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nos ancêtres, disait-il, ont établi par des lois que le voleur serait tenu à une restitution du double, le prêteur à intérêt à une restitution du quadruple : ''majores ita in legibus posuerunt furem dupli condemnari, fœnatorem quadrupli''. Dans d’autres cas les Romains, cette race usurière s’il en fut, comparaient, assimilaient presque le prêt à intérêt à un assassinat : ''fœnerari'' ou ''hominem occidere'' était aux yeux de leurs moralistes, même de leurs législateurs, des actes de même nature. Il y avait bien quelque raison de leur temps et chez eux à cette assimilation qui nous choque c’est que l’ancien droit romain faisait tomber en esclavage le débiteur insolvable.
nos ancêtres, disait-il, ont établi par des lois que le voleur serait tenu à une restitution du double, le prêteur à intérêt à une restitution du quadruple : ''majores ita in legibus posuerunt furem dupli condemnari, fœnatorem quadrupli''. Dans d’autres cas les Romains, cette race usurière s’il en fut, comparaient, assimilaient presque le prêt à intérêt à un assassinat : ''fœnerari'' ou ''hominem occidere'' était aux yeux de leurs moralistes, même de leurs législateurs, des actes de même nature. Il y avait bien quelque raison de leur temps et chez eux à cette assimilation qui nous choque : c’est que l’ancien droit romain faisait tomber en esclavage le débiteur insolvable.


Que le point de vue d’Aristote et des anciens Romains soit inexact, il est aisé de le dire et il l’est presque autant de le démontrer. Ce n’est pas de l’argent que l’on prête en réalité, ce sont des capitaux autant vaudrait dire dans nos sociétés modernes que c’est du papier que de l’argent, car les rations assujetties
Que le point de vue d’Aristote et des anciens Romains soit inexact, il est aisé de le dire et il l’est presque autant de le démontrer. Ce n’est pas de l’argent que l’on prête en réalité, ce sont des capitaux autant vaudrait dire dans nos sociétés modernes que c’est du papier que de l’argent, car les rations assujetties