« Déclaration de la profession de foi de l’Église grecque orientale en 1723 » : différence entre les versions

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Nous croyons que le très-saint sacrement de l’Eucharistie, que dans l’énumération des sacrements ci-dessus nous avons indiqué comme le quatrième, est un sacrement que le Seigneur a institué dans cette nuit dans laquelle il s’est livré pour la vie du monde. Car il prit le pain, le bénit, en donna à ses Disciples et Apôtres en disant : « Prenez-en et mangez, c’est mon corps. » Ensuite il prit le calice, le bénit et dit : « Buvez-en tous, c’est mon sang qui sera versé pour vous en rémission des péchés. »
Nous croyons que le très-saint sacrement de l’Eucharistie, que dans l’énumération des sacrements ci-dessus nous avons indiqué comme le quatrième, est un sacrement que le Seigneur a institué dans cette nuit dans laquelle il s’est livré pour la vie du monde. Car il prit le pain, le bénit, en donna à ses Disciples et Apôtres en disant : « Prenez-en et mangez, c’est » mon corps. » Ensuite il prit le calice, le bénit et dit : « Buvez » en tous, c’est mon sang qui sera versé pour vous en rémis » sion des péchés. » Nous croyons que, dans cette action sacrée, Notre Seigneur Jésus-Christ est présent, non pas en symbole, non pas en image (turoxos, oxovtxä ;), non pas comme une grâce surabondante, comme dans les autres sacrements ; non pas par une descente, ce que certains Pères ont dit du baptême ; non point par une impanation, de sorte que la parole divine doive entrer dans le pain offert à l’Eucharistie, et entrer personnellement (croartzò :,) comme les disciples de Luther le soutiennent très-absurdement et très-indignement ; mais que Jésus-Christ y est présent véritablement et réellement, de manière que, dans la consécration du pain et du vin, le pain se change en vrai corps du Seigneur, qui est né à Bethléem de l’éternelle Vierge, a été baptisé au Jourdain, qui a souffert, qui a été enseveli, qui est ressuscité, qui est monté au ciel, qui maintenant est assis à la droite de Dieu le Père, et qui paraîtra de nouveau dans les nuées du ciel. Le vin se change en vrai sang du Seigneur, en ce sang qu’il a versé dans sa passion sur la croix, pour la vie du monde. Aussi croyonsnous qu’après la consécration du pain et du vin, il reste plus ni le pain ni le vain, mais le vrai corps et le vrai sang du Seigneur, sous les espèces du pain et du vin. En outre, nous croyons que ce très-saint corps et sang du Seigneur est distribué et entre dans la bouche et dans le corps de ceux qui le reçoivent, soit qu’ils soient pieux et vertueux, soit qu’ils soient impies. Il communique aux pieux et à ceux qui le reçoivent dignement, la rémission des péchés et la vie éternelle ; mais aux impies et à ceux qui le reçoivent indignement, il prépare le jugement et le tourment sans fin. Après cela, nous croyons que pour le corps et le sang du Seigneur, bien qu’ils soient divisés et rompus, la division et la fracture se font au sacrement de l’autel, seulement dans les espèces du pain et du vin, sous lesquelles ils peuvent être vus et montrés ; mais en eux-mêmes ils restent parfaitement entiers, et ne sont pas divisibles. C’est pourquoi l’Église universelle dit : « Il sera rompu et divisé en morceaux, encore qu’il ne soit pas divisible ; il est toujours mangé, mais jamais consumé ; il est divisé à ceux qui le reçoivent dignement, pour leur sanctification. Nous croyons ensuite que dans chaque partie, même dans la moindre, du pain et du vin consacrés, il ne se trouve aucune partie séparée du corps et du sang du Seigneur ; mais que ce même corps de Jésus-Christ existe toujours tout entier et dans toutes les parties, et que le Christ Notre-Seigneur y est présent selon sa nature et son humanité, c’est-à-dire avec l’âme et la divinité, parfait comme Dieu et parfait comme homme. Indépendamment de cela, quoiqu’en même temps se fassent plusieurs consécrations dans le monde entier, cependant il n’y a pas plusieurs corps du Christ, mais l’unique et lemême Christ est présent véritablement et en réalité comme le même corps et le même sang dans toutes les églises des fidèles. Pourtant il ne s’ensuit pas que le corps du Seigneur, qui se trouve au ciel, descende sur les autels, mais que le pain préparé dans toutes les églises où il est offert et consacré, est changé, après la consécration, en l’unique et même corps qui se trouve au ciel. En effet, le Christ a seulement un corps et non pas plusieurs en différents lieux ; de là, ce sacrement est, d’après l’opinion générale, merveilleux, que l’on ne peut concevoir que par la foi, et non par le raisonnement de l’intelligence humaine ; car les vaines et folles recherches dans les choses divines, sont en nous repréhensibles, relativement à ce sacrifice qui a été or donné d’en haut. Aussi croyons-nous encore que nous devons à ce corps et à ce sang du Seigneur, dans le sacrement de l’Eucharistie, un respect particulier et une adoration digne de la Divinité ; car, comme nous sommes obligés de manifester une adoration à Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous le sommes aussi de le faire à son corps et à son sang. De plus, nous croyons que ceci est le vrai sacrifice de la réconciliation, qui se fait pour tous les vivants craignant Dieu, pour les morts, et pour le salut de tous, comme il résulte des prières de ce sacrement que les Apôtres, par ordre du Seigneur, ont transmises à l’Église. Nous croyons pareillement que ce sacrifice (sacrement) dans lequel se trouve le vrai corps du Seigneur immédiatement après la consécration, jusqu’à son usage, comme aussi après son usage, lorsqu’il est conservé dans les vases sacrés pour le viatique des mourants. Nous croyons encore que le mot changement (transsubstantiation) ne montre pas le mode et la manière par laquelle le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Seigneur ; car personne ne peut le comprendre, excepté Dieu ; et le désir de le comprendre serait seulement l’effet de la folie et de l’impiété ; mais il démontre seulement que le pain et le vin, après la consécration, se sont changés au corps et au sang du Seigneur, non en image ni en symbole, non comme une surabondance de grâce, non comme une union ou une descente de la divinité du premier— né lui-même ; non pas accidentellement, de manière qu’une qualité du pain et du vin soit changée en une qualité accidentelle du corps et du sang du Christ, par exemple, par un échange ou une commixtion ; mais, comme il est dit ci-dessus, le pain devient véritablement et en réalité le vrai corps du Christ, et le vin le vrai sang du Christ. Enfin, nous croyons que le sacrement de l’Eucharistie ne peut pas être administré par tout le monde, mais par un prêtre, lequel a reçu la consécration d’un pieux et légitime évêque, comme l’apprend l’église orientale. f Voilà en abrégé la doctrine de l’Église universelle sur le sacrement de l’Eucharistie. Voici la véritable confession et la plus ancienne tradition, si vous voulez être sauvés, si vous voulez rejeter la nouvelle et perverse doctrine de la fraude et de l’imposture : tradition que nous ne pouvons changer d’aucune manière ; mais au contraire, nous sommes obligés de la conserver comme légitime en toute sa substance ; car ceux qui la défigurent, sont anathématisés par l’Église du Christ. o)
 
