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Allemands étaient déjà nombreux en Amérique. Ceux d’entre eux que les événements de 1848 avaient chassés d’Allemagne, s’étaient empressés de créer au Nouveau-Monde des ''Turnvereine'' qui leur rappelaient, à la fois, la patrie absente et leurs espérances politiques. Ces Turnvereine,
Allemands étaient déjà nombreux en Amérique. Ceux d’entre eux que les événements de 1848 avaient chassés d’Allemagne, s’étaient empressés de créer au Nouveau-Monde des ''Turnvereine'' qui leur rappelaient, à la fois, la patrie absente et leurs espérances politiques. Ces ''Turnvereine'', en se multipliant, finirent par former la « North American Turnerbund », vaste fédération qui s’étend aujourd’hui à la plupart des {{corr|Etats|États}} de l’Union. D’abord exclusivement composé d’Allemands et un peu compromis par l’ingérence de quelques-unes de ses sociétés dans le domaine de la politique socialiste, le ''Turnerbund'' s’est américanisé, en même temps qu’il tendait à se limiter de plus en plus à son programme technique. Les exercices qu’il préconise ont pour eux d’avoir servi à édifier l’Allemagne impériale dont le prestige influe naturellement sur les Américains, toujours sensibles au succès. Pendant la même période, les relations entre les universités des deux pays n’ont cessé de se {{tiret|res|serrer}}
en se multipliant, finirent par former la « North
American Turnerbund », vaste fédération qui
s’étend aujourd’hui à la plupart des Etats de
l’Union. D’abord exclusivement composé d’Allemands
et un peu compromis par l’ingérence
de quelques-unes de ses sociétés dans le domaine
de la politique socialiste, le Turnerbund s’est
américanisé, en même temps qu’il tendait à se
limiter de plus en plus à son programme technique.
Les exercices qu’il préconise ont pour
eux d’avoir servi à édifier l’Allemagne impériale
dont le prestige influe naturellement sur les
Américains, toujours sensibles au succès. Pendant
la même période, les relations entre les
universités des deux pays n’ont cessé de se {{tiret|res|serrer}}
<ref follow="p184">{{tiret2|l’Al|lemagne}} et sur la France une influence similaire. Le péril couru, la défaite subie, auront toujours pour effet de mettre en lumière l’importance de la force et de l’entraînement corporels. S’il en fut autrement pour la France, après Waterloo, c’est que Waterloo fut le dernier acte d’une lutte de près de vingt années qui avait épuisé le pays et lui faisait souhaiter avant tout, l’établissement d’une paix durable.</ref>
<ref follow="p184">{{tiret2|l’Al|lemagne}} et sur la France une influence similaire. Le péril couru, la défaite subie, auront toujours pour effet de mettre en lumière l’importance de la force et de l’entraînement corporels. S’il en fut autrement pour la France, après Waterloo, c’est que Waterloo fut le dernier acte d’une lutte de près de vingt années qui avait épuisé le pays et lui faisait souhaiter avant tout, l’établissement d’une paix durable.</ref>