1688). {{corr|Elevé||Élevé}} en Hollande, actif, intelligent, tolérant, il sut comme l’a dit Frédéric {{rom-maj|ii|2}} « faire de grandes choses avec de faibles moyens ». Il attira des colons hollandais qui développèrent la richesse agricole. Il se créa non seulement une armée mais une flotte ; il fonda des établissements coloniaux sur la côte de Guinée ; il transforma l’administration et le système fiscal, accueillant aux huguenots français aussi bien qu’aux catholiques et aux juifs. Sa femme fille du prince d’Orange l’avait conseillé et soutenu. Leur fils n’avait plus qu’à ceindre la couronne royale.
n’avaient cessé d’agrandir leurs domaines en rognant peu : à peu
sur les territoires ’voisins. Electeurs de l ’empire, ils avaient "en
1618 hérité du duché de Prusse. Nous avons vu comment un
siècle plus tôt, Albert de , Brandebourg étant gr and maître de
l’Ordre teutonique avait embrassé l e protestantisme et, sécularisant
les terres de l’Ordre, s’était fait accepter comme duc de
Prusse sous la suzeraineté de la Pologne. Sa descendance s’étant
éteinte, son cousin l’Electeur recueillit fa succession : Il se trouva
dès lors posséder un Etat en deux morceaux non contigus. Vassal
de la Pologne à Kêinigsberg, il l’était de l’empire à Berlin, ville
formée sur la Sprée par la réunion de deux bourgades d’origine
slave et devenue la capitale de l’Electorat. Ces pays étaient nus
et pauvres. La guerre de trente ans les avait en plus cruelle,m
ent éprouvés. Qu elle apparence qu’on pût ériger là une puissance
considérable et robuste ! Or un chef vint, celui qu’on a
justement appelé le grand Electeur, Frédéric-Guillaume de
Hohenzollern (1640-1688). Elevé en Hollande, actif, intelligent,
tolérant, il sut comme l’a dit Frédéric II « faire de grandes
, choses avec de faibles moyens » . Il attira des colons hollandais
qui développèrent la richesse agricole. Il se créa non seulement
une armée mais une flotte ; il fonda des établissements coloniaux
sur la cô_te de Guinée ; il transforma l’administration et le système
fiscal, accueillant aux huguenots français aussi bien
qu’aux catholiques et aux juifs. Sa femme fille du prince
d’Orange l’avait conseillé et soutenu. Leur fils n’avait plus qu’à
ceindre la couronne royale.


A vrai dire cela ne se fit pas sans opposition de la part des
A vrai dire cela ne se fit pas sans opposition de la part des