Nous croyons que, dans cette action sacrée, Notre Seigneur Jésus-Christ est présent, non pas en symbole, non pas en image ({{lang|grc|τυπιϰως, ειϰονιϰᾶς}}), non pas comme une grâce surabondante, comme dans les autres sacrements ;
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non pas par une descente, ce que certains Pères ont dit du baptême ; non point par une impanation, de sorte que la parole divine doive entrer dans le pain offert à l’Eucharistie, et entrer personnellement ({{lang|grc|οποστιαῶς}},) comme les disciples de Luther le soutiennent très-absurdement et très-indignement ; mais que Jésus-Christ y est présent véritablement et réellement, de manière que, dans la consécration du pain et du vin, le pain se change en vrai corps du Seigneur, qui est né à Bethléem de l’éternelle Vierge, a été baptisé au Jourdain, qui a souffert, qui a été enseveli, qui est ressuscité, qui est monté au ciel, qui maintenant est assis à la droite de Dieu le Père, et qui paraîtra de nouveau dans les nuées du ciel. Le vin se change en vrai sang du Seigneur, en ce sang qu’il a versé dans sa passion sur la croix, pour la vie du monde. Aussi croyons-nous qu’après la consécration du pain et du vin, il {{corr||ne}} reste plus ni le pain ni le {{corr|vain|vin}}, mais le vrai corps et le vrai sang du Seigneur, sous les espèces du pain et du vin.
 
En outre, nous croyons que ce très-saint corps et sang du Seigneur est distribué et entre dans la bouche et dans le corps de ceux qui le reçoivent, soit qu’ils soient pieux et vertueux, soit qu’ils soient impies. Il communique aux pieux et à ceux qui le reçoivent dignement, la rémission des péchés et la vie éternelle ; mais aux impies et à ceux qui le reçoivent indignement, il prépare le jugement et le tourment sans fin.
 
