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LE VIEILLARD.
Tu n’as point vu la beauté que j’aimais.
Car, ô mon fils, jurant d’être fidèle,
J’ai comme toi jadis connu l’amour,
Et son bandeau m’avait caché ses ailes.
Pourquoi, grands dieux, a-t-il fui sans retour,
Ce temps si court des ardeurs éternelles ?
LE JEUNE HOMME.
Tu le vois, ô vieillard, ton cœur songe toujours
A ce dieu qu’aujourd’hui j’adore ;
On n’est pas loin d’aimer encore
Lorsqu’on regrette les amours.
LE VIEILLARD.
Non, je suis sage, hélas ! va, crois-en ma tristesse
Sur les plaisirs de ta jeunesse
Bientôt tu verseras des pleurs.
Quelque jour viendront les douleurs...
LE JEUNE HOMME.
Quelque jour viendra la sagesse.

[Février 1820.]