Après cela, nous croyons que pour le corps et le sang du Seigneur, bien qu’ils soient divisés et rompus, la division et la fracture se font au sacrement de l’autel, seulement dans les espèces du pain et du vin, sous lesquelles ils peuvent être vus et montrés ; mais en eux-mêmes ils restent parfaitement entiers, et ne sont pas divisibles. C’est pourquoi l’Église universelle dit : « Il sera rompu et divisé en morceaux, encore qu’il ne soit pas divisible ; il est toujours mangé, mais jamais consumé ; il est divisé à ceux qui le reçoivent dignement, pour leur sanctification.{{corr|| »}}
 
Nous croyons ensuite que dans chaque partie, même dans la
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moindre, du pain et du vin consacrés, il ne se trouve aucune partie séparée du corps et du sang du Seigneur ; mais que ce même corps de Jésus-Christ existe toujours tout entier et dans toutes les parties, et que le Christ Notre-Seigneur y est présent selon sa nature et son humanité, c’est-à-dire avec l’âme et la divinité, parfait comme Dieu et parfait comme homme.
 
Indépendamment de cela, quoiqu’en même temps se fassent plusieurs consécrations dans le monde entier, cependant il n’y a pas plusieurs corps du Christ, mais l’unique et le même Christ est présent véritablement et en réalité comme le même corps et le même sang dans toutes les églises des fidèles. Pourtant il ne s’ensuit pas que le corps du Seigneur, qui se trouve au ciel, descende sur les autels, mais que le pain préparé dans toutes les églises où il est offert et consacré, est changé, après la consécration, en l’unique et même corps qui se trouve au ciel.
 
En effet, le Christ a seulement un corps et non pas plusieurs en différents lieux ; de là, ce sacrement est, d’après l’opinion générale, merveilleux, que l’on ne peut concevoir que par la foi, et non par le raisonnement de l’intelligence humaine ; car les vaines et folles recherches dans les choses divines, sont en nous {{corr|repréhensibles|répréhensibles}}, relativement à ce sacrifice qui a été ordonné d’en haut.
 
Aussi croyons-nous encore que nous devons à ce corps et à ce sang du Seigneur, dans le sacrement de l’Eucharistie, un respect particulier et une adoration digne de la Divinité ; car, comme nous sommes obligés de manifester une adoration à Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous le sommes aussi de le faire à son corps et à son sang.
 
De plus, nous croyons que ceci est le vrai sacrifice de la réconciliation, qui se fait pour tous les vivants craignant Dieu, pour les morts, et pour le salut de tous, comme il résulte des prières de ce sacrement que les Apôtres, par ordre du Seigneur, ont transmises à l’Église.
 
Nous croyons pareillement que ce sacrifice (sacrement) dans lequel se trouve le vrai corps du Seigneur immédiatement
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après la consécration, jusqu’à son usage, comme aussi après son usage, lorsqu’il est conservé dans les vases sacrés pour le viatique des mourants. Nous croyons encore que le mot ''changement'' (transsubstantiation) ne montre pas le mode et la manière par laquelle le pain et le vin deviennent le corps et le sang du Seigneur ; car personne ne peut le comprendre, excepté Dieu ; et le désir de le comprendre serait seulement l’effet de la folie et de l’impiété ; mais il démontre seulement que le pain et le vin, après la consécration, se sont changés au corps et au sang du Seigneur, non en image ni en symbole, non comme une surabondance de grâce, non comme une union ou une descente de la divinité du premier— né lui-même ; non pas accidentellement, de manière qu’une qualité du pain et du vin soit changée en une qualité accidentelle du corps et du sang du Christ, par exemple, par un échange ou une commixtion ; mais, comme il est dit ci-dessus, le pain devient véritablement et en réalité le vrai corps du Christ, et le vin le vrai sang du Christ.
 
Enfin, nous croyons que le sacrement de l’Eucharistie ne peut pas être administré par tout le monde, mais par un prêtre, lequel a reçu la consécration d’un pieux et légitime évêque, comme l’apprend l’église orientale.
 
Voilà en abrégé la doctrine de l’Église universelle sur le sacrement de l’Eucharistie. Voici la véritable confession et la plus ancienne tradition, si vous voulez être sauvés, si vous voulez rejeter la nouvelle et perverse doctrine de la fraude et de l’imposture : tradition que nous ne pouvons changer d’aucune manière ; mais au contraire, nous sommes obligés de la conserver comme légitime en toute sa substance ; car ceux qui la défigurent, sont anathématisés par l’Église du Christ.
 
==={{abréviation|ART.|ARTICLE}} 18